Il faut savoir que cette mitswa d’être joyeux s’applique toute l’année durant, et pas seulement en adar :
« Tu te réjouiras dans tout le bien que Hachem, ton D’eu, t’a donné… » (Devarim 26, 11).
De même, le roi David insiste sur la joie que nous devons manifester dans le service de Hachem : « Servez Hachem avec joie, venez devant Lui avec des chants de triomphe » (Psaumes 100, 2).
Et tandis que la joie est essentielle dans la pratique des mitswoth, la Tora nous annonce que nous méritons une punition « parce que nous n’avons pas servi Hachem avec joie » (Devarim 28, 47).
Beaucoup de nos grands Maîtres ont insisté, eux aussi, sur l’importance de la joie :
« C’est une mitswa d’être constamment joyeux » (Rabbi Na‘hman de Breslav, Liqoutei ‘etzoth, chapitre sur la sim‘ha, 30).
On a dit également de rabbi Yits‘haq Luria, le Ari-zal, que ses dispositions extraordinaires à percer les secrets de la Tora lui sont venues de la joie qu’il a toujours manifestée dans l’observance des mitswoth.
S’agissant du mois d’adar, le Rama indique (Choul‘han ‘aroukh Ora‘h ‘hayim 697, 1) que nous devons, selon certaines opinions, dans les années embolismiques, célébrer le 14 du premier mois d’adar par un repas et de la joie. Il ne partage cependant pas cette opinion, tout en recommandant d’« améliorer l’ordinaire » afin de se conformer aux opinions les plus rigoristes. Et ajoute-t-il, citant le livre des Proverbes (15, 15), « le cœur heureux est un festin continuel ».