Rosh Hashana est un Yom Tov, mais ne compte pas parmi les "Regalim".
Ainsi, ce qui est propre aux 3 Regalim (par exp. offrir un bel habit à son épouse -cf.
Psa'him 109a et Shoul'han Aroukh O"H §529, 2) ne sera pas (obligatoirement) appliqué, tandis que ce qui est lié au Yom Tov (comme consommer un bon repas) le sera.
Toutefois, ce Yom Tov revêt aussi un caractère très spécial qui frise l’ambiguïté, car si d'une part nous devons manger, boire et nous réjouir (Cf.
Shoul'han Aroukh O"H §597, 1), cela reste un jour très solennel durant lequel le sérieux et le
Koved Rosh sont de mise.
Vous avez dû remarquer que -contrairement aux 'Haguim, on ne récite pas le Hallel à Rosh Hashana.
La Gmara
(Rosh Hashana 32b) justifie cette omission par le caractère solennel de cette journée durant laquelle D.ieu nous juge; il serait inopportun de se mettre à chanter.
Le
Rama (O"H §597, 3) mentionne que certains préconisent tout bonnement de jeûner à Rosh Hashana!
Le
Beit Yossef (§597) se contente d'indiquer qu'on ne mangera pas "à satiété" et qu'on évitera la légèreté d'esprit.
Mais il est probable
-comme j'en parlais pas plus tard qu'hier soir dans un cours sur Rosh Hashana- que le
Beit Yossef lui-même
(donc le rav Yossef Karo) allait plus loin et jeûnait le premier jour de Rosh Hashana
(en contradiction avec ce qu'il écrit dans son Shoul'han Aroukh), comme le lui recommande le Maguid dans
Maguid Meisharim (daf 68a).
Quant au second jour, il devait probablement s'abstenir de viande et vin, puisqu'il écrit dans ce même ouvrage
(Maguid Meisharim daf 65b) que les
Ye'hidei Sgoula devraient ce conformer à cet usage.
J'ai aussi mentionné le
Maharshal qui se privait
-à Rosh Hashana- de manger le poisson qu'il aimait
(Maguen Avraham §597).
Si cela vous intéresse, ce Shiour se trouve déjà en ligne
(ce qui est un record de rapidité), vous pouvez y accéder par ici:
http://www.centre-alef.fr/2017/09/rav-b-wattenberg-roche-hachana/