Citation:
Quel est l'origine des taamins (air de cantillation) lors de la lecture de la Torah?
Qui les a inventé et à quel époque?
Ce sont les Anshei Knesset Hagdola, les Sages de la Grande Assemblée.
Voir
Piskei Riaz (Meguila III, 1, p.136).
Cette assemblée date de la Galout Bavel, c-à-d des 70 ans d’exil entre les deux Temples, donc avant les Zougot et Tanaïm.
C’est pourquoi les commentateurs prennent très au sérieux les Teamim et en déduisent le sens du verset, puisqu’ils reflètent la compréhension qu’en avait ces Sages.
Citation:
Pourquoi aujourd'hui tant de différences?
Il n’y a pas vraiment de différences sur les signes eux-mêmes, les sigles sont quasiment les mêmes, leurs noms peuvent varier d’une communauté à l’autre, mais on les retrouve partout sous la même forme.
Quant à la façon de chanter chaque Taam, en effet, elle diffère parfois de beaucoup selon les communautés.
Il ne faut y voir que l’influence extérieure, en fonction des pays.
La cadence des ‘Hassidim semble indiquer qu’ils ne vivaient pas parmi des gens initiés au chant, l’air des lituaniens laisse entrevoir une légère influence de l’opéra et des chants européens, quant à la cantillation maghrébine, difficile de ne pas y voir l’influence des chants arabes.
Il en va de même pour tout se qui se chante dans le judaïsme, la liturgie est influencée par les tendances locales.
Les airs des Tfilot des jours de fêtes sont très marqués.
Dans une Shul Ashkenaze on peut voir des influences d’opéra (surtout à Yamim Noraïm), et dans une Shul Sfarade des similitudes avec la mosquée.
Tout le monde.
Ou si vous préférez : personne.
C’est pareil.
Ça dépend seulement de votre point de vue ; si vous estimez qu’il faille absolument reproduire les mêmes ondulations de voix que nos ancêtres d’il y a 2400 ans, je dirais que personne n’est sur la bonne voie/voix.
Mais s’il s’agit de chanter le texte en restant fidèle à l’idée des notes indiquées par nos ancêtres d’il y a 2400 ans, je dirais que tout le monde a raison et dispose de bons Teamim.
Personnellement, j’opte pour le second point de vue.
Car de toute façon, même d’un Baal Koré à l’autre on trouvera des différences subtiles et nous n’avons pas de critère invalidant la lecture, en dehors de ce qui fausse le sens obvie.
Donc tant qu’on respecte cet esprit des Teamim, on est bon. (ce qui vient exclure par exemple celui qui ne marquerait pas le Sof Passouk d’une quelconque manière indiquant une fin de phrase, etc.)