Bonjour,
je vous cite:
Citation:
De nombreux rabbins sont tout a fait opposés à la conversion par amour pour une personne, mais si l'amour pour la religion viens de l'amour d'une personne ?
Si l'amour d'une personne entraîne réellement l'amour de la religion, en effet, il n'y aura pas de problème.
Cependant, généralement c'est l'amour de la personne qui prime et qui aveugle quelque peu au point de laisser croire qu'on est aussi amoureux de sa religion, mais ce n'est pas toujours le cas; souvent on aime une personne et on se dit qu'on aime aussi sa religion, alors qu'en fait on ne l'aime pas tant que ça, au point de se demander, je cite: "
une fois que la conversion est terminée faudra-t-il être tsniout, manger absolument tout casher..."
Celui/celle qui est réellement "amoureux/se" de la Torah ne se demande pas s'il faudra persévérer dans les mitsvot après la conversion, tout simplement parce que ce qu'il/elle aime, c'est justement ces mitsvot!
Celle qui comprend convenablement la notion de tsniout, voudra y rester fidèle toute sa vie même si son compagnon disparaît ou l'abandonne, même si elle se voit refuser la conversion par des rabbins suspicieux, ou encore même si elle décide de ne finalement pas se convertir.
Voilà pourquoi les rabbins sont réfractaires aux conversions par amour, car généralement, le sentiment religieux n'est pas réel, ou pas réellement développé.
On trouve les mitsvot "sympas", mais on les comprend pas vraiment, on n'est pas réellement séduit par les mitsvot et ce qu'elles représentent.
Vous me direz que de nombreux juifs non plus n'y comprennent pas grand chose et d'ailleurs ils sont aussi très nombreux à ne pas pratiquer ou à pratiquer en "faisant leur marché" dans la torah
(=telle mitsva oui, allez c'est cool, celle-ci non, trop dure pour moi, telle autre, un peu difficile mais il faut bien faire des efforts parfois, etc.).
C'est vrai, mais eux sont juifs malgré eux, tandis que vous ne l'êtes pas vraiment
(du moins du point de vue de la loi juive) et souhaitez le devenir. Pour cela, il est impératif d'accepter le joug des mitsvot tel quel et vouloir toutes les accomplir.
Si les enfants d'une convertie abandonnent la pratique, ils restent juifs, car ils sont nés juifs, mais la convertie elle-même, pour intégrer le peuple juif doit prendre sur elle l'engagement du respect total des mitsvot, de la même manière que les premiers juifs "halakhiques" (= nos ancêtres au Sinaï) ont pris sur eux l'accomplissement total des mitsvot.
C'est une condition sine qua non à la conversion, à l'adhésion au judaïsme lorsqu'on n'est pas né dedans.
Je ne dis pas qu'il ne faille pratiquer qu'à condition de comprendre les mitsvot, il faut bien sûr les pratiquer toutes, en raison de leur origine divine, même celles qui nous sont encore incomprises, dans l'espoir d'y comprendre quelque chose.
Ce que je dis c'est qu'une fois que l'on comprend une mitsva, on tient à l'accomplir même si on apprend ultérieurement qu'on n'est pas juif.
Pas toutes les mitsvot sont faciles d'accès à la compréhension, mais certaines le sont, c'est le cas de la tsniout, même si elle reste particulièrement difficile à accomplir en raison de l'influence extérieure.
Bref, on ne peut pas se convertir puis choisir son mode de pratique.
Enfin, si, mais uniquement entre pratiquant à 100% et super-pratiquant, ultra-orthodoxe et Cie.
On doit impérativement pratiquer toutes les mitsvot et toujours.
On n'est pas tenu de souscrire à toutes les pratiques surérogatoires et facultatives, mais on ne peut pas se convertir puis pratiquer comme votre ami qui pratique à ses heures ou à son goût.
Je comprends la difficulté de votre situation, je ne sais trop que vous dire, mais je vous conseillerais néanmoins de vous renseigner plus profondément sur les mitsvot, d'étudier la torah et ses mitsvot, de vous renseigner par des lectures, des sites internet ou des rabbins, afin de vous faire une idée pus nette des mitsvot et savoir à quoi engage une conversion pour savoir si vous souhaitez réellement vous y engager.
Bonne chance.