Citation:
Lorsqu'on voit Rabba Bar Bar Hana apparaître dnas le talmud : son père s'appelait Bar Hana ou est ce une appellation qui a un autre sens ?
Dire que le nom de son père était appelé « Bar ‘Hana » n’est pas acceptable selon
Tosfot (Sanhédrin 5a) [-mais voyez
Ben ‘Héled (maamar 12, daf 19a) et le
Beit Vaad La’hakhamim du
Melo Haroïm (Reish §17 note 4)].
Néanmoins certains pensent que son père est celui qui est appelé dans le Talmud «
Raba Bar ‘Hana », le fils aurait donc été appelé Raba « Bar Bar ‘Hana ».
C’est ce que défend
R. Z. Fraenckel dans son
Mevo Hayeroushalmi (Breslau 1870, daf 57a). Voir aussi
Hatalmoud Veyotsrav (A. M. Naftal) (II, p.128 dans la note).
[D’après cela, le père et le fils portaient le même prénom.
Mais il semble que le père fut Raba et le fils Rava, car son prénom était אבא.
Ce que l’on comprend aussi du Séder Hadorot (II, daf 166a), qui indique qu’il y a eu 2 Amoraïm nommés רבב"ח et que pour l’un d’eux c’était avec un Alef רבא בב"ח, alors que l’autre c’était avec un Hé רבה בב"ח.]
Il y a une preuve à cette position (que Raba Bar Bar ‘Hana était le fils de Raba Bar ‘Hana) à partir du
Yeroushalmi Brakhot (VIII, 5) (cf. Toldot Tanaïm Veamoraïm p.1078), mais
Rav Ber Ratner la repousse dans
Ahavat Tsion Viyeroushalayim (ad loc) en indiquant qu’il y a une erreur de Guirsa dans le
Yeroushalmi.
D’autres, comme
Rav Eliezer Wogue (Lazare Wogue, de Paris) dans son
Sekhiot Ha’hemda (Mayence 1877, tome 1, p.173), pensent que c’est une seule et même personne, appelée Raba Bar ‘Hana et parfois, par erreur (de copistes), Raba Bar Bar ‘Hana.
[Voyez cependant le
Rav Berlin dans
Haflaa Shebaarakhin (sv. Names 2), le
Melo Haroïm dans son
Beit Vaad La’hakhamim (lettre Reish §17), ainsi que
A. M. Naftal dans
Hatalmoud Veyotsrav (III, p.170 dans la note).]
Dans tous les cas, le ‘Hana qui était le père ou le grand-père de notre protagoniste, était un des frères de Rabbi ‘Hiya (cf.
Sanhédrin 5a).
[‘Hana ne serait pas un nom de femme, il faudrait distinguer entre חנה
(avec Hé) féminin et חנא
(avec Alef) masculin.
Voyez
Sanhédrin (5a) (Prénom masculin que nous retrouvons aussi dans Rav ‘Hana Bar Bizna, Rav ‘Hana Bar ‘Hanilay, Rav ‘Hana Begadtaa/Bagdataa, et d’autres).
Il se peut aussi qu’il faille ponctuer חנא autrement lorsque le nom se termine par un Alef,
Rav Yaakov Reifmann (Pesher Davar p.23) considère que le Nikoud serait ‘Hirik Kamats, c-à-d Rav ‘Hina. Qui viendrait du mot ‘Hen, la grâce. Déclinaison semblable à ‘Hisda (pour ‘Hessed).
Il ne savait pas qu’il avait été devancé en cela par
Rabbi Peta’hia Berdugo dans son
Shout Nofet Tsoufim (Y’’D §10, daf 17d, sv. Oumihou), ainsi que dans son
Pitou’hei ‘Hotam sur Souka (daf 56).
Cependant, voyez
Tshouvot Hagueonim Lyck (§12), Tshouvot Hagueonim Harkavy (§441 ou 444) et Tshouvot Hagueonim Shaarei Tshouva (§19), pour qui ‘Hana
(avec un Alef) était une femme, sœur
(ou fille ? -le ‘Hida dans Ayin Zokher (Reish §7) suppose que c’est une erreur de copiste dans la version du Shaarei Tshouva et qu’il faut lire sœur) de Rabbi ‘Hiya et mère ou grand-mère de Raba Bar Bar ‘Hana.
C’est aussi la position du
Nofet Tsoufim (op cit), pas comme le
Tosfot (Sanhédrin 5a).]