Isaac Bashevis Singer

Bonjour,

J'aimerais poser une question délicate, mais loin d'être gratuite. Elle serait plutôt adressée à Jacques Kohn, que je devine lettré. Evidemment, je ne rejette aucune réponse suite à ce sujet.

Pour diverses raison, je lis actuellement plusieurs contes écrits par Isaac Bashevis Singer. Sans que cela soit un jugement - c'est uniquement ma perception personnelle -, j'y ai trouvé du beau, du vrai même, ce qui m'a donné envie de continuer mes lectures.

Seulement, j'y ai aussi trouvé des éléments qui me dérangent, en tant que Juif se voulant pratiquant et respectueux de nos valeurs, éléments que cherche à recontextualiser: Est-ce l'expression de la révolte d'un homme qui aurait souffert, est-ce de l'hérésie, est-ce de la provocation ? Je l'ignore et tel n'est pas l'objet de ma question. En revanche, voici ce que j'aimerais savoir: Cet homme est-il connu pour s'être opposé au monde orhodoxe ? À ses valeurs ? Et dans ce cas, en connaîtrait-on les raisons ?

Loin de vouloir créer une polémique et de juger ou fustiger un homme, je veux juste ici glâner des éléments objectifs qui pourraient, somme toute, m'aider à savoir si ces lectures sont cachères.

Isaac Bashevis Singer (1902 – 1991), prix Nobel de littérature en 1978, était issu d’une famille hassidique. Il a reçu dans une Yechiva un enseignement juif traditionnel qu’il a cependant renié par la suite, décrivant cette scolarité comme ayant été le pire moment de son existence.

Il a prolongé dans ses ouvrages la grande tradition des conteurs yiddish traditionnels, habiles à mêler surnaturel, fantômes, démons et esprits malins.

Son œuvre est indiscutablement très éloignée des valeurs juives traditionnelles. C’est ainsi que son livre « YENTL ET AUTRES NOUVELLES » décrit l’histoire d’une jeune fille qui se déguise en homme afin de pouvoir entrer dans une Yechiva.