Peut-on considérer qu’une personne portant une kippa et jugeant bon de traverser au passage piéton alors que le bonhomme est rouge transgresse-par-là l’interdit de ‘Hiloul Hachem [profanation du nom de D.ieu] ? En portant une kippa, il me semble que cette personne incarne d’une certaine façon la religion et ses valeurs ; or vouloir traverser « illégalement » au passage piéton montre que l’on fait fit et dédaigne les lois les plus élémentaires d’une vie en société.
D’aucuns parmi mon entourage [y compris religieux] me reproche d’avoir une opinion exagérée, trop radicale sur la question. Pour eux, il n’y aurait pas de problème à agir ainsi car :
1) La majorité des personnes traverse au bonhomme rouge dès lors qu’il n’y a pas de danger qui se présente à eux [pas de voitures circulant sur la route ou trop éloignées pour présenter un quelconque risque]. Fort de cet argument, on m’avance donc qu’il ne viendrait à l’esprit de personne d’avoir une vue négative / critique / méprisable à l’égard d’un juif religieux traversant « illégalement » la route car l’acte en lui-même est répandu, banalisé et [tenez-vous bien !] « ne fait de mal à personne ». L’argument me parait extrêmement léger et j’ai voulu le réfuter en indiquant que l’on pourrait raisonner ainsi dans beaucoup d’autres situations [tout aussi banalisées par les individus] que la Torah interdit pourtant.
2) Lorsque la scène n’est observée par personne, il n’y aurait pas lieu de se montrer rigoureux [la nuit par exemple où il y a ni voitures ni piétons aux alentours, voire même le jour dans certaines routes peu fréquentées]. « Pourquoi parler de ‘Hiloul Hachem et attendre [parfois près d’une minute] à un passage piéton alors que je n’ai absolument personne dans mon champs de vision et qu’aucune voiture ne circule sur la route » m’a-t-on rapporté ? Là-encore, je ne souscris pas à cet argument car on voit par exemple qu’il est interdit de transgresser l’interdit de Marit Ayin (le fameux « qu’en dira-t-on ») lorsque l’on est absolument seul et enfermé dans sa chambre.
Je résume à nouveau ma question :
L’acte par lequel un religieux traverse « illégalement » au passage piéton rentre-t-il dans le cadre de l’interdit deoraita de ‘Hiloul Hachem [en prenant notamment en compte le principe de Dina demal'houta Dina (la loi du Pays est La loi)] ?
Même si cela me semble peu probable, je serai intéressé d’avoir des références dans la littérature rabbinique où cet exemple serait ramené, ou à défaut un cas similaire. Cela me permettra non seulement d’approfondir le sujet dans les sources mais également de le rapporter à mes amis contradicteurs.
Je précise que cette question s’intéresse principalement lorsque l’acte se produit en Israël (même si j’imagine que la loi reste la même en Diaspora).
Le risque de 'Hilloul Hashem est très possible.
Le principe de Mar-ith Ayine n'est pas applicable si les Sages n'ont pas parlé de ce cas précis.
De longues années durant, pressé d'atteindre la synagogue pour y prier, je me permettais de passer en courant lorsqu'il n'y avait pas de danger.
Puis un jour j'ai décidé de ne plus me permettre cela. Je sais que le 1er non juif venu dira : "regardez ce juif qui se permet...".
Parler d'interdit ou d'une obligation d'ordre Toraïque est un peu osé, bien que l'on ne peut pas en exclure la possibilité.
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