Citation:
Oups, je me suis emmelé les pinceaux :-)
Pas de souci.
C’est une bonne chose et ça a le mérite de nous avoir fait connaitre le
Ridbaz un peu plus auprès d’autres personnes qui ne le connaissaient pas du tout.
C’est vrai que j’aurais pu être plus explicite dans mon précédent message où je parle d’un Rav sans dire qui c’est, mais je ne voulais pas trop charger mon message qui l’était déjà assez, j’ai donc évité de le nommer, mais c’est dommage.
Voilà, grâce à vous nous avons pu en dire un peu plus.
A cette occasion, afin que vous ne pensiez pas que le
Ridbaz serait le seul, j’en ajoute encore un peu, à partir d'autres Poskim, toujours dans l’esprit du Ridbaz, sur
l’erreur très répandue aujourd’hui qui consiste à donner au kaddish une valeur supérieure au Limoud et à la Tsedaka.
Le Rav Tannenbaum écrit dans son Shout Divrei Malkiel (IV, §96) :
les gens s’imaginent que l’essentiel (pour la période de deuil) est de faire Shalia’h tsibour et dire Kaddish, certains en abusent même.
Et en parallèle, ils font ce qui leur plait tout le reste de la journée.
Alors qu’en vérité, l’essentiel (pour la période de deuil) est d’étudier beaucoup de Torah, multiplier les bonnes actions et éviter les péchés.
Et ceci apportera du mérite aux parents, plus que tout le reste.
Voici ce qu’écrit le Sia’h tfila (Shaar XII, §2) :
והרבה נשתבשו עמא דארעא שביא"צ ואבלות רודפים רק אחר קדיש כי בחז"ל נזכר יותר זכות לנפטרים ע"י צדקה ותענית שגם הוא עיקרו לשם צדקה ונפדה בצדקה והרבה מדינות נוהגים להושיב מנין ת"ח ללמוד ביום ובלילה ביא"צ ובכל ר"ח מהאבילות ואחר הלימוד הם עושים להם סעודה וממלאים גרונם של ת"ח יין ובכה"ג הוי סעודת מצוה ומותר גם בביהכ"נ ובפרט לאחר סיום אבל מה שעתה תפשו לשתות יי"ש ביא"צ ובאבילות בביהכ"נ בלי שום לימוד זהו נגד הדין ... והבעל יא"צ צריך לנהוג בתשובה תפילה וצדקה ובזה ברא מזכא אבא והעיקר בצדקה לת"ח וישיבות ושאר בתי חסד...
Traduction libre :
«
Les Amei Haarets (= les non Talmidei ‘hakhamim) se trompent grandement en cela qu’ils courent uniquement après le Kaddish durant la Aveilout ou le jour du Yohrzeit.
C’est une erreur car dans les textes des ‘Hazal on mentionne plutôt le mérite à créditer aux défunts par la Tsedaka (et les Taaniot qui sont aussi dans le but d’amener à la tsedaka) et dans plusieurs pays la coutume est de rassembler un minian d’érudits qui étudieront le soir et la journée du Yohrzeit ainsi qu’à chaque Rosh ‘Hodesh de l’année de deuil et après l’étude, l’endeuillé leur offre une Seouda et remplit « la gorge des talmidei ‘hakhamim » de vin (= de délices), et c’est à considérer une Seoudat Mitsva, c’est pourquoi il est autorisé de le faire dans la synagogue même, surtout si la Seouda intervient suite à un Siyoum.
Mais l’habitude répandue de nos jours qui consiste à boire un alcool et donner une collation dans la synagogue sans qu’il n’y ait eu d’étude qui pourrait lui conférer le statut de seoudat Mitsva, c’est contraire à la Halakha…
L’endeuillé doit surtout pratiquer Tshouva-Tfila-Tsedaka et c’est en cela qu’il donnera du mérite à son père et l’essentiel reste les dons aux Talmidei ‘hakhamim et aux yeshivot et autres centres de bienfaisance… »
Le Yossef Omets (Haan) (Dinei Shloshim & 12 ‘hodesh, §3 -éd. 2016, p.415) écrit :
Le Kaddish et Barekhou… et faire Shalia’h tsibour… sont utiles et sauvent du Guéhinom… cependant ce système a été élaboré uniquement pour les illettrés (Amei Haarets), mais l’étude de la Torah sera sept fois plus puissante que toutes ces choses et ne sauve pas seulement du Guéhinom, mais fait aussi pénétrer le défunt parent au Gan Eden.
Et si le fils, dans son étude, produit des ‘Hidoushei Torah, il honore et fait du bien à ses parents de manière incommensurable.
C’est pourquoi l’endeuillé devra faire tous les efforts possible pour consacrer de son temps à l’étude de la Torah.
Le Kitsour Shoul’han Aroukh (§26, 22) écrit :
bien que le Kaddish et les prières apportent une élévation au défunt, ils ne sont pas l’essentiel pour cela. L’essentiel est que les enfants suivent le droit chemin, comme le dit le Zohar (fin de be’houkotay).
Il conviendra donc que le père demande à ses enfants de s’investir dans une Mitsva, et s’ils le font, ça aura plus de valeur que le Kaddish.
C’est aussi une solution pour celui qui n’aurait que des filles.
Il écrit encore (§143, 21) :
celui qui veut réellement honorer ses parents décédés, doit consacrer de son temps à l’étude de la Torah et accomplir des Mitsvot et bonnes actions, c’est la meilleure chose qu’il puisse faire pour ses parents.
Voyez aussi ce que j’ai répondu ce soir ici :
https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=53005#53005
(par manque de temps, je ne me relis pas, sorry)