A Catman :
Citation:
Concernant le problème de AKazan, ne peut on pas lui suggérer de tenir son sandwich par un sopalin ou un papier alu et lui éviter par cela d'avoir a faire netila ?
Non, ce n’est pas souhaitable, il vaut mieux faire netila et motsi avant de monter à bord comme je l’écrivais.
Si déjà, vous auriez pu proposer de manger avec des gants, ce qui est bien plus « net » au niveau ala’ha que d’envelopper le pain d’aluminium ou sopalin.
La koula du
Rama (orah ‘haim §163, 1) de manger avec une cuillère n’est pas acceptée par plusieurs
a’haronim (voir
Mishna Broura sk.7 au nom du
Elia Raba , du
Gra et du
Maamar Morde’hai) qui imposent « que les mains soient enveloppées », pas seulement « qu’il y ait un moyen de manger sans toucher le pain ».
Le fait d’envelopper le pain ne sera pas suffisant et sera à comparer au cas de la cuillère selon les
a’haronim [
Rav Waldenberg dans son
Tsits Eliezer (VIII, §7) et
Rav Elyashiv cité dans le
Avnei Yashfé (II, §11)].
Mais même la technique qui consiste à s’envelopper les mains (ou mettre des gants) n’est pas si évidente que ça.
Sans parler des restrictions ala’hiques comme le fait que ce n’est applicable que s’il n’y aura pas d’eau sur 4 Milin, c-à-d 72 minutes de chemin (voir
Biour Ala’ha orah ‘haim §163 d’’h Beri’houk), certains iront jusqu’à expliquer que cette ala’ha ne parle que du cas où l’on aurait fait netilat yadaim le matin avec un tnay etc… et ne serait donc pas applicable systématiquement.
Voir
Tiféret Shmouel (‘Houlin 106b) qui souligne ne pas avoir connaissance de ‘ha’hamim qui se seraient permis une telle koula qui ne se retrouve que chez les gens légers…
(D’autres considèreront que cette ala’ha concerne seulement les cohanim (qui mangent la Trouma) qui sont zélés)
Du
Ritva (dans ses ‘hidoushim sur
Psa’him daf 46 –cité par le
Biour Ala’ha §163 d’’h Im ) il semble que même s’il est clair qu’on ne trouvera pas d’eau pendant un long moment, on ne peut pas se permettre de mettre des gants pour manger sans netila SI CE N’EST en cas d’affaiblissement à cause du voyage et que le voyageur n’a que du pain à manger.
On trouve aussi des auteurs qui ne se contenteront pas d’un simple affaiblissement mais nécessiteront un vrai danger (voir
Piskei Tshouvot §163 note 22).
Certains amènent une preuve à cela du fait que le
‘Hida se trouvant sur un bateau et manquant d’eau, s’astreignait à manger moins d’un kazait de pain même pour les repas shabbatiques !
On constate donc qu’il ne voulait pas se permettre de s’envelopper les mains pour manger sans netila.
Voyez son
Maagal Tov (page 54 en haut).
(Le
Piskei Tshouvot mentionne le
Maagal Tov au début du livre car il fait référence à une ancienne édition incomplète, par le
Rav Elie Benamozegh à Livourne, c’est page
3a en bas.
Mais cette édition ne débute qu’à la deuxième partie de l’ouvrage publié totalement par
Aharon Freiman)
Le
Maagal Tov est un livre fabuleux.
S’il est rare de disposer d’une autobiographie rabbinique, il est extraordinaire de pouvoir bénéficier de la franchise du
‘Hida dans ses analyses, tout en l’accompagnant dans ses tournées européennes.
C’est un ouvrage extrêmement instructif au niveau ashkafa, même s’il reste parfois un peu surprenant.
Il en va de même d’ailleurs pour une autre autobiographie rabbinique, celle du
Yaabets, le
Meguilat Sefer.
Un peu plus facile à comprendre en version originale que celle du ‘Hida, elle n’est pas moins instructive en ashkafa (et est par endroits encore plus étonnante) et nous permet de vivre des instants précieux en compagnie de gdolei olam.
Cependant il serait très difficile de traduire convenablement le
Maagal Tov car il n’y a pas une page sans une demi-douzaine de paraphrases de textes talmudiques ou midrashiques où il est indispensable de connaitre le texte d’origine pour comprendre convenablement l’intention de l’auteur.
Deux morceaux choisis ont été publiés en français dans la
REJ (tome 65 pages 249-267) en 1913.
Un rabbin historien s’est aventuré à traduire la totalité de ce livre en français (1996-1999) et a –selon moi- pitoyablement échoué.
Les erreurs de traduction, de compréhension, d’omission, de frappe, « d’ignorance », et autres, y foisonnent à souhait, ce qui gâche vraiment l’ouvrage, c’est bien dommage.
Même l’ignorant parfait, qui n’aurait pas lu la version originale, remarquerait certaines incohérences dans cette traduction.
Le
Meguilat Sefer aussi a été traduit en français (1992), si cette traduction est moins dramatique que celle du
Maagal Tov, elle n’est pas non plus parfaite et présente aussi quelques perles.
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
A AKazan :
Citation:
qu'est-ce que ça veut dire qu'une hala'ha peut être infléchie à cause de / dans le cadre de "beshaat ad’hak". Quel type de règle peut subir une telle adaptation ? etc. Je voulais juste savoir où trouver des infos là dessus. Merci d'avance !
Pour le beshaat ad’hak, c’est essentiellement lorsqu’il y a discussion sur la loi à suivre et que l’opinion retenue n’est pas permissive, que l’on se basera –parfois- sur l’opinion permissive beshaat ad’hak.
Tout dépendra de la valeur que les poskim accorderont à cette opinion, selon le bon sens et l’adaptation au texte de la loi.
Citation:
Vous dites n'être "jamais jugé « normalement », sur ce site" : c'est juste qu'il peut paraître dingue de pouvoir 1/ mobiliser autant de références différentes, complexes, complètes, sur des sujets aussi variés, à la fois rapidement et sans moteur de recherche type Responsa 2/articuler ces avis pour réfléchir à leur sens, leur message, décrypter leur signification, etc.
Pour l'hérésie, ça doit se référer à des jugements originaux ou courageux (téméraires?) qu'on peut lire parfois sous votre clavier.
Xénophobe ? Ca, je ne sais pas.
Vous pensez donc justifier les deux jugements à la fois ? C’est assez innovant de lier les deux.
Je préfère continuer à ne pas me reconnaitre dans cette description d’un
génie gadol apikoros et xénophobe.
Pour l’hérésie, je vous conseillerais cette lecture :
http://www.techouvot.com/lors_de_la_resurrection_des_morts-vt13397.html?
Le top des accusations devait se trouver dans un autre message :
http://www.techouvot.com/ressurrection_des_morts_rav_wattenberg-vt13471.html?
Mais cette « version hard » a été censurée par le
Rav Lumbroso.
Pour la xénophobie, il s’agit essentiellement d’accusations selon lesquelles j’éprouverais du mépris et de la haine vis-à-vis des rabanim sfarades (‘has veshalom, ra’hmana litslan, lo aleinou, etc…) pour la « bonne » raison qu’ils sont sfarades !
C’est bien connu, TOUS les ashkenazim haïssent les sfaradim.
Je trouve qu’être persuadé de telles inepties tient réellement du racisme ou tout au moins d’un très grand traumatisme.
Même s’il y avait une majorité d’ashkenazim racistes, cela ne permettrait pas encore d’être persuadé du racisme de chaque ashkenaz.
Sans parler du fait que ce fléau frappe particulièrement (pour ne pas dire exclusivement) Israel, mais en ‘houts laarets, Europe comme Etats Unis et Canada, la grande majorité (et certainement la quasi-totalité) des ashkenazim n’éprouve aucun mépris vis-à-vis des sfaradim, D… merci.
Voici des liens où je suis soupçonné à tort:
http://www.techouvot.com/liste_douvrages_pour_debuter_dans_letude_de_la_thora-vt13145.html?
(regardez par exemple le message du 29 Mai 2011 et ma réponse qui suit)
Et voyez aussi le lien cité plus haut :
http://www.techouvot.com/lors_de_la_resurrection_des_morts-vt13397.html?
Ainsi que (presque) partout où j’ai pu citer le
Rav Its’hak Yossef sur ce site, ça provoquait généralement des réactions incontrôlées…
Probablement :
http://www.techouvot.com/netilat_yadayim_du_matin-vt13147.html?
En réalité j’adore les rabanim sfarades, je suis un super fan de
Rabbi Yossef Messas et d’autres ‘ha’hamim sfaradim et je ne prête aucune attention à l’origine d’un rabbin pour juger ses paroles et pensées.
Ce qui m’intéresse c’est ce qu’il dit, pas sa nationalité.
S’il fallait émettre un jugement sans connaitre la personne, uniquement en fonction de son pays d’origine, je serais plutôt favorable aux rabanim sfaradim qui –généralement- sont plein de bon sens, bien plus que les ashkenazim.
Mais il n’y a pas de loi, et certains ashkenazim sont bien plus futés et clairvoyants que certains sfaradim.
Citation:
Rajouter "Benoni Omer" avant une citation de Pétain, c'est une perle que je n'avais jamais remarqué !!
Honnêtement, moi non plus !
(C’est uniquement en écrivant ma réponse que je me suis rendu compte de ce que ça voulait dire en hébreu.)