Bonjour,
je suis extrêmement surpris de constater que « picoti picota » est toujours là.
En attente...J'ai du mal à y croire, il y aura plus probablement été oublié...Et pourtant, un doute subsiste...En attente, oublié ? En attente oubliée ? Alors autan faire avec ce qui est écrit. En attente de validation mais en attente de quoi pour être validé après plus de trois mois ?
Je n'ai plus le texte envoyé. Il ne me convenait pas, j'en ai immédiatement modifié des passages.
Il est donc bon qu'il n'ait pas été ouvert.
Je vais essayer d'en résumer une partie du propos en une langue à peu près claire, ce qui m'est très difficile à l 'écrit.
Ma mère est décédée quelques jours après l'envoi de ce texte, j'étais seul avec elle littéralement à son dernier souffle. Je dis cela car ce n'est pas étranger à ce que je vais écrire mais ce que je dirai était en ma pensée bien antérieur à cet étrange moment là.
Voilà :
Il s'agissait avec ce picoti picota de développements autour de la proposition suivante : parmi d'autres possibles et ils sont nombreux la Thora a pour fonction de permettre le deuil. Dépasser la mélancolie, l'amertume (hametz), tenir debout après ou pendant un effondrement et en un sens l'effondrement est permanent.
De là je tiens la proposition suivante qui a je le sais une dimension radicale voir malsaine : la shoa est équivalente au Sinaï , ou à l'inverse que de là (shoa) s'entend quelque chose de ce qui s'est passé là bas (Sinaï). Cela implique et je le tiens pour démontrable (pas le temps d'expliciter ici ni le désir de vous saouler), qu'une « révélation » est en cours, une reformulation radicale. Je tiens depuis longtemps, puis j'en ai plus tard trouvé écho chez Manitou, que tous les juifs sont morts à Auchwitz, ou autrement dit que le mot juif n'est plus opérant. Manitou voit le retour de l'Hébreu , soit, mais de mon côté j'y vois et cela n'est pas absolument incompatible la fondation de « l'Israélien », retour certes mais aussi fondation de quelque chose, de quelqu'un, de nouveau.
La Thora donc, et celle renouvelée qui est publiquement (aux yeux du monde) en train de s'écrire, a pour fonction d'instituer, faire tenir debout , cela passe par une « tête légère, joyeuse ».
Singularité, je lis par exemple, les figures du manuscrit d'Ani, en particulier la scène de la psychostasie (on trouve sur le net) à l'aide de figure de la Thora, voir par exemple les images de l'oiseau Ba , le cœur de brebis.
Rahel enterrée à la croisée de chemins, le cœur de brebis sur la balance de la pesée des âmes , moment de croisée entre ceci et cela. Je ne suis pas très religieux pour ne pas dire pas du tout, ni croyant, je tiens donc que la scène de la psychostasie parle du vivant au vivant ce qui est le sens du livre dit des morts mais en sa langue « de la sortie vers la lumière ».
Je tiens que l'hébreu a concentré en ses signes la quintessence du savoir de l'Egypte, j'entends par là savoir sur les engendrements, les institutions et les problématiques relevant des relations de la parole orale et écrite. L'Egypte elle même ayant eu à se fonder eu égard aux traditions orales antérieurs, la mémoire de cela étant dans l'hébreu. Réglage des semences , végétal ; du séminal, animal ; du sémantique , humain , soit Sem trois fois.
Je lis donc beit de béréchit Ba et rechit, rechout (joie en égyptien), de là mon oiseau joyeux.
Je tiens que le carré ouvert beit est une représentation sur le plan mais qu'il réfère à un cube et le point à une sphère.
L'hébreu n'est pas carré mais cubique, ce qui est le cas aussi du hiéroglyphe, un objet flottant dans un cube.
Ce que de là je vois serait trop long à expliciter ici et ma foi qui doit voir verra... s'il y a à voir et s'il y a à voir (oui deux fois).
Voilà je vais en rester là.
Derniers points, je sais marcher jusqu'à trois et je savais avant même de savoir ce que cela pouvait signifier et donc de savoir que je savais.
Je sais et sais que savoir n'est rien et... ne trouve pas de point d'application depuis tant d'années.
Je sais que l'étude de la Thora d'un goy n'est rien, et qu'en un sens celui ci se condamne à mort.
Je sais depuis longtemps, alors voilà, j'ai vu à partir de mon corps qui en quelques sorte est à sa mesure une image en creux, une gravure, un négatif de ce que « vous » êtes. Proposition où « vous » désigne la part séparée. Je suis séparé au carré ce qui est impossible sauf peut être à compter jusqu'à trois d'une certaine manière.
Hachem a sorti son peuple d'Egypte au moment où celui ci avait atteint le 49 degrés en bas (si me souvenirs sont exacts) je suis certain d'être au 50 ième ou d'y être souvent passé, ce n'est pas une métaphore.
J'ai rencontré l'histoire juive alentour de mes 10 ans...je vais en avoir 60. Un simple article sur auschwitz dans un historia de l'époque, je l'ai toujours. Fondamentalement cela ne m'a jamais lâché.
Alors, la tête joyeuse et légère oui , mais parfois j'aimerai ne pas savoir ce que je sais ne pas savoir.
J'aimerai oublier et dormir...et ce n'est même pas vrai !
Pouvez vous effacer le picoti picota , inclus ce texte. Merci.