LA SUITE:
citation:
Citation:
Comprenez bien que je ne cherche pas " à vous insulter de tous les noms",
Mais vous ne le faites pas du tout. Il n'y a rien d'insultant dans votre message.
Vous n'avez pas à vous justifier lorsque vous écrivez un message purement "leshem limoud".
C'est tout à fait à ce genre de message que je pensais lorsque j'invitais plus haut quiconque ayant quelque chose d'intelligent à dire de le faire.
Citation:
je trouve vos interventions très intéressantes et qui même si parfois je considère que vous êtes un peu dur avec certains Maîtres Séfarades, je ne vous prends pas pour un "raciste" has véshalom ! Je recherche autant que possible le Emet
Ah, alors si c'est ainsi, je vais vous faire part d'une réflexion que je pensais ne pas vous faire partager (car j'avais peur d'être prit pour un raciste) mais si vous ne me soupçonnez pas de racisme et que votre intérêt est avant tout le Emet, voici ma réflexion:
J'ai lu le
Yalkout Yossef auquel vous faites référence, et quelques points me choquent dans son explication;
1) il mentionne le ('
Hida qui cite le )
AriZal pour les 12 tribus, le nossa'h sfarade passe dans chaque canal etc… et en conclu qu'un ashkenaz pourra changer son nossa'h en sfarade.
Je trouve ça étrange puisque son raisonnement est basé sur le
AriZal, et il se trouve que le
AriZal lui-même en déduisait qu'il ne faut
pas changer son nossa'h reçu de ses pères car il correspond peut-être mieux à notre tribu.
A tel point que le
Kaf A'haim (§68, sk.2) se demandera comment le
AriZal qui dit qu'il ne faut pas changer de nossa'h s'est permis d'en changer lui-même (de ashkenaz à sfarade), et le
Kaf A'haim répond que le
AriZal savait que son "shoresh neshama" correspondait mieux au nossa'h sfarade,
et en deuxième réponse , que le nossa'h sfarade passe par les 12 canaux.
Selon la première réponse du
Kaf A'haim, ce que dit le
Yalkout Yossef est donc faux.
Car seul celui qui peut savoir quel est son shoresh neshama pourrait se le permettre.
Et selon la deuxième réponse, je ne comprends pas pourquoi le
Arizal interdisait aux gens de changer de nossa'h, il aurait dû permettre dans un sens !
2) de plus, son psak contredit pleinement le
Yeroushalmi Erouvin (III, 9) selon le pshat n°2 du
Korban Aéda et celui du
Maguen Avraham, puisque ce
yeroushalmi dirait qu'il ne faut
pas changer de nossa'h !
3) le
Yalkout Yossef (que l'on va nommer
YY ) s'appuie sur le
Maarashdam (o"h §38) qui dirait qu'il est permis de changer de nossa'h de ashkenaz à sfarade.
Or ce n'est pas ce que dit le
Maarashdam !
Comme l'ont expliqué plusieurs a'haronim (
Min'hat Elazar I, §11, et autres) le
Maarashdam ne parle que de changer pour dire des
piyoutim, mais pas pour le
nossa'h de la prière elle-même !
Ceux qui ont compris (par erreur) le
Maarashdam comme l'a compris le
YY , l'ont contredit (voir
agaot 'Hatam Sofer sur le
Shoul'han Arou'h), même le
Shout Thora Shléma (qui l'a compris comme le
YY) lui objecte le
Yeroushalmi de
Erouvin duquel on voit qu'il es interdit de changer de nossa'h -même pour passer au nossa'h sfarade. (cité par le
Ala'ha Broura que vous citez).
Le
Ala'ha Broura (page 446) (frère de
Rav Its'hak Yossef) que vous citez, écrit qu'il suffit de lire le
Maarashdam pour comprendre qu'il ne parle pas du tout de changer de nossa'h, mais seulement concernant les piyoutim!
(cependant
Rav David Yossef dans son
Ala'ha broura, juste après, écrira que malgré tout il sera permis de changer de nossa'h pour passer au nossa'h sfarade (mais pas l'inverse) en s'appuyant –entre autre- sur le
Eshel Avraham Botshotsh que vous citiez (§68), mais ce dernier -comme nous l'avons dit plus haut- n'écrit pas cela!
Il cite cet avis et le contredit.
Et de plus –comme je l'écrivais plus haut- l'avis même est basé sur une erreur de compréhension dans le
Ramban qui ne parlait que des versions du
Talmud et non du
sidour!)
4) une autre preuve utilisée (par le
YY) est le fait que le
AriZal ait changé de ashkenaz à sfarade.
Cependant, j'ai déjà cité la svara du
Kaf A'haim qui propose de dire que seul le
AriZal pouvait se permettre un changement car il connaissait certainement son shoresh neshama, ce qui n'est pas le cas de grand monde.
De plus, toute l'idée semble à revoir dans la mesure où le nossa'h du
AriZal n'est pas vraiment celui des sfaradim (d'aujourd'hui –du moins).
Si dans les livres anciens on voit qu'il est dit au sujet du
Ari qu'il priait sfarade, c'est parce que c'était "non-ashkenaz" et plus proche du nossa'h Sfarade (ou peut-être vraiment le nossa'h sfarade de l'époque), mais le
nossa'h Aari n'est pas le nossa'h sfarade (d'aujourd'hui), c'est plutôt le nossa'h '
Habad il me semble.
(certainement avec des différences, mais le nossa'h
'habad doit être plus proche du
nossa'h Aari que l'est le nossa'h sfarade)
(du
shout Maaram Shik (H"M §24) aussi il ressort que nossa'h sfarade et
Nossa'h Aari sont différents, et c'est explicite et clairement écrit dans le
shout Divrei 'Haim (II, §8) que mentionne le
YY).
5) puis le
YY s'appuie sur le
shout Divrei 'Haim (II, §8).
Cependant il omet de mentionner que le
Maaram Shik a déjà repoussé les dires du
Divrei 'Haim comme le souligne son frère (
rav David Yossef) le
Ala'ha Broura que vous citiez (p.446 dans le
Birour Ala'ha).
6) et lorsqu'il cite ce qu'écrit le
Divrei 'Haim, il lui fait dire que le nossa'h des
SFARADIM est plus juste etc… c'est pourquoi on pourra changer pour le nossa'h
SEFARADE.
Or il suffit de lire le
Divrei 'Haim pour voir qu'il écrit
TRES CLAIREMENT que le nossa'h du
Arizal N'EST PAS le nossa'h des sfaradim, mais lui ressemble sans en être une copie exacte.
Donc le
Divrei 'haim sur lequel s'appuie le
YY ne dit pas ce que le
YY veut lui faire dire.
Et selon le
Divrei 'Haim la permission de changer de nossa'h sera pour passer au nossa'h du
AriZal,
et non au nossa'h sfarade comme l'écrit le YY !
Je ne vois pas du tout comment le
YY a pu voir cela dans le
Divrei 'Haim, et je me refuse à accepter votre explication qui consiste à dire que "
Adam Karov etsel Atsmo" et que le
Rav aurait été comme aveuglé par ses "intérêts" à faire triompher le nossa'h sfarade.
Je vous cite:
"Je ne pense pas que ce soit du mépris pour les Gdolim que de dire qu'ils sont influencés par le milieu dans lequel ils ont vécu"
Moi, ça me dérange d'admettre ça sur le
Rav Its'hak Yossef. (Mais j'avoue ne pas pouvoir vous prouver que vous avez tort, je dois d'abord trouver une explication avant de démonter la vôtre.)
7) ensuite il cite le
Eshel Avraham Botshotsh que vous citiez.
J'ai déjà écrit plus haut que le
Eshel Avraham lui-même contredit le
Or Thora qui disait cela.
Donc le
Eshel Avraham o"h §68 ne devrait pas être cité ici !
De plus même le
Or Thora semble basé sur une erreur de compréhension dans les paroles du
Ramban, comme expliqué plus haut.
8) Après avoir établi (par toutes ces "preuves") que le nossa'h sefarade est l'essentiel et le pus juste, le
YY ajoute
"vekol sheken shéyesh leakpid al ka'h beyamim anoraïm" (à plus forte raison faudra-t-il se tenir au nossa'h sfarade pour les jours redoutables).
Et là je m'étonne car , se basant sur le
AriZal qui avait lui-même changé du nossa'h ashkenaz au sfarade (en mettant de côté tout ce que j'ai écrit plus haut), comment le
YY peut-il écrire "et à plus forte raison pour les
yamim noraïm" alors que le
AriZal lui-même , malgré son changement pendant l'année, pensait que pour les prières des
yamim noraïm il ne fallait pas changer ! (et
il priait nossa'h ashkenaz chaque année aux yamim noraïm) comme c'est écrit noir sur blanc (dans le
Shaar Akavanot du
Maar'hou l'élève du
AriZal et) dans le
'Hida, shout
Yossef Omets (§20)
QUE LE YY CITE DANS CETTE MEME TSHOUVA.
Cependant je suis encore plus étonné lorsque je prête attention à la citation qu'en fait le
YY, lorsqu'il cite les mots du
'Hida dans le
Yossef Omets il écrit :
"le Ari était ashkenaz de la famille Louria, proche parent du Maarshal, et malgré cela il priait TOUJOURS (=TAMID) selon le rite sfarade comme il est dit dans shaar Akavanot".
Alors qu'en regardant les mots du
'Hida, on y voit une différence très nette et qui porte à conséquence:
" le Ari était ashkenaz de la famille du Maarshal, et toute l'année il priait nossa'h sfarade SAUF POUR LES YAMIM NORAIM comme c'est dit dans sefer akavanot."
N'était-ce ce changement dans les mots du
'Hida, le
YY n'aurait pas pu écrire par la suite
"à plus forte raison pour les jours redoutables".
Là, je doute que vos théories sur les rabbins influencés par leur milieu suffise à vous convaincre.
Ne me dites pas que vous pensez que le
YY a changé les mots volontairement, je ne l'accepterai pas!
Ça m'a l'air trop impossible, même si on dit "
adam karov etsel atsmo" et tout ce que vous écriviez plus haut.
9) par la suite le
YY écrit que le
nossa'h A'hid de l'armée ne sera pas valable pour un sefarade, l'armée devra fournir des sidourim sfarades aux sfaradim (et seuls les ashkenazim pourront donc prier avec le
nossa'h A'hid).
Je ne comprends pas pourquoi il ne voit pas de problème au fait qu'un ashkenaz prie en nossa'h A'hid.
Il est vrai que ce nossa'h ressemble plus à l'ashkenaz qu'au sfarade, mais il ne correspond pas exactement au nossa'h ashkenaz!
Et le
AriZal écrit qu'il est interdit de changer de nossa'h, et c'est aussi ce qui ressortait du
yeroushalmi Erouvin selon certains commentateurs.
Le
YY acceptait un changement
SEULEMENT pour passer au nossa'h sfarade, pas au
nossa'h A'hid!
Et le
YY lui-même écrit un peu plus bas (au nom du
'Hida) que chaque détail de la tfila renferme des sodot extraordinaires etc…
S'il en est ainsi, comment tolérer la création/l'utilisation de ce
nossa'h A'hid pour les ashkenazim?
Peut-on supposer que les auteurs du
nossa'h A'hid connaissaient les sodot (etc…) nécessaires à l'élaboration du sidour?
10) puis il écrit au sujet des sidourim ashkenaz sur lesquels il est écrit "nossa'h Sfard", que ça ne correspond pas non plus au nossa'h des sfaradim qui est "
meyoussad al pi rabeinou Aari".
Il est en train de dire que le nossa'h SFARD est moins bien que le nossa'h SEFARADE car ce dernier seulement est "meyoussad al pi Aari".
C'est faux!
On a déjà vu plus haut au nom du
Divrei 'Haim (et d'autres) que le nossa'h sefarade
n'est pas le
nossa'h Aari.
Et surtout, le fait est que le nossa'h Sfard -qui est le nossah' des 'hassidim- est plus proche du
nossa'h Aari que ce que l'est le nossa'h sefarade (selon ce qu'écrivent certains)!
11) Après avoir dit que le nossa'h sefarade est celui du
Ari, le
YY mentionne le
'Hida qui dit qu'il y a de grands secrets cachés dans chaque mot de la prière etc… comme l'a dévoilé le
AriZal.
L'intention est de dire que le nossa'h sefarade -qui est celui sur lequel le
AriZal a dévoilé etc…- est donc truffé de sodot et remazim, ce qui n'est pas le cas du nossa'h ashkenaz puisque ce dernier n'était pas celui pour lequel le
Ari a opté etc…
Cependant le
'Hatam Sofer (§15) écrit explicitement que le
Ari étant sfarade a exposé et dévoilé les sodot que renferment la tfila sfarade, mais s'il était ashkenaz ou s'il y avait eu un homme comme lui mais ashkenaz, il nous en aurait dévoilé autant à partir du nossa'h ashkenaz qui n'est pas moins truffé de sodot.
Et ce qui est remarquable c'est que le
YY cite ce
'Hatam Sofer (en note de bas de page) mais cite tout de suite après que
"CEPENDANT de nombreux auteurs se sont étonné de ce qu'il écrit" et il cite le
Keren ledavid, le
divrei 'Haim, le
Min'hat Elazar et le
Yabia Omer.
Et c'est le mot
"cependant" qui nous induit en erreur et on s'imagine que malgré les dires du
'Hatam Sofer qui soutient qu'il y a des sodot dans le nossa'h ashkenaz autant que dans le sefarade, "
cependant" il est contredit par des
a'haronim etc… et n'est donc pas à retenir.
Mais en fait ces
a'haronim qui s'étonnent du
'Hatam Sofer, ne s'étonnent et ne sont en désaccord
QUE sur ce qu'il a écrit que le
AriZal était
sefarade, et ils disent que le
Ari était
Ashkenaz.
Mais il ne sont pas en désaccord avec le
'Hatam Sofer sur le fait qu'il y a autant de sodot dans la tfila ashkenaz que sfarade!
12) puis il s'appuie sur le
Nefesh A'haim (II, 13) en l'introduisant par "
ve'hen katav" (=et ainsi a aussi écrit le Nefesh A'haim) ce qui laisse croire que le
Nefesh A'haim écrit que le Nossa'h sfarade renferme des sodot etc…
Mais en fait le nefesh A'haim écrit que la tfila rédigée par les
Anshei Knesset agdola renferme des sodot (etc…).
Donc en fait c'est précisément l'inverse de ce que lui fait dire le
YY que l'on trouve dans le
Nefesh A'haim, car la tfila rédigée par les
A.K.A. n'est pas celle du nossa'h sfarade qui comporte des ajouts kabbalistiques.
Et c'est donc encore une preuve pour le
'Hatam Sofer qui écrit que le nossa'h ashkenaz renferme aussi des sodot, seulement ça va encore plus loin, d'après le
Nefesh A'haim, c'est le nossa'h Ashkenaz qui en comporte plus puisqu'il est plus proche du nossa'h d'origine!
De toute façon il eut été fort étrange de trouver un
Nefesh A'haim qui dirait que le nossa'h sfarade est mieux que le nossa'h ashkenaz et que tout le monde peut s'y rallier, car s'il avait écrit ça, pourquoi a-t-il continué lui-même à prier selon le nossa'h ashkenaz ?
La même question se posera sur le
Yaabets et le
Pnei Yeoshoua que le
YY cite par la suite.
Il semblerait donc que ces sources aussi n'indiquent aucune suprématie du nossa'h sfarade qui permette de changer de nossa'h pour passer au nossa'h sfarade.
Je demande instamment à ceux qui ne sont pas capables de réfléchir honnêtement et qui se sentent investis d'un devoir de "kanaout" pour le kavod du Gaon
Rav Its'hak Yossef, de bien vouloir ne pas nous faire partager leur colère et de ne pas envoyer leurs insultes envers
"cet insolent qui ose essayer de comprendre réellement ce qu'écrit le Rav et ne se contente pas de l'accepter comme une gzeirat akatouv et une révélation Thora MiSinaï",
mais plutôt de prendre exemple sur
Raphy dont le souci principal est le Emet et ne décrète pas que tout ce qui peut lui déplaire est nécessairement faux.
Je précise aux incultes en question, que c'est aussi la pensée des
Rabanim Yossef, qui cherchent avant tout
le Emet et non d'avoir raison.
Aussi, ils n'attendent pas du tout de vous que vous vous énerviez,mais que vous aidiez les autres à éclaircir leurs paroles si elles ne sont pas suffisamment claires.