Le dernier des Dix commandements interdit de « convoiter » ce qui appartient à notre prochain. Cela veut-il dire que je n’ai pas le droit d’améliorer mon train de vie, ni même de posséder une aussi belle auto que celle de mon voisin ?
Beaucoup de commentaires ont été écrits à propos de ce dixième commandement, qui semble effectivement se trouver hors de notre entendement. Nous ne pouvons pas nous empêcher, à moins d’être des ascètes, d’avoir envie de posséder d’aussi belles choses que celles qui appartiennent à notre voisin. En outre, ce commandement n’est pas maîtrisable, car il ne se situe pas dans l’ordre de ce que nous devons faire ou ne pas faire, mais dans celui des sentiments intimes, qu’il est impossible de contrôler.
Rabbi Abraham Ibn Ezra explique cette mitswa en portant un regard extraordinairement perspicace sur la nature humaine. Les gens normaux n’ont envie que de ce qu’ils croient se trouver à leur portée. Ce qu’ils savent leur être inaccessible échappe à leur convoitise. Et le commentateur d’illustrer son propos en expliquant qu’un jeune paysan ne s’imagine pas, normalement, qu’il va pouvoir épouser une princesse, mais celle à laquelle il pense est toujours une jeune fille de son milieu.
On peut également illustrer la réalité de ce commandement en évoquant le « fantasme » du fumeur à qui la Tora interdit, le Chabbath, d’allumer aucune cigarette.
Le fumeur à la fois endurci et religieux n’a plus à lutter contre ses envies de tabac. Car il sait, et son organisme avec lui, que lorsque quelque chose est hors de sa portée, le désir lui-même s’évanouit.
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