Lorsque j'accomplis la mitsva des tefiline, j'ai l'habitude de les embrasser chacune au moment où je les sors de leur boîtier.
J'aimerais savoir si le fait d'embrasser la tefila chel roch constitue une hafsaqa, du fait que ce geste "étranger" à la mitsva s'immisce entre la pose des deux tefiline.
Je comprends tout à fait la pertinence de votre question, vu qu'à plusieurs reprises dans la Halaha, les décisionnaires écrivent qu'on fait tout ce qu'on peut pour éviter une interruption entre la bénédiction et l'accomplissement de la Mitsva!
Par exemple, les décisionnaires écrivent que la raison pour laquelle on a l'habitude de couper le pain avant le commencement de la bénédiction, c'est justement pour ne pas avoir à s'interrompre entre la fin de la bénédiction et la consommation du pain!
Aussi, on retrouve cette idée là consommation la bénédiction à réciter sur un fruit! Si c'est un fruit qui doit être épluché comme une orange par exemple, il vaut mieux l'éplucher avant de réciter la bénédiction pour qu'il n'y ait pas d'espace vide constituant une interruption entre la fin de la bénédiction et le début de la consommation!
Aussi, je comprends donc très bien votre question!
Ceci dit, parmi tous les décisionnaires qui traitent de ce sujet (chapitre 28 alinéa 3 du Choulhan Arouh') je n'en ai vu aucun qui note votre remarque!
Il ressort donc des propos du Choulhan Arouh' que même au moment où on les posent il est bon de les embrasser!
Il est possible que la raison est qu'étant donné qu'on le fait pour prouver notre attachement aux Téfilin et qu'on ne peut pas le faire avant de poser ses Téfilin vu que si on les sort en premier on rentre dans un autre problème de "En maavirin al hamitsvot", c'est pourquoi on le fait à ce moment et le fait qu'on ait pas d'autre choix supprime le problème de l'interruption!
Après tout il me semble que votre question est plus puissante que mon essai de réponse et j'espère que D. nous ouvrira les yeux pour pouvoir bien comprendre sa Thora!
chalom Rav, le Ben Ich Hai mentionne cette coutume qu'il attribue aux Hahamim sans apporter de contre-indication... (BIH paracha haye sara, 1ere année, halaha 10)
Tout d'abord merci pour votre réponse.
J'aimerais rebondir sur un extrait, pour vous poser une autre question. Vous écrivez : "Par exemple, les décisionnaires écrivent que la raison pour laquelle on a l'habitude de couper le pain avant le commencement de la bénédiction, c'est justement pour ne pas avoir à s'interrompre entre la fin de la bénédiction et la consommation du pain". Le pain sur lequel on fait la berakha lors des se'oudoth de Chabbath ferait-il exception, du fait qu'il est bon de la faire sur deux pains entiers ?
C'est justement ce que j'ai écrit!
Du fait que le Choulhan Arouh' et autres décisionnaires n'écrivent aucune réserve à ce sujet il semble qu'ils ne considèrent pas qu'il s'agit ici d'une interruption!
Chalom Kohélèt!
Le jour de Chabbat c'est l'objet d'une controverse entre nos grands maîtres! Certains affirment ce que vous dites et telle est la coutume qui s'est répandue dans les communautés Séfarad!
D'autres disent qu'étant donné que le pain reste entier et qu'on ne fait qu'une trace sur le pain, qu'on peut le faire même le jour de Chabbat (Magèn Avraham)! Certains Achkénazim se reposent sur cela!
Pour plus de précisions pourquoi cela ne s'appelle pas un pain pas entier, c'est parce que le Choulhan Arouh' écrit que si au moment où on soulève un pain par une extrémité, le pain ne se décompose pas, il est encore considéré entier!
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