Je ne connais pas de source Talmudique à cette idée.
Ni dans leTalmud de Babyloneni dans celuide Jérusalem.Ni non plus dans laMe'hilta,ni dans leSafra,ni dans leSifrei,ni dans leMidrash Rabba,ni dans leTan'houma.
Je ne crois pas qu'il y ait d'autres sources "non Kabalistico-'hassidiques" que lecommentaire du Sha'h sur la Thora(parshat Emor, Vayikra XXIII) qui est mentionné par plusieursa'haronimcomme leKlausenburger rebbedans sonShut Divrei Yatsiv(o"h II, §274,3).
Mais de là à dire que la bra'ha serait vaine (bra'ha levatala), c'est étonnant!
Il ne fait que dire que le niveau de kdousha de la souka en sera diminuée, pas qu'elle devienne inapte.
L'idée se retrouve dans différents livres 'hassidiques, dans leMidrash Pin'has(dans l'édition de Lemberg 1872 c'est huit pages avant la fin du livre, siman XXIX). Il est écrit queRabbi Pin'has Shapiro de Koritz ne faisait pas entrer "d'incirconcis" dans sa souka. (Et n'y allumait pas de bougie à base de graisse…).
Le'Hakal Its'hak(parshat Vayera –cité par lePiskei Tshouvot§639, 3, note 15) cite leImrei Yossefqui dit de ne pas faire entrer le non-juif dans la Souka mais de sortir pour lui parler.
[Il se base sur uneMishnadansKelim(I, 8) qui donne aux non-juifs le statut d'une personne qui se serait impurifiée au contact d'un mort et ne se serait pas purifiée par les cendres de la vache rousse. Ce statut leur est attribuéuniquementvis-à-vis du Temple (il leur est interdit–miderabanan-d'entrer dans le 'Heil) mais leImrei Yossefpense qu'on peut y comparer la Souka.]
LeKaf A'haïm(o"h §639, sk.6) (bizarrement oublié par lePiskei Tshouvot,c'est peut-être à cause de la fin du seïf katan en question dans leKaf A'haim?) aussi cite ceSha'hqui recommande de ne pas faire entrer le non-juif dans la Souka.
Cependant, nulle part je n'ai lu que l'on interdisait defaire la bénédictionsi un non-juif se trouve dans la Souka.
De plus, toutes ces sources n'ont pas le poids d'une ala'ha, ça ne peut être pris que comme conseil.
(Même leKaf A'haïmqui est un livre de Ala'ha, commence ce sujet par"Il convient à tout Yerei Shamayim…"ce qui n'indique pas une Ala'ha, mais un conseil ou uneanagua tova.)
Celui qui ne veut pas s'y plier n'a rien à se reprocher, et la coutume répandue est –à ma connaissance- de tolérer la présence de non-juifs dans la Souka.
(Je suis sûr qu'au Maroc –où les non-juifs étaient très présents dans les maisons juives- il devait y avoir une coutume à ce sujet. Si quelqu'un sait quel était l'usage au Maroc, merci de partager ce savoir avec nous.)
Par contre,si le non-juif peut pénétrer dans la Souka, il faut savoir qu'il est interdit d'inviter un non-juif à un repas de Yom Tov (pas spécialement à Soukot).
C'est un interditmiderabanande peur que se rendant compte que l'on n'a pas prévu assez l'on en vienne à cuisiner pour lui pendant la fête (dans le cas où il s'agit d'un non-juif "pas trop important", comme un enfant parmi d'autres invités adultes juifs, il n'y a pas l'interdit car on ne craint pas d'en venir à cuisiner une marmite spécialement pour lui).
Il sera cependant permis de lui envoyer un repas, le problème n'est que de l'inviter chez soi pendant Yom Tov. VoyezShoul'han Arou'h O"H§512,1.
Selon leMishna Broura(ad loc. sk.2), l'interdit ne concerne pas seulement le non-juif mais aussitoute personne qui –volontairement- ne respecte pas Shabbat.Il serait donc interdit d'inviter unme'halel shabbat "bemézid"à un repas de Yom Tov.
Rav Wosner(Shevet Alevy II, §172) considère qu'un juif qui ne respecte pas shabbat de nos jours n'est pas concerné par cet interdit, car c'est par ignorance qu'il ne respecte pas le shabbat, et non par "volonté malgré la connaissance".
Et siRav Ovadia Yossef(Yabia Omer I, Y"D §11) interdit (même de nos jours) d'inviter à Yom Tov un juif qui laisse sa boutique ouverte pendant shabbat,Rav Eliezer Waldenberg,(Tsits Eliezer VIII, §17) est plus permissif en cas de besoin (par exemple pour la famille qui risquerait de se vexer) mais en faisant bien attention de ne pas cuire une marmite spécialement pour lui pendant la fête.