Citation:
J'ai constaté que vous écrivez "Hashem" plutôt que "Hachem" avec un c.
Y a-t-il une raison à cela ?
Oui.
Tout d'abord je viens des Etats-Unis où l'on écrit Hashem (avec un S), c'est une habitude que j'ai gardée, ainsi que pour tous les mots en hébreu comportant ce son.
Ensuite, il se trouve que je suis en cela les règles d'orthographe de la langue française, telles qu'on me les a enseignées du moins.
A savoir, que dans un terme
de langue étrangère, la retranscription du son "ch" s'écrira SH.
(Je crois aussi que le son "OU" se rend théoriquement par un U, mais comme personne ou presque ne le sait, personne ne comprendrait.)
Je ne sais pas si cet enseignement fait (aujourd'hui encore) autorité, il se peut que certains aient revu leurs copies sur ce point, ces règles peuvent varier d'une époque à l'autre, mais comme j'ai cette habitude depuis les Etats-Unis, je continue ainsi.
(En Amérique, on réserve généralement le CH, dans la retranscription de l'hébreu, pour le son du 'Het ou du Khaf.)
J'ai commencé à répondre sur Techouvot en 2011, voici 10 ans (Mazal Tov).
A cette époque, je ne connaissais pas les conventions du judaïsme français de la retranscription de l'hébreu, j'ai donc essayé de rendre le plus simplement possible les sons selon leur prononciation la plus répandue en France.
C-à-d que je ne faisais pas de différence entre le 'Het et le Khaf, ce dernier aussi était rendu par un 'H, aussi, je ne marquais pas les Hé muets par un H en début (ou parfois en fin) de mot. J'écrivais par exemple:
Ala'ha pour Halakha.
Bref, je faisais surtout de la transcription et non de la translittération.
Aujourd'hui je me suis rangé plus ou moins aux habitudes françaises (et ce depuis janvier 2015), tout en gardant le SH dont vous parlez.
Néanmoins la convention admise par les français n'est pas systématique dans son approche, par exemple, on n'ajoutera pas un H final à Halakhah pour marquer le Hé, alors qu'on le fait plus volontiers dans Torah.
A ce propos justement, jusqu'en fin 2014 j'écrivais
Thora, car c'est ainsi que cela s'écrivait en France jusqu'à assez récemment (jusqu'à la fin des années 80)
(un siècle plus tôt on écrivait aussi Thalmud). Et en 2015, en adoptant la mode actuelle, je suis passé à "Torah".
Dans les années 60, le judaïsme français, encore fortement marqué par le judaïsme alsacien, adoptait volontiers la transcription allemande des mots hébraïques, car les Sfarim en français suivaient ce système.
Par exemple on écrivait Mischna (ou Mischnah) avec SCH pour rendre le son du Shin
(heu... je veux dire du Schin). Ni le SH des anglophones, ni le CH à la mode de nos jours, mais SCH comme les allemands.
Cette habitude s'est perdue depuis, avec l'arrivée en France des Sfaradim, qui sont d'ailleurs à l'origine, pour le son Shin, de l'utilisation du CH -fréquemment utilisé au Maghreb.
Citation:
De manière plus générale, qu'est-ce qui devrait servir de référence pour ce qui est de la translittération ?
Difficile à dire et cela n'a rien à voir avec le site, ce n'est pas un sujet de Halakha, ni de Hashkafa, ni de Limoud, ni etc.
A chacun d'opter pour sa façon de transcrire l'hébreu.
Il me semble sage de suivre l'habitude majoritaire et conventionnelle de l'époque, même si elle est parfois un peu déroutante, le but n'est pas tant "d'avoir raison", mais surtout de se faire comprendre.
Pour cette raison, j'ai aussi changé par la suite ma graphie de mots où la convention diffère, par exemple Loubavitch (avec CH), alors qu'avant j'écrivais
Loubavitsh (voire
Lioubavitsh, car c'est le vrai nom).
Si l'on peut marquer la différence entre le Khaf et le 'Het, c'est préférable, même si on ne les distingue pas vraiment à l'oral
(à part pour certains Sfaradim très gutturaux, je sais).