Bonjour,
Je visitais le forum par hasard.
Je souhaiterais vous faire part de ma propre expérience puisque je viens moi même d'une famille pratiquante et mon mari d'une famille plus traditionaliste. Cela fera bientôt deux ans que nous serons mariés.
Il ne faut pas que vous perdiez espoir.
Avant notre mariage tout était conflictuel: les lois de pureté familiale, la cacherout à l’extérieur de la maison, tremper la vaisselle, chabat...
Mais il faut voir votre situation de manière positive:
1) Grâce aux questions de votre mari , vous allez faire des recherches et ainsi mieux comprendre le sens des mitsvoth que vous pratiquiez et mieux les accomplir.
Quant à son refus de s’intéresser à la Torah, vous essaierez de lui expliquer pourquoi c'est de notre devoir d'accomplir les commandements et que cela ne passe pas forcément par des privations ou des obligations mais par un état d'esprit: faire la tsédaka, avoir un bon coeur, ne pas être médisant ... D'autres mitsvoth qui lui sont plus accessibles, dans lesquelles il peut se projeter et qui restent l'essence même de notre religion.
Cet échange avec votre mari, même s' il est douloureux, peut devenir constructeur pour vous personnellement et pour votre couple.
2) Il faut modifier votre démarche et votre manière de voir les choses, parce que c'est vous qui exigiez de lui qu'il modifie ses actions au quotidien pour votre foi à vous et non la sienne.(que vous essayer de développer)
Alors, je ne demande pas à mon mari de faire des mitsvoth mais juste de ne pas faire de averoth et de me laisser pratiquer. Au final on voit les choses de manière plus positive, et je vois ses efforts qui m'étaient jusqu'alors invisibles.
De plus, ne soyez plus décue à chaque action qu'il ne fait pas. Il sera surpris et heureux de vous voir ne plus l'attendre constamment au tournant.
Il prendra même plaisir à vous aider à préparer la maison pr chabat ou bien vous porter main forte pour tremper la vaisselle au mikvé, uniquement parce que vous ne l'avez pas sermonner.
On pourrait en parler plus longuement mais mon mari s'est mis a faire des petites choses et si on regarde deux ans en arrière il a drôlement progresser.
Et c'est aussi ça qu'Hachem observe : la progression de chacun. Je me dis que peut être, à terme, nos maris auront plus de mérites que nous!
Bien sûr il faut rester vigilentes et veiller à ce qu'ils ne nous entraînent pas vers le bas sous prétexte d'être souple et patiente.
3) En réalité, vous avez l'avantage de tenir la maison, préparer le chabat, c'est de vous que dépend l'immersion au mikvé et donc vous avez la main pour réaliser bcp de mitsvoth par la simple tenue de votre foyer.
Finalement vous mettez les bases d'un environnement cacher sans que cela ne dépende de votre époux, ni ne lui demande des efforts.
Faites les choses petit à petit, et ne vous comparez ni à vos proches ni à vos amies. Chaque foyer est unique.
Le plus important est dans discuter avec lui honnêtement et de bien lui montrer que vous voulez construire qqch ensemble et avancer dans votre pratique au quotidien ensemble.
Ps: Essayez de lui demander de vous attendre dans la voiture qd vous allez au mikvé. Mon mari l'a fait en râlant mais il a été surpris de voire le nombre de jeunes hommes qui déposaient leurs épouses et que cette règle qu'il jugeait ancestrale et illogique était bcp plus respectée qu'il ne le pensait.
Je comprends votre peine et votre désarroi mais battez vous.
Ne vous découragez pas, surtout si votre mari en vaut la peine.
Chaque foyer juif est différent, à vous de bâtir le vôtre.