Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris. Il semblerait que l'un des protagonistes soutenait qu'il FALLAIT laisser son 'houmash de manière visible afin d'espérer attirer l’œil hostile CAR on ne pourrait s'en prendre à cette voiture que si c'était de toute façon "déjà décidé" indépendamment des objets qu'on y laisse.
Il ne servirait donc à rien de dissimuler son 'houmash.
Si c'est bien ça, j'avoue qu'il y a un TERRIBLE problème de Emouna, mais chez la personne qui jugeait nécessaire de laisser le 'houmash en vue.
Tel que c'est énoncé, sa "émouna" est excessivement dangereuse car elle amène facilement à la KFIRA.
En effet, on aura vite fait de se dire que tout est décidé à l'avance et nos efforts pour éviter le cambriolage ne servent à rien.
Ce qui nous mènera à nous dire que tout est décidé à l'avance et nos efforts de b'hira batov ne servent à rien - h"v.
Mais franchement, je ne crois pas que ce soit ce que la personne voulait dire. J'ai certainement mal compris, car si c'est bien sa pensée, je me demande si elle laisserait aussi son portefeuille bien en vue sur le tableau de bord (ou si là, subitement, sa "émouna" est mise en veilleuse).
Somme toute, pourquoi pas ?
Si ça doit arriver (qu'on lui casse le pare-brise), ça arrivera de toute façon, non ? Alors laissons même des billets de banque soigneusement étalés.
(et pourquoi pas les laisser SUR le pare-brise, retenus par l'essuie-glace, si ça doit arriver - qu'on les lui vole, ça arrivera de toute façon...)
Cette hashkafa est stupide et je suis sûr que statistiquement, on constate plus de pare-brises brisés lorsqu'il y avait un objet intéressant en vue que lorsque l'objet visible n'est qu'une vulgaire boite de mouchoirs.
Constatez le nombre de personnes qui laissent des mouchoirs en vue mais qui ne laissent pas leur portefeuille sur le tableau de bord et vous comprendrez qu'il y a encore des gens censés sur terre.
Mais il est possible que notre protagoniste ne soit pas un kofer et qu'il pensait seulement que la vandalisation ou non du véhicule dépendra de la tsidkout de son propriétaire (mais pas que ce soit systématiquement décidé "à la mektoub" sans rapport avec les bonnes actions du concerné).
S'il ne mérite pas d'être cambriolé, il ne le sera pas (même en laissant un 'houmash ou un portefeuille en vue et quelque soit l'endroit, même le plus hostile possible). Et s'il le mérite, il le sera.
Là c'est différent, ce n'est plus de la kfira, mais de la 'houtspa - selon les termes de Rabbi Avraham Ben Harambam dans Sefer Hamaspik (shaar habita'hon p.88 dans l'édition de poche), car cela revient à "exiger le miracle" (somekh al haness), ce qui est interdit, même à un prophète !
Dans la mesure où "al pi téva" il y a un risque, c'est un péché de refuser de faire la hishtadlout nécessaire pour l'éviter en se disant "si ça ne doit pas arriver, ça n'arrivera pas".
On doit se comporter NORMALEMENT, selon les règles de la nature. Même un prophète n'a pas le droit de décider de se comporter autrement que selon les règles de la nature en espérant que D.ieu le sauve par un miracle.
S'arroger ce droit revient à une faute par insolence ('houtspa) mue par un orgueil excessif.
Avoir confiance en D.ieu ne veut pas dire s'extraire des règles de la nature et agir comme si D.ieu nous avait promis une protection surnaturelle.
Nous devons nous conformer aux règles établies par D.ieu (celles de la nature) et savoir que D.ieu veille sur nous tant qu'on s'y conforme.