Citation:
En adoptant une vision naïve, mais pas nécessairement fausse, de ce qu'est la téfilah - une demande à D.ieu pour qu'il intervienne dans le monde et change (selon des processus naturels) des éléments de la réalité (guérir des malades, faire pleuvoir, amener la délivrance, etc.) - une question se pose naturellement.
A-t-on remarqué une changement notable des précipitations dans les pays de l'hémisphère sud après l'arrivée d'un nombre significatif de juifs faisant la téfilah ?
Si c'est le cas, reste à déterminer s'il existe une relation de causalité entre les deux phénomènes (l'arrivée des juifs dans ces pays et la modification des précipitations).
Sinon, quelles sont les parties de mon raisonnement à remettre en cause ?
Je ne suis pas sûr de bien vous saisir, car je ne comprends pas pourquoi vous liez votre question à l’hémisphère sud.
Votre question peut aussi se poser sur n’importe quel pays où des juifs sont arrivés alors qu’ils y étaient absents auparavant, ou l’inverse, les pays que les juifs ont quasiment tous quittés (L’Irak et beaucoup de pays musulmans, l’Allemagne et beaucoup de pays d’Europe de l’Est après la guerre…).
Si c’est bien votre question, les « parties de votre raisonnement à remettre en cause » sont avant tout le sérieux et la kavana des prières 😊.
A part ça, je ne pense pas qu’en l’absence de prière il y ait la sécheresse la plus totale, d’autres éléments peuvent « motiver » les pluies, mais la prière ferait partie des facteurs les favorisant.
(Fort heureusement d'ailleurs pour les endroits où il n'y a pas de juifs -ni d'indiens- pour demander la pluie.)
De sorte qu’il serait très difficile de pouvoir constater un changement drastique entre la présence et l’absence des juifs, car nous voyons bien que même lorsqu’ils sont présents et qu’ils prient pour la pluie, il y a des années de sécheresse et d’autres d’abondance.
C’est donc que la prière n’est pas le seul facteur duquel dépendent les pluies.
Je me souviens d’un matin, lorsque j’étais à la Yeshiva à Bnei Brak, ça devrait probablement être l’été 1992, après la Amida de Sha’harit, le Shalia’h Tsibour a voulu commencer la ‘Hazara une fois que les Rashei Yeshiva avaient terminé leur Amida, et il a été arrêté par Rav Shakh qui lui a demandé de le laisser le remplacer, et c’est Rav Shakh qui a fait la ‘Hazara ce matin-là.
Plus tard dans la journée, à ma question pourquoi a-t-il voulu subitement faire la ‘Hazarat Hashats, on m’a répondu qu’en fait il s’était trompé dans sa Amida et avait récité le passage hivernal au lieu du passage estival, s’en rendant compte trop tard, il devait reprendre la Amida, voilà pourquoi il a demandé à faire ‘hazan afin de s’acquitter par la ‘Hazarat Hashats.
Bon, jusque-là rien d’affolant, si ce n’est pour ceux qui ne le savaient pas encore : même un grand rav peut se tromper dans sa Tfila.
A la fin de Sha’harit -à ce moment je ne savais pas encore pourquoi Rav Shakh avait voulu faire le ‘Hazan- je sors du Beit Hamidrash et je vois que le sol est trempé.
Je pense qu’on a dû verser un seau d’eau par terre à cet endroit, mais en regardant plus loin, je vois que c’est mouillé partout.
C’était absolument inouï, du jamais vu, jamais il ne pleuvait en été à Bnei Brak, le Zman Kayits était toujours ensoleillé sans un nuage dans le ciel.
Et juste ce jour-là, parce qu’UN juif avait demandé la pluie dans sa prière, un nuage était venu déverser quelques litres sur Bnei Brak.
Voilà pour illustrer le lien entre la prière et la pluie.
Néanmoins, ça ne marche pas à tous les coups et ça doit aussi dépendre de qui demande la pluie.