Questions
Ayant perdu ma maman (elle avait 60 ans) des suites de la maladie, j'ai des questions qui me pèsent beaucoup sur le sujet de la durée de la vie.
1) Est ce que la date de la mort d'une personne est programmée des sa naissance?
2) Est ce que la manière dont elle va mourir est aussi programmée des sa naissance, ou bien cet aspect dépend de ses mérites ?
3) Est ce qune mort douloureuse et longue à la suite d'une maladie est un signe de jugement du Ciel sévère sur la personne où bien cela peut être au contraire un mérite ?
4) Dans le cas où tout est fixé des la naissance, est ce que le fait de prier ou prendre sur soi des choses pour la refoua d'un malade peut réellement repousser la date de sa mort prévue a sa naissance ?
5) Est ce qu'une erreur médicale grave peut avoir la moindre incidence sur la date de la mort ?
6) Comment comprendre que le mauvais comportement d un enfant peut devancer la date de mort d'une personne, comme ce fut le cas pour Avraham qui décéda 5 ans avant "sa date" pour ne pas voir Essav quitter le droit chemin d'après Rachi ?
Merci infiniment
Réponses
1) Est ce que la date de la mort d'une personne est programmée dès sa naissance ?
Réponse : Il y a une date programmée. Mais cela est en théorie ; dans la pratique, cette date pourrait être avancée. Concernant la possibilité de faire reculer la date prévue il y a deux avis (Rabbi Akiva et les Hakhamim, Yevamot 50a), mais selon l’avis que cela existe, cela ne se fait que très rarement.
2) Est ce que la manière dont elle va mourir est aussi programmée dès sa naissance, ou bien cet aspect dépend de ses mérites ?
Réponse : En principe non ; cela est fixé plus tard et dépend de plusieurs paramètres et Hachem fait toujours ce qui est le meilleur.
3) Est ce qu’une mort douloureuse et longue à la suite d'une maladie est un signe de jugement du Ciel sévère sur la personne ou bien cela peut être au contraire un mérite ?
Réponse : En principe ce sont les deux choses en même temps, c’est-à-dire que les souffrances viennent pour le bien afin de supprimer les péchés, les siens ou parfois ceux des autres, afin que la personne arrive dans les meilleures conditions au monde futur. Sauf selon l’avis (que le Rambam récuse) qu’il existe exceptionnellement des souffrances pour les tzadikim complets sans qu’ils n’aient péchés mais uniquement pour leur ajouter des mérites.
4) Dans le cas où tout est fixé dès la naissance, est ce que le fait de prier ou prendre sur soi des choses pour la refoua d'un malade peut réellement repousser la date de sa mort prévue à sa naissance ?
Réponse : Non, la prière ne repousse pas la date fixée à la naissance. Mais elle peut empêcher que le Ciel ne l’avance. Ou, si une décision céleste l’a déjà avancée, la prière pourra la faire reculer, au maximum jusqu’à la date prévue initialement.
5) Est ce qu’une erreur médicale grave peut avoir la moindre incidence sur la date de la mort ?
Réponse : Oui. Mais en principe cela arrive uniquement lorsqu’au Ciel a été décidé que cette personne, selon la justice céleste, devait mourir, mais qu’on la laisse grâce à la mida de Hessed de Hachem et de nombreuses personnes vivent comme ça, parfois encore longtemps. Mais si une autre personne fait une erreur, sans le faire exprès ou en le faisant exprès, il pourrait s’opposer au Hessed et la personne meurt selon ce qui a été déjà fixé de toute façon.
6) Comment comprendre que le mauvais comportement d’un enfant peut devancer la date de mort d'une personne, comme ce fut le cas pour Avraham qui décéda 5 ans avant "sa date" pour ne pas voir Essav quitter le droit chemin d'après Rachi ?
Réponse : Ce n’est pas Rachi qui dit ce hidouch, il ne fait que rapporter les paroles de nos sages (Beréchit Rabba 63, 12). En fait, voir son petit-fils devenir un tel mécréant l’aurait fait souffrir terriblement et il ne méritait pas cette souffrance, alors Hachem la lui épargna.
Que Hachem vous envoie la consolation ainsi qu’à tous ceux qui sont dans le deuil, et qu’Il vous aide à retrouver la sérénité d’esprit.
