Plus haut
(en page 1) et il y a plusieurs années
(le 2 oct. 2011) , j'ai écrit concernant
(une superstition et) l'étymologie du mot "gabelle", ceci:
Citation:
-Le sel qui se renverse (qui est un mauvais présage et annonce les disputes) n'a rien de juif à ma connaissance, c'est une superstition non-juive due –selon certains- au fait que les romains renversaient du sel sur les terres conquises qu'ils ne pourraient habiter, afin que rien ne puisse y pousser.
Je trouve cette explication assez faible.
Je préfère celle que j'ai entendue de mon Père il y a à peu près trente ans; le sel coutait très cher, il y avait –depuis le XIVème siècle (plus précisément en 1343 je crois –mais il y avait déjà eu des antécédents un siècle avant sous Louis IX) - un impôt particulier en France sur le sel, la "gabelle" , donc en renverser ne pouvait que provoquer des disputes.
J'ai lu ou entendu que l'origine du mot gabelle viendrait de l'hébreu (ou de l'arabe) kabel (comme kabala) qui signifie recevoir/percevoir (percevoir un impôt), je ne suis pas sûr (voire je doute) que ce soit vrai.
Cet impôt a été annulé peu après la Révolution, puis rétabli une quinzaine d'années après sous Napoléon Bonaparte , puis supprimé de nouveau et rétabli, et définitivement supprimé vers la fin de la seconde guerre mondiale.
Cependant je ne crois pas que les "pays francs" (dispensés de cet impôt –comme en Bretagne) soient affranchis de cette superstition!
Au Danemark je crois qu'on dit l'inverse, le sel renversé est un signe de bra'ha et de chance.
Ce qui montre bien la futilité de ces croyances.
Même en France au Moyen-âge le sel était supposé conjurer le sort et les démons, mais pas en le renversant sur la table, il fallait en avoir dans la poche ou en jeter une pincée en l'air.
Bref, il ne faut pas prêter attention à cette superstition.
Plus tard, le 22 fév. 2012 j'ajoutais ceci:
Citation:
Dans le message que j'ai posté plus haut (du 2 octobre 2011 à 5h30), je mentionne une idée sur l'étymologie d'un mot dont je ne me souvenais plus de la source.
J’ai trouvé la source de cette idée [= que le mot gabelle viendrait de l’arabe(/hébreu) Kabel].
C’est dans le Dictionnaire étymologique des mots français d’origine orientale (de L. Marcel Devic, Paris 1876 ) en page 51 en bas .
L’argument (qui y est cité) qui refuse les passages de K à G (Kabel – Gabelle) ne tient pas la route selon moi.
« L’hébraïsation » des noms propres le prouve, dans les anciens sfarim nous trouvons souvent Strasbourk ou encore le Maaram de Rottenbourk…
A présent je viens apporter un nouvel élément sur lequel je suis tombé en lisant le
Leket Hakema'h (p.186) de
Rabbi 'Haim Messas où il est question de la
גאבילא qui était un impôt sur la viande.
Je ne sais pas si ça se lit Gabelle, ou Gabella, ou Djabila, mais tous ces termes se rejoignent et laissent penser à l'étymologie dont nous parlions plus haut.