Le judaïsme n'est pas un concours, et certainement pas un concours de mérite !
De toute façon, le calcul du mérite d'une action n'est qu'entre les mains du Créateur qui est le seul à pouvoir juger et tenir compte de tous les facteurs, de toutes les motivations, des niveaux de difficultés etc.
Des évaluations partielles sont cependant permises, ne serait-ce que pour nous indiquer les bonnes directions à prendre.
D'une façon générale, accomplir une Mitsvah sans la perfection des bonnes intentions est mieux que de ne point l'accomplir. Certaines Mitsvoth perdent leur valeur de Mitsvah si ce n'était pas la Mitsvah que l'on voulait accomplir. (ex. : Netilath Yadayim)
Si au départ l'intention globale allait dans le sens de la volonté d'accomplissement de la Mitsvah ou que l'action prouve que c'est une Mitsvah que l'on voulait accomplir, on considère que la Mitsvah a été accomplie avec la bonne intention. Evidemment il est préférable que cette bonne intention accompagne tout au long les actes de cette Mitsvah.
Il ne faut pas oublier qu'accomplir une Mitsvah signifie se plier à la volonté divine. Celle-ci exige de chacun d'entre nous de se plier aux décisions rabbiniques de tous les temps. ("Lo Tassour Mine Hadavar Ascher Yaguidou Lecha Yamine Oussemol" Devarim chap. 17 vers. 11)
Il résulte de ceci que je ne peux décider en mon âme et conscience ce qui est bien ou mal. Je dois chercher et trouver ce que D-ieu me dit être bien ou être mal et ce que nos Sages me disent être bien ou mal.
Avant le don de la Torah au Mont Sinaï, nos ancêtres qui avant l'heure accomplissaient déjà les 613 Mitsvoth et pour certains même les ordres rabbiniques, étaient libres de faire ce qui leur semblait bon et vrai selon leurs connaissances kabbalistiques. Il y eut des unions qui par la suite furent interdites, des offrandes de sacrifices en n'importe quel endroit alors que plus tard seul un endroit devint autorisé etc. Mais à partir du Sinaï il nous faut nous plier aux ordres de D-ieu et des Sages.
Alors reprenons votre question.
Faire le Birkath Hamazone par coeur n'est évidemment pas l'idéal, et un de nos plus grand maître disparu il y a quelques années demandait à tout un chacun de faire l'effort du Birkath Hamazone dans le texte. Cela aide beaucoup à la Kavanah - la pensée des mots prononcés et leur sens.
Le manque de conviction diminue grandement la valeur de ce Birkath Hamazone et le Prophète Isaïe fustige déjà fortement ceux qui font les Mitsvoth mécaniquement "Mitsvath Anaschim Meloumadah".
Mais ne pas le faire du tout est un manquement aux ordres de D-ieu et des Sages. (si je parle de D-ieu et des Sages, c'est que selon le volume de pain ingéré, l'obligation du Birkath Hamazone est d'ordre Toraïque ou d'ordre rabbinique)
Alors remercier D-ieu de tout son coeur c'est formidable mais c'est encore mieux si c'est fait de la façon qu'Il souhaite que cela soit fait, c'est-à-dire soutenu par un texte contenant d'ailleurs beaucoup plus qu'un remerciement.
N'importe quel non juif qui remercie D-ieu de tout son coeur agit bien - mais un juif a eu la révélation du Sinaï et D-ieu attend de lui plus que cela.
Nous oublions aussi souvent que les lettres hébreux et les mots que celles-ci forment ont une valeur intrinsèque et agissent en tant que telles dans les sphères célestes et donc sur notre terre.
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