Excellente question !
Le
Talmud dans
Yoma 29a déclare que « Esther (=Pourim) est la fin des miracles ».
Puis objecte qu’il y a eu ‘Hanouka (après) !
Et répond qu’on ne parlait là que des fêtes qui pouvaient se mettre par écrit (=dont l’histoire mise par écrit aura le statut de livre biblique ; sera insérée dans le canon biblique).
Donc Pourim fera partie de la Bible, ‘hanouka non.
Le
Ben Ish ‘Haï dans son
Ben Yeoyada (Yoma 29a) explique qu’à l’époque d’Esther il y avait encore parmi nous des Baalei Roua’h Akodesh qui pouvaient relater l’histoire avec inspiration divine, ce qui n’était pas le cas à l’époque de ‘hanouka.
C’est pourquoi l’histoire a pu être écrite mais ne revêt pas le caractère de sainteté d’un livre biblique.
Voilà pourquoi le Sefer Amakabim est resté un livre apocryphe.
Idem pour Judith et beaucoup d’autres livres que l’on nomme « sfarim a’hitsonim » (les livres apocryphes).
Voilà donc pourquoi on n’a pas imposé de lecture de ces livres lors de ‘hanouka, n’étant pas rédigés sous inspiration divine, les ‘ha’hamim n’ont pas voulu en imposer la lecture publique dans le rite.
Quant à ce que vous écrivez :
Citation:
C'est très surprenant de ne pas avoir de texte "direct" auquel se référer, si ce n'est la mishna
Je vous ferais remarquer que dans la mishna non plus nous n’avons pas grand-chose.
Le
Rav Tsvi Hirsh ‘Hayes écrit que ‘Hanouka n’est mentionné qu’une seule fois dans le shas mishna, mais c’est faux.
Néanmoins il n’y a pas de chapitre réservé à ‘Hanouka dans la mishna (et il n'y a pas non plus de détails sur l'histoire de 'hanouka), ce qui ouvrit un débat concernant la raison de cette omission.