A
YDH :
Citation:
En lisant votre réponse, j’ai l’impression de comprendre que libre à soi de choisir de pratiquer la Halakha selon tel ou tel Rav, car ce qui compte c’est qu’on en suive un, pendant la période ou on le considère comme notre référence halakhique.
Pas tout à fait.
Comme vous le dites, ça donne l’impression que l’on pourrait changer de rabbin comme de chemise, dès qu’on a envie de changer d’ambiance.
Ce n’est pas ça.
Je parle de changement qui se font par la force des choses. Par exemple : après le décès d’un premier rabbin de la communauté, un autre est intronisé et il indique parfois des psakim un peu différents de ceux de son prédécesseur.
Dans ce cas, il faut suivre le nouveau : le Rav est mort, vive le Rav !
Ou encore, si l’on déménage ; celui qui quitte sa ville -ou mieux encore, son pays- devra malgré lui se faire un nouveau rabbin.
Maintenant, parfois, même sans déménager, ni enterrer son rabbin, on peut être amené à changer de rav pour d’autres raisons impérieuses. L’idée est de ne pas en changer « pour le fun ».
Citation:
Cependant je crois avoir toujours entendu et lu une certaine gravité à ne pas suivre les codes de ses origines, principalement pour un Séfarade de suivre les halakhot et coutume des ashkenazim.
Si vous l’avez entendu dans ce sens plus que dans l’autre, vous devinez la valeur que ça peut avoir et quelles motivations y sont mêlées…
A priori, si c’est interdit dans un sens, ça doit l’être dans l’autre aussi, non ?
Je dirais même qu’en dressant un inventaire des divergences halakhiques entre Sfaradim et Ashkenazim, il apparait clairement que les coutumes ashkenazes sont majoritairement plus Le’Houmra.
Du coup, un Sfarade qui suit la loi ashkenaze n’enfreint rien, par contre un ashkenaze qui suit la loi sfarade serait dans le péché, donc s’il fallait établir une distinction, c’est l’inverse qui serait plus logique.
Citation:
Notamment, toutes les halakhot tentant de solutionner la situation étriquée d’un ba’hour yeshiva séfarade dans une yeshiva ashkenaz, en particulier pour les fêtes de Tichri d’après certains écrits de nos contemporains.
De quoi s’agit-il ? Vous ne parlez pas de Halakha alors, mais plutôt de liturgie ?
Car un Ba’hour Yeshiva, pour les fêtes de Tishri, n’est dans sa Yeshiva que pour Rosh Hashana et Yom Kipour, pas pour Soukot.
Les halakhot différentes sur ces jours-là sont peu nombreuses. Savoir si un Sfarade doit ou non répondre Amen au Shehé’hiyanou du Shofar du second jour de Rosh Hashana…
Vous devez parler du Nossa’h des prières, j’imagine.
Mais je ne sais pas exactement à quoi vous faites référence.
Même si ce n'est pas souhaitable, il n’y a pas, a priori, d’interdit halakhique à prier dans un autre Nossa’h. A part pour quelques détails (du type faire ou pas une brakha, comme ce shehé’hiyanou).
Citation:
Aussi, le fait que bon nombre de nos amis ‘Habad français aujourd’hui soient d’origine séfarade et qui ont choisi d’épouser un mode de vie halakhique ashkénaze. A ce sujet, j’ai déjà entendu que ce n’est pas admis et même contre indiqué par des poskim séfarades pure souche et patriotes.
Tout d’abord, vous pourriez en déduire exactement l’inverse.
Car, certes, il existe des rabanim qui rouspètent sur ce changement de minhag, mais admettez que beaucoup d’autres l’acceptent.
Parlons au moins du Rabbi de Loubavitch qui savait bien qu’en France les nouveaux adeptes à sa ‘Hassidout sont surtout issus du Maghreb et il ne leur a pas interdit de rejoindre ses rangs, ni ne leur a indiqué de « ne surtout pas suivre » les psakim du Baal Hatanya.
Donc le Rabbi de Loubavitch est d’accord avec moi 😊
Et ce n’est pas le seul…
Ensuite, il faut aussi distinguer ce cas de celui dont nous parlions ; là vous parlez de celui qui a une transmission, une massoret, depuis des générations au Maghreb, il pratique la halakha sfarade, puis il devient ‘Habad et change -de son propre chef, sans y être contraint par la vie- ses minhaguim & Halakhot, mais nous parlions plus haut de celui qui suit le Rav qui l’a converti, puis qui déménage etc.
Mais si l’on considère un juif d’origine maghrébine qui n’a reçu aucune tradition familiale (disons que sa famille n’est pas pratiquante du tout), et qu’il est séduit par l’idéologie ‘Habad et qu’il adhère à cette ‘Hassidout, il est évident qu’il n’y a absolument rien à redire.
C’est comme lors d’une conversion. Si le guer est d’origine maghrébine et que son rabbin qui lui enseigne la Torah est Loubavitch, le guer sera Loubavitch et le fait qu’il soit né -lui ou son père- en Algérie n’y changera rien.
La Halakha n’est pas du patriotisme, ni du chauvinisme, le but n’est pas de faire gagner un clan ni de répandre au maximum les coutumes de son pays natal. Ce n’est pas un match de foot.
Citation:
C’est donc que la Halakha elle-même requiert une certaine fidélité à ses origines
Si vous entendez par « ses origines » une origine ethnique : pas du tout.
Si vous vouliez dire « ses Minhaguim » (déjà pratiqués par lui), là oui.
Citation:
(s’il y a des micro-changements de coutumes selon tel ou tel rav que l’on aura rencontré dans notre vie, rajouter tel mizmor à la sortie du Sefer Torah ou avant motsi, ca c’est des détails) et que tout changement de cadre (transitoire, yeshiva, nosshaot de la tefila pour les fêtes) doit être éviter
Ah, là vous mentionnez le Nossa’h.
Désolé, je réponds au fur et à mesure, sans vous avoir lu intégralement au préalable.
Encore une fois, vous parlez du Ba’hour yeshiva, donc de quelqu’un qui est DEJA pratiquant, qui a DEJA des Minhaguim. Mais ces Minhaguim n’ont pas à lui être imposés en fonction de la (seule) nationalité de son grand-père paternel (sans y avoir été éduqué).
Citation:
et tout changement de bord (séfarade<=>ashkenaz et vis versa) interdit (a part pour la femme qui suit automatiquement les us et coutumes de son mari).
Oui, car vous parlez de CHANGEMENT, c-à-d que la personne faisait tout en ashkenaz et change pour faire en Sfarade (ou l’inverse).
Et encore, même un tel changement serait licite suite à un déménagement ne permettant pas de faire perdurer ses minhaguim d’origine.
Suite à la défaite française de 1870 (enfin en 1871), certains alsaciens, français et comptant le rester, se sont exilés en Algérie. Ils sont ipso facto devenus Sfarades, car il n’y avait pas moyen de continuer à respecter les lois ashkenazes en Algérie. C’est une Halakha prévue et précisée dans le Talmud (
4ème chapitre de Psa’him).
Citation:
Peut-on vraiment choisir à sa guise, avoir cette liberté internationale à chaque instant ou doit on se tenir à un cadre halakhique dicté par nos origines.
Ni l’un, ni l’autre.
Ni «
choisir à sa guise » car comme on l’a dit, c’est uniquement pour une raison impérieuse (sans quoi il s’agit d’une désertion et un manquement, dès que le nouveau Minhag s’avère être « Lekoula »), ni non plus votre seconde proposition : «
se tenir à un cadre halakhique dicté par nos origines », ce ne sont pas les origines qui dictent ni qui fixent les choses, mais la pratique suivie jusque-là.
Citation:
(Mon intention par cette question n’est pas de critiquer les nomades ou les déserteurs halakhiques humeur-/inclinaison-dépendants mais c’est réellement une question que je me pose depuis longtemps).
Si ces déserteurs halakhiques contreviennent à la halakha selon leurs habitudes, il y a erreur de leur part. Mais s’il ne s’agit que de suivre une opinion « plus le’houmra » pour une fois, il n’y a rien de grave.
Citation:
Merci par avance pour vos réponses.
My pleasure, you’re welcome.
Citation:
Shabbat shalom et prions pour que la cagnotte techouvot se remplisse vite, c’est faiblard la et ce site est trop précieux !
Yiyé Tov.
PS: je ne me relis pas, pardonnez les fautes.