Bonjour, suite a la question sur la relation entre assuerus et esther , j aimerais avoir plus de precision , je n ai vu aucun rav condamner de maniere ferme et explicite les interdits transgresser ouvertement par esther, d une part l adultere , et d autre part la relation avec un non juif, les reponses apportés sont plus des pretextes que des raisons, avec l assimilation que l on connait aujourdhui , si on peut justifier comme beacoup le font le comportement d esther, on ne pourra pas interdire les mariages mixtes, du moins je pense que ce serait hypocrite.
donc, existe t il des condamnations talmudique ou autres a l encontre d esther?
oui j ai bien vu cette reponse, mais il n y a pas de condamnation, juste des pretextes, dire qu elle avait le statut de femme violée est tiré par les cheveux, elle a été de son plein gré vers assuérus, on lui trouve des circonstances atténuante, plutot que de condamner.
Le texte biblique indique en substance qu’Esther « fut prise (watilaqa‘h) vers le roi Assuérus, dans la maison de sa royauté… » (Esther 2, 6).
Ce verset, comme l’explique Malbim (ad loc.), contient deux preuves qu’elle a été enlevée de force :
1. Le mot watilaqa‘h évoque nécessairement qu’elle a été amenée au roi sous la contrainte.
2. Le fait que le texte ne mentionne pas qu’elle a été amenée dans la maison du roi, mais « dans la maison de sa royauté », implique qu’elle a été conduite dans la chambre personnelle du roi.
Rappelons, d’autre part, que l’histoire de Pourim est celle d’un miracle caché. Les Juifs méritaient d’être punis pour avoir participé au banquet organisé par Assuérus. Voilà pourquoi Hachem a envoyé Aman pour les massacrer. Mais avant de concrétiser cette menace incarnée par Aman, Il a prévu le moyen pour les Juifs d’y échapper : Il fallait que les Juifs se repentent de leur conduite et qu’il se dresse, en la personne d’Esther, quelqu’un pour les sauver.
Les desseins divins sont toujours entourés de mystère, et il ne nous appartient pas, ici comme ailleurs, de vouloir leur trouver une explication rationnelle.
1. Il aurait fallu, pour qu’Esther se sente obligée de quitter Assuérus après l’issue heureuse de l’histoire, qu’elle crût son peuple définitivement hors d’atteinte de toute menace. Or, cela n’était pas nécessairement le cas. Nous savons en effet qu’Assuérus haïssait Israël plus encore qu’Aman (Midrach rabba Esther 7, 20), de sorte que la situation de piqoua‘h néfech (« danger de mort ») dans laquelle se trouvaient les Juifs de Perse a pu se prolonger après la disparition de celui-ci.
2. Selon Wayiqra rabba 13, 5, « le “dernier” Darius était le fils d’Esther » (voir aussi Tossafoth Roch hachana 3b [V° chenath ‘esrim]). Il pourrait s’agir de Darius III, dit « Codoman ».
Quant à savoir s’il était juif, signalons que sa judéité ne pouvait être que provisoire. Il fallait qu’elle soit confirmée par une éducation juive, et il est fort probable qu’il ne l’a pas reçue. En outre, rien n’indique qu’il a épousé une femme juive, de sorte que sa descendance n’appartenait probablement pas à notre peuple.
En conséquence, la question de savoir si le fils d’Esther était juif est d’ordre purement spéculatif.
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