Citation:
Est-ce que le repas de is’hou ‘hag a valeur de séoudate mitzvah ?
Pour ce qui est de Isrou ‘Hag, le
Rama (fin de §429) écrit que le Minhag est de faire un bon repas le jour de Isrou ‘hag.
Le
Piskei Tshouvot (§429) présente différentes explications du caractère festif de cette journée :
Selon le
‘Hatam Sofer c’est le jour où les Olei Regalim reprenaient la route pour rentrer chez eux et ils le faisaient dans la joie d’avoir accompli la Aliya Laréguel.
En souvenir de cette réjouissance, nous aurions gardé le minhag de nous réjouir un peu le lendemain des trois fêtes.
D’autres
(Sdei ‘Hemed, lettre Alef, Peat Hassadé §154) (voir aussi
Darkei ‘haim Veshalom §524) disent que l’origine festive de cette journée est d’Israël où les juifs avaient pris l’habitude de fêter le lendemain des fêtes en raison de leurs frères habitant en dehors d’Israël qui étaient astreints à observer un jour supplémentaire et afin que les non-juifs ne disent pas que les juifs sont en désaccord entre eux.
Ultérieurement, le Minhag se serait répandu aussi en ‘Houts Laarets.
[Je trouve cette explication aussi belle qu’improbable ; quel non-juif s’amuserait à comparer ces deux communautés à une époque où l’on voyageait si difficilement ?
et qui s’en rendrait réellement compte ?
Avait-il un calendrier pour comparer?
et quelle valeur pourrait avoir son jugement ?
et en quoi solutionne-t-on le problème avec un petit repas ?
et si c’était le cas, en adoptant le minhag en ‘Houts Laarets on fait exactement l’inverse du Minhag car il y aura de nouveau une différence entre les juifs des deux communautés sur les jours fêtés, etc…]
Le
Torah Lishma (§140) écrit au nom du
Arizal que la sainteté du Yom Tov déborde un peu sur le lendemain
(dans ce cas, on devrait faire une sorte de isrou ‘hag à Rosh Hashana et Yom Kipour aussi !…)
Quoi qu’il en soit et qu’elle qu’en soit l’origine, ce repas festif est recommandé par le
Rama (op cit).
Difficile de dire si ça lui confère assurément le statut de seoudat mitsva au sens halakhique.
Dans le
Shout ‘Havot Yaïr (§70) -où il parle des repas considérés comme Seoudot Mitsva, il n’en parle pas.
Le
Piskei Tshouva (Pietrkowsky) (§194) non plus.
Mais de ce qu’écrit le
Shoul’han Aroukh Harav (§429, 17) il semble qu’on puisse lui accorder le titre officiel de Seoudat Mitsva.
Citation:
même question pour le repas du bérite its’haq que l’on fait la veille de la bérite.
Certains pensent que c’est une seoudat Mitsva, voyez le
Na’halat Shiva cité dans le
Maguen Avraham (§640, sk.13), mais ce dernier n’est pas d’accord.
C'est l'avis le plus répandu.
Voyez encore :
Shout ‘Havot Yaïr (§70),
Daat Torah (§640, 6),
Sdei ‘Hemed (lettre Samekh, §54),
Ot Shalom (§265, sk.30),
Pit’hei Tshouva (Y’’D §178),
Kitsour Shoul’han Aroukh (§163, 8),
Zera Emet (II, §158).
L’avis majoritaire s’accorde donc à refuser le statut de Seoudat Mitsva au repas de veille de Brit Mila
[Sauf si c’est aussi le repas du Shalom Zakhar, c-à-d que le Brit tombe Shabbat (et que le bébé est né en journée) et que le repas de veille de Brit se confond avec celui du « vendredi soir suivant la naissance », dans ce cas, selon le Kitsour Shoul’han Aroukh (op cit) par exemple, ce repas aura le statut de Seoudat Mitsva].