Bonjour
Yona, l'on peut comprendre vos regrets cependant ce n'est certainement pas par une dérive malencontreuse qu'un débat traitant des relations entre moderne-orthodoxe/ orthodoxe en vient rapidement à considérer la relation des femmes à l'étude de la Thora.
Il faut revenir à la structure du débat. Avant même toute question sur les relations entre moderne-orthodoxe et orthodoxe, ce qui fait question c'est le trait d'union entre moderne et orthodoxe.
Quelle est donc la consistance, la légitimité de ce trait ?
Moderne comment, jusqu'où et orthodoxe jusqu'à quand ?
L'on peut considérer que « orthodoxe » désignerait une identité définie par un certain nombre de pratiques et de récits, en regard de cela « moderne » serait quoi ?
Ce qui n'est pas orthodoxe ? L'étranger, le mouvement, un danger ?
Mais l'orthodoxie ne s'est elle pas constituée par des relations avec/contre, l'étranger, le mouvement, le danger ? Je répète il faut aussi entendre monde dans moderne à un « r » près.
Proposition : élargissons et substituons ; en place de moderne, nouveau ,en place d'orthodoxe, juif.
moderne-orthodoxe se lit alors : nouveau-juif. Nouveau juif ?
Nouvelle Thora ? Nouveau testament ?
D'où que la question dont vous débattez est tout sauf nouvelle et à cette heure non résolue.
Vous proposez une occurrence particulière à partir de laquelle il est possible d'extrapoler dans différentes directions. Extrapoler jusqu'où, comment ?
Pour ce qui est d'une nouvelle Thora autre que nouveau testament, vous pouvez vous reporter sur ce site, au texte suivant :
http://www.techouvot.com/_une_nouvelle_torah_sortira_de_moi_a_lepoque_de-vt6540.html
Peut être est ce à partir des propositions de ce texte qu'il convient de se poser des question quant à la relation des femmes et de l'étude de la Thora.
De ce qui a été dit précédemment, l'on retient que sur ce point une certaine ambiguïté scripturaire demeure, mais dans les faits il n'y a guère de place à l'ambiguïté, massivement cette étude a été et demeure une affaire d'hommes. Le phénomène « femmes à l'étude » est marginal.
Or dans la Thora, le rôle des femmes est très, très loin d'être marginal. Il me semble que cela pose question ?
Mais ne sommes nous pas déjà un peu trop moderne en parlant de « femmes » ?
Qui sont ces « femmes », qui est cette « femme » ? Où la trouve t on dans la Thora ? Et l'homme tout aussi moderne qui semblerait faire couple avec elle est il vraiment présent dans la Thora ?
Et si l'écart entre moderne et thora était précisément là, dans le fait que « homme-femme » au sens moderne n'est pas un concept de la Thora ?
L'orthodoxie connaitrait, la mère, la fille, la sœur, l'épouse au versant féminin et leur correspondants au versant masculin, quand à la « femme et l'homme » au sens moderne se serait peut être ce dont l'orthodoxie se détache pour être ce qu'elle est.
Homme, femme, modernes, un ciel sans terre une idéalité trop abstraite.
Pour y voir plus clair il faudrait revenir au moins sur le « découpage » qui sort « icha » d'Adam.
Ce que je ne vais pas faire ici et maintenant.
Revenir aussi plus tard, plus loin et autrement ; qu'est ce que Sarah sortie d'une « boite » à la frontière et dont la lumière inonde toute l'Egypte ?
Sa sœur ? Comment ? Peut être sa sœur en Thora. Comment ?...
Plus tard encore, dans l'exil, voilé et dévoilé, en noms propres cela se dirait Esther et Hadassa, juive et accouplé aux « prises de tête » de l'empire monde.
Voilée, dévoilée autrement dit pas très clair, mélangé. Comme s'il y avait une lumière mais qu'elle ne soit vue qu'à travers des formes et des dimensions qui la cache. Obscurité et lumière; Il est dit que cela pourrait faire jour un jour. Je vous propose un petit jeu de mots en français, non pas jour mais lumière et donc : lumière une, l'Une Lumière...Lune lumière.
De la lune au renouvellement, on retrouverait là une « nouvelle Thora » ou plutôt une Thora renouvelée.
Décollage.
Un extrait du texte auquel renvoi le lien ci dessus :
_b. Il y aura un changement des lois de la Torah (la halakha). Ceci est notamment illustré dans le passage du Midrache5 qui évoque le festin des temps messianiques lors duquel seront consommés le Léviathan et le Chor HaBar (un poisson et un buffle aux dimensions et à la force fabuleuses). Il y est en effet mentionné que le Chor HaBar sera égorgé par la nageoire du Léviathan, et, bien qu’une telle mise à mort ne constitue pas aujourd’hui un abattage valable rituellement, l’animal sera néanmoins cachère, car « Une nouvelle Torah sortira de Moi ».
Une prophétie étonnante_
Étonnant certes.
J'ai comme le pressentiment qu'il y a là une forte présence féminine. Sur quoi se fonde mon pressentiment ?
Il y est question de nourriture. D'une nourriture préparée de manière quelque peu transgressive.
Pratique qui semble faire écho au geste d'Eve. C'est son tikun ?
Ce qui est étonnant ce n'est pas seulement qu'une pratique non valable rituellement produise du néanmoins cacher. Mais c'est aussi les modalités même de cet abattage.
Il clair Messieurs qu'aucun homme sensé et droit ne pourrait avoir l'idée saugrenue de découper du beefsteack avec un morceau de poisson. Un homme sensé sait parfaitement que dans une cuisine traditionnelle ou moderne il y a suffisamment d'outils tranchants pour ne pas avoir à se compliquer la vie dans ce genre de pratique biscornue, difficile et dont le résultat est à priori incertain.
Et cette idée même qu'une « nouvelle Thora sortira de Moi », c'est pas un peu féminin comme prétention ? Elle ne suffit pas la Thora telle qu'elle est ? Jamais contente ? Il faudrait « en rajouter » sur le plus beau des cadeaux ?
Franchement avec les femmes, Thora ou pas c'est jamais gagné d'avance, il faudrait toujours du renouveau, toujours des trucs pour nous tenir réveillé parfois même jusqu'à l'insomnie.
Découper un bœuf avec un poisson !!!
Faudrait vraiment les aimer pour avaler un truc pareil.
Parce qu'entre nous soit dit, c'est quand même « crétin » comme idée;
C'est pas logique, enfin pas d'une logique d'homme, c'est presque pas humain. C'est incompréhensible.
Résumé en français : «... il fut soir il fut matin, jour Un. »
L'étude par les femmes si cela doit avoir un sens autre qu'un simple acquiescement au « féminisme » moderniste, cela ne saurait être que le renouvellement d' Une Lumière.
En deça, ça ne vaut pas la peine de se torturer les méninges autant continuer à dormir et laisser D.ieu s'occuper des découpes.
Ceci pour conclure : aucun retour et aucun renouvellement ne pourra faire sens sans Ruth.
Sous le voile les cheveux sont rouges.