Le mois d'Eloul étant propice à une introspection profonde, je vis en ce moment un calvaire. Je vis en Afrique. J'élève mon fils seul (il a 10 ans). J'essaye de lui apprendre le respect de D. et de ses commandements (je suis chomer chabat, chomer cacherout mais je mange du poisson dans les restaurants non cachers). Depuis le divorce de ma femme qui a épousé un non juif, je vis tant bien que mal mon judaisme et me conforte dans mes actes religieux. Sauf que vivre seul avec mon fils ne me comble pas au niveau des sentiments. Certes, la joie et la chance que j'ai de pouvoir élever mon fils sont irremplaçables mais j'ai cherché instinctivement une présence féminine. J'ai commencé à fréquenter une jeune femme africaine depuis maintenant 6 ans. Mon fils n'est pas au courant de cette relation que j'ai pu entretenir avec une compréhension hors du commun de cette femme. Aujourd'hui elle aspire à vivre avec moi et fonder un foyer. Pour moi c'est impossible. Je le lui ai dit et répété. Elle est partie depuis 2 jours sans donner de nouvelles et j'en souffre terriblement. Malgré tout, je sais au fond de moi que c'est la meilleure solution. J'ai peur de tomber et de la faire revenir pour vivre avec elle. Je prie toutes les nuits Hachem de me donner la force de résister. Je sais très bien que je n'ai pas fait les bons choix mais je n'ai pas vécu une situation normale depuis mon mariage (qui n'a duré que 6 mois et qui m'a donné un fils juif, grâce à D.) J'ai dû, pour ne pas perdre mon fils, rester en Afrique et y travailler. J'ai trouvé cette situation des plus pratique au début car je pouvais m'occuper de mon fils comme je le voulais et gagner ma vie sans difficulté. Aujourd'hui je souffre de cette situation et je ne vois qu'une seule solution : partir. Mais entraîner mon fils en France ou en Israel sans travail, sans maison, me fait peur. J'ai 37 ans et je ne me vois pas recommencer une carrière. Je vous livre ces mots à la mesure où ils arrivent. J'ai en fait besoin de parler de ça car mon entourage juif ne comprendrait pas cet amour que j'ai pour une femme non juive et me condamnerai (ce qui est leur rôle après tout). Lorsque je parle à d'autres personnes non juives (dont un psychologue), elles ne comprennent pas la dimension de ma foi et me disent que je fais une grosse erreur de laisser ma vie être dirigée par ma religion. Mon judaisme est un fondement irremplaçable et je sais que même si je devais prendre la lourde décision de vivre avec une non-juive, je ne serais pas heureux spirituellement. A terme elle risque même d'en souffrir.
Il n'y a pas vraiment de question dans ce disours, juste un besoin de parler. Un soutien.
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