Plusieurs questions théoriques sur le Judaisme

Bonjour à tous,

dans un premier temps je souhaite vous féliciter et vous remercier pour ce forum qui est très intéressant et foisonnant. Merci pour le temps précieux que vous accordez aux autres.

Alors pour la petite histoire, je me suis surpris dernièrement à réfléchir beaucoup sur les religions (du fait d'une étude générale sur l'origine de la vie, par pur intérêt personnel, je trouve juste ça passionnant) et évidemment le judaïsme doit être étudié en profondeur pour pouvoir obtenir certaines clés de réflexion.

J'en suis arrivé à finalement éliminer les 2 autres grandes religions monothéistes, qui ne sont pas pertinentes, à mon avis, bien qu'ayant été éduqué dans le catholicisme, qui n'est pour moi qu'une émanation de quelque chose de préexistant, donc ayant moins de valeur.

Très intéressé par tous les aspects du judaïsme, j'ai plusieurs questions précises à poser aux érudits, concernant le sens de tout cet ensemble de préceptes. Je serai chanceux si vous y répondez:

1:en théorie, qu'est ce qui justifie le fait que les mitsvot ne puissent pas être pratiquées par un non juif, sachant que si j'ai bien compris, plus le nombre de mitsvot effectuées dans le monde est grand, plus les répercussions seront grandes.a partir du moment ou les mitsvot sont faites en bonne et due forme, pourquoi un non-juif ne pourraient pas les appliquer et devrait se contenter des 7 lois de Noé?
quel principe (écrit ou pas) légitime cette interdiction ?
aussi le fait que le peuple juif ait été choisi pour le faire n'implique pas de facto une interdiction pour les non-juifs?

2:dans le texte, Abraham fait passer sa femme pour sa sœur, et ment afin d'être sur d'obtenir un bon traitement.Comment qualifier le mensonge? est-il permis/conseillé pour s'assurer les faveurs d'autrui?

3:enfin, j'ai lu (Rav Chaya) que le judaïsme n'avait pas vocation à devenir universel et appliqué par tous. Cependant l'universalité ne donnerait-elle pas une valeur plus grande à la complétion des "objectifs" décrit dans le Livre et poursuivis par les croyants ?

4:Est-ce qu’Israël est à vos yeux l'endroit le plus indiqué pour se convertir?

5:D.ieu est considéré comme "unique". Toutefois cet attribut n'est-il pas en contradiction avec l'idée d'un univers infini, qui implique la pluralité, pour toute chose? Si l'on croit en l'idée d'une "entité" éternelle divine, ne devrait-on pas penser qu'il en existe plusieurs?
Comme s'explique cette volonté proclamée d'installer un monothéisme aussi "segmenté", et centré sur un seul peuple de surcroit ?
L'idée d'un peuple choisi est il en accord avec ce concept de pluralité pour toute chose?

Voilà, 5 questions, j'avoue c'est des questions bizarres,je sais pas si je me suis fait bien comprendre, mais si quelqu'un de sérieux me répond c'est super :)

Mandolio

Vous avez raison de dire qu'il n'y a pas d'interdiction pour un non-juif de pratiquer les Mitsvoth de la Torah sauf lorsqu'il est explicite qu'il y a interdiction.
Cependant, seules celles mises en pratique par un juif ont les répercussions dont vous parlez et c'est en partie cela, le sens de l'élection du peuple juif.

Je préfère ne pas m'allonger sur des réponses détaillées à votre 2ème question, ni le temps, ni "le papier" ne suffiraient ! Mais sachez qu'Avraham craignait fortement pour sa vie, car les non-juifs de cette époque avait trop peur de s'unir à une femme mariée mais n'hésitaient pas à tuer !
Il n'a pas menti et ce pour deux raisons :
1) En hébreux le mot utilisé par Avraham signifie aussi bien frère que proche parent. (Sarah était la nièce d'Avraham)
2) La phrase utilisée par Avraham la libérait de tout lien de mariage.

Effectivement le judaïsme n'a pas vocation à l'universalité (en tout cas pas avant l'époque messianique) et contrairement aux deux religions dont vous avez parlé, le prosélytisme est réprouvé. Mais effectivement, comme l'annonce le prophète, à la fin des temps toute l'humanité reconnaîtra la vérité et ce n'est pas à nous de les y forcer dès maintenant.

La conversion est affaire de sincérité et non de géographie, même si la terre sainte possède des degrés de sainteté que n'a pas le reste de la planète.

A l'instar des valeurs matérielles, plus une chose est rare plus elle a de la valeur : la pluralité diminue la valeur. Ainsi que la Torah dit : ...car vous êtes le plus petit de tous les peuples !
Concernant l'unicité du Créateur et Maître du monde, Sa perfection implique qu'Il soit unique et la base du judaïsme est le rejet de toute autre divinité que celle du D-ieu unique.