A
Joelb :
Citation:
Dans Pessa'him 64b, Agrippas demande au Cohen Gadol de compter le nombre korban Pessa'h offert pour se servir de cette information comme d'un recensement. Le Cohen Gadol lui indique qu'il y a eu 600 000 paires de rein soit 1.2 millions de korban pessa'h.
Est-ce qu'ici on va parler de Gouzma de 'hazal?
Si non, comment est il possible d'abbatre 1,2 millions de bêtes dans un temps et espace si restreint (quelques heures / sur le har habayit) - sans parler de la cuisson? Cela relève du miracle.
Effectivement, cela relève du miracle, c’est en tout cas considéré comme tel.
C’était un Pessa’h particulièrement « plein », puisque la brayta nous indique qu’on l’avait appelé ce Pessa’h Meouvin (épais) ou Pessa’h Meoukhin (écrasés) selon la version dans la
Tossefta (IV,12) ; qui précise que cette année-là, il n’y avait pas assez de place sur le Mont du Temple pour tout ce monde…
Toutefois, les autres années aussi, même s’il y avait peut-être moins d’un million de korbanot, il y en avait énormément.
C’est pourquoi les cohanim s’entrainaient et faisaient des répétitions pour la Holakhat Dam qu’ils accomplissaient à grande vitesse et avec une très grande dextérité.
Quant au danger pour les visiteurs qui risquent de se faire écraser dans la bousculade, le
Rabbi de Munkacz (Divrei Torah, I, §49) écrit que c’était un miracle chaque année qu’il n’y avait pas d’accident (excepté la fameuse fois où il y a eu un accident et un homme âgé en est mort, ce Pessa’h avait été surnommé Pessa’h Meoukhin).
Voir aussi
Birourei ‘Haim (VI, §123) au nom de
Rav Gestetner, qui souligne l’aspect miraculeux d’un Pessa’h avec 1,2 million de Korbanot, comme ce que dit la Mishna dans
Avot (V,5) concernant la gestion de l’espace à l’occasion des fêtes à Jérusalem :
עשרה נסים נעשו לאבותינו בבית המקדש... עומדים צפופים ומשתחוים רוחים... ולא אמר אדם לחברו צר לי המקום שאלין בירושלים.
Je possède aussi un petit fascicule offert par Yeshivat Kol Yaakov comprenant un texte du
Seder Hayom, un texte du
Yaabets dans son
Sidour, et un Maamar «
Hahalel Behakravat Korban Pessa’h » (seconde édition corrigée,
Jér. 2000).
Dans ce Maamar, l’auteur (
R. Hillel Brisk) détaille les aspects miraculeux de cette cérémonie du Korban Pessa’h et souligne – ce que vous avez souligné- le nombre astronomique de Korbanot.
Dans le Maamar du
Sidour du Yaabets, il cite in extenso un passage du
Shevet Yehouda qui rapporte le témoignage d’un non-juif, témoin oculaire de la cérémonie à l’époque du Temple.
Ce non-juif écrit qu’à l’approche du Mont du Temple, sur les (autres) montagnes autour de Jérusalem, il y avait déjà tellement d’animaux destinés au sacrifice pascal, qu’on ne pouvait plus voir le sol (tout était recouvert par les animaux). Il y décrit encore toute la procédure.