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La réponse de qualité à vos questions

benediction chewing gum

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audelia
Bonjour
Fait on une braha sur un chweem-gum?
Merci
Rav Emmanuel Gies
Messages: 271
serge
Messages: 178
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yael - Jérusalem
Chalom kvod HaRav,
Je suis étonnée par votre réponse (catégorique) concernant la bérach'a sur le chewing gum. Il y a à peu près 20 ans de cela, quand j'habitais à Paris et que je participais aux cours du mardi soir à Adaat Yereïm (10 rue Cadet), on avait posé cette question à Rav Frankforter chlita.
Sa réponse avait été la suivante:
- Oui pour les Ashkénazim car le fait de profiter du sucre (en l'avalant) est considéré comme une nourriture, un profit.
- Non pour les Sépharadim, car on ne fait pas une bérach'a sur un aliment que l'on recrache.
Si quelqu'un veut juste tester si le café est chaud et a l'intention de le recracher (donc de ne pas l'avaler) il ne fait pas de bérach'a.
Cela fait 20 ans que je ne fais plus de bérach'a sur le chewing gum. Remarquez, je dois un prendre un tous les 2 ans à peu près, mais tout de même !
Merci de préciser.
Par ailleurs, j'aime bien votre site, il est très varié, intéressant et c'est bien de pouvoir avoir des réponses 'on-line' avec des Rabbanim.
Juste un manque: Je ne trouve ni de cours de H'assidout Breslev, ni H'abad. J'entends bien que ce n'est pas votre "chita".
Pessach' Casher vé Saméah' et kol hakavod pour votre excellent travail. Puisse ce mérite vous protéger vous ainsi que les vôtres jusqu'à la reconstruction du IIIe Beth Hamikdach.
levym
Messages: 121
vouv pouvez consulter la réponse de rav wolff déjà donné sur ce site à l'adresse:
http://www.techouvot.com/jeuner_avec_un_chewinggum-vt969.html?highlight=

d'autre part, cette question est à poser dans la quatégorie divers, et pas pensée juive
kol touv
Rav Emmanuel Gies
Messages: 271
Je me souviens quant à moi, d'une techouva de rav moché Feinstein zts"l qui explique que l'on fait une berah'a parceque qu'on en avale le goût. Je ne vois pas pourquoi il y aurait une différence séfarade/achkenaze.
Rabbin Marc Meyer
Messages: 501
En effet, il me semble qu'il y a une différence manifeste entre goûter un aliment pour le recracher tout de suite et bénéficier du sucre du chewing-gum en l'avalant et ne recracher que bien plus tard la gomme sans goût.
Cholom
Messages: 24
Je suis surpris qu'aucun des rabbanim ne puisse citer des références (hormis le rav Feinstein za'sa"l) sur cette question!

Il est bien connu que le rav 'Ovadia Yossef chalit"a dit qu'il faut faire la bénédiction sr un chewing sucré (c'est à dire qui a du gout), car l'on profite de son gout.

Par contre, d'autres rabbanim (par exemple chez les Achkenazim le rav Dov Lior Chalit"a [puisqu'il n'est pas connu malheureusement, je vais écrire un minimum sur lui: ce rav est un des gedolé haddor, il a obtenu 100/100 à son diplome de Dayyanout! C'est un grand matmid, en français il investit énormément dans son étude. En raconte, que lorsqu'il étudiait à Merkaz Harav, il y eut une fois un incendie, et il ne remarqua et ne sentit rien, il fallu qu'on vienne lui dire de sortir! Une de mes connaissances était avec lui en voiture, et lui posa des questions, à chaque question, il lui détaillait le développement de la réponse par coeur depuis le talmoud jusqu'aux décisionnaires!], ou encore le rav Moché Halléwi za's"al [je ne sais pas s'il est également connu, alors je vais également écrire un peu sur lui. Le pauvre, avait une terrible maladie dans les mé'ayim (je ne me rappelle plus comment on dit en français), qui l'a fait énormément soufrir. Il a eu une première opération, qu'il a réussi, puis une deuxième, qui s'est terminée malheureusement par son retour bichiva chellema'la, en 5761, avant qu'il n'ait 40 ans. Et portant dans ses 40 ans, il a eu le temps de rédiger un nombre important de livres: Ménou'hat Ahava 3 volumes (traduit en français, mais sans les références) sur les lois de chabbat. Malwé hachem, 2 volumes, sur les lois de ribbit (usure, lois bien plus courrantes que l'on le croit). Devar hachmita (si je ne me trompe) sur les lois de chemita, Yossef Da'at, sur les règles des décisionnaires, un responsa, tefilla lemoché, 3 volumes et d'autres responsa qui n'ont pas été édités et dont parait une chaque mois dans le mensuel Or Thora, et son dernier livre, dont il n'a achevé que 4 volumes/5: Birkat Hachem, sur
les lois des bénédictions. Il est évident que s'il avait vécu plus longtemps, il aurait été au moins comme le rav 'Ovadia Yossef Yibadel la'hayim tovim waaroukkim.], ou encore le rav Mazouz (roch Yechivat Kisse Ra'hamim, qui lui est me semble-t-il plus connu b'h, alors je raccourcis les présentations), qui pensent qu'il ne faut pas faire de bénédiction sur le chewing gum.

Cela pour diverses raisons (celui qui veut approfondir ouvrira le livre birkat hachem deuxième volume): Nos maitres n'ont ordonné de faire de bénédiction que quand on mange quelque chose, pas sur de la salive aromatisée. Par exemple, selon rach"i, pourquoi faut-il attendre 6 heures entre viande et lait? Parce que le gout de la viande reste dans la bouche pendant 6 heures. Alors quand faut-il réciter boré néfachot? Comment peut-on manger sa salive avec le gout de viande après avoir fait la bénédiction finale? Et encore comme cité ici le cas de Mat'emet qui n'a pas besoin de faire de bénédiction. Le ramba"m explique que c'est parce qu'elle recrache. Il lui semble donc évident qu'on ne bénit pas sur un gout. (et même ceux qui expliquent autrement le cas de mat'emet ne contredisent pas le rambam que si on recrache on ne bénit pas). Ou encore le ritb"a (si j'ai bonne mémoire), qui a été rammené par le réma, permet les jours de jeûnes de sucer de la cannelle pour "raffraichir sa gorge". Ce qui veut dire, de mettre la cannelle dans sa bouche pour que cela lui produise de la salive avec de déssécher sa gorge. Donc avaler sa salive n'est pas considérer comme manger et n'a pas besoin de bénédiction, même si elle est aromatisée (par la cannelle).

Voila en gros.

Lema'assé: Un yeré chamayim mangera quelque chose d'autre (bonbon par exemple, l'eau est problématique car on ne bénit rien sur de l'eau quand on n'a pas soif) et bénira chéhakkol, et ainsi sortira de cette controverse. S'il n'a rien de chéhakkol, il semble qu'il puisse prendre quelque chose d'autre, (pomme...) et bénir chéhakkol dessus, afin d'aquitter le chewing gum (patent du Ben Ich 'Hay).
Autrement, il semble qu'il faudrait ne pas bénir, car sefeq berakhoth lehaqel (surtout les sefaradim qui sont très pointilleux sur ce principe, bénir une bénédiction en vain est déorayyta selon le ramba"m!!!). Et celui qui bénit a évidemment sur qui se reposer!

Kol touv.

Bévirkat Hathora weere's Yisrael!
Rav Emmanuel Gies
Messages: 271
Permettez-moi, après remerciements pour votre contribution, de pointer quelques incohérences dans votre développement.

1. Je ne crois pas, que rav Hayimm Mazouz s'appuierait sur ses propres convictions pour contredire rav Moché Fajnstein.

2. L'attente de 6 heures lait/viande ne prouve rien puisqu'il s'agit du goût résiduel d'un aliment sur lequel la berakha a été faite. Qu'en est-il lorsque j'ingère intentionnellement un produit pour son goût uniquement, goût provenant à l'évidence d'une réalité concrète dissoute mais présente dans le produit.

3. Quant à ce que vous dites de la mat'emeth, le rav Meyer vous a déjà contredit. Avec une sevara ("intelligibilisation"), lui, et non par affirmation arbitraire.

4. Enfin et surtout, une véritable étude du Orah' H'ayimm 567, 1-2-3 vous montrera que l'on ne peut rien en démontrer. D'abord le Michna Beroura vous contredit explicitement. Il affirme que d'après le Rema (à ce sujet une erreur s'est glissée dans votre citation: Le Rema dont vous parlez est au nom du Mordekhay et Hagahoth Mayimoniyoth, non du Ritba) la cannelle est interdite lors de tous les jeûnes. Et puis que faites-vous du Meh'aber qui permet de goûter un aliment mais pas de se rincer la bouche ? Cela voudrait dire d'après vous qu'il faut faire chéhakol avant de se rincer la bouche ! Mieux encore, il n'autorise de goûter que jusqu'à un revi'ith pas plus. Est-ce à dire que si l'on goûte en temps normal plus d'un revi'ith, vous en déduiriez qu'il faut faire une berakha ? Et où a-t-on vu qu'il existe un chiour de pré-berakha ?

Bref, et lema'assé comme vous dites, pardonnez-moi, mais laissez-moi essayer d'être un yerei chamayimm en comptant sur les décision de ce décisionnaire unanimement reconnu que fut Rav Moché Fajnstein zats"l.
Rav Emmanuel Gies
Messages: 271
Précision:
J'ai reçu de ceux que je suis indigne d'appeler mes maîtres (rabi chelomo Wolbe zts"l) que deux critères sont à retenir pour la définition d'un guedol hador (grand, maître dans sa génération):

- la reconnaissance par ses pairs en tant que tel.
- la soumission à ses décisions de la part de "adath yisraël", c.a.d. le peuple qui écoute et fait les mitsvoth. Toutes les mitsvoth sans tri intentionnel.
toto78
Messages: 201
Cher Rav,

Je ne rentrerai pas dans la controverse autour de la benediction du chewing-gum.

Je voudrais juste exprimer mon très profond étonnement quant aux dernières remarques sur la "gadlout" des Rabbanim que "Cholom" a cité.
J'avoue ne pas tres bien comprendre ce que l'on gagne à faire planer un doute sur le savoir et la grandeur du Rav Mazouz, du Rav Moshe Lévy ou du Rav Lior... Cela ajoute-t-il réellement a l'argumentation ?

Ma -faible- éxperience m'a systematiquement demontré qu'à ce jeu-là (dénigrer les autres Rabbanim) on sort toujours perdant. Arguer l'unanimité autour de Rav M. Feinstein pourrait vous être retourné: Vous devez savoir mieux que moi combien dans les milieux "froum" de nos jours, on s'emploie à jeter la suspicion autour des Koulot du Igrot Moshé ou encore les dires à son propos que l'on cite au nom du Brisker Rov...

Bref, pourquoi "rabaisser" le débat a un combat de "mon Rav est plus reconnu que le tien" pourquoi ne pas le rehausser à un débat d'argumentations...

Voilà en bref mon très profond étonnement.

Très cordialement.
Rav Emmanuel Gies
Messages: 271
1. Je ne permettrais par de faire planer un doute quel qu'il soit sur la gadelout de Rav Mazouz. Il me semble simplement que lui-même est "cafouf" (se plierait - selon les termes de la guemara) à l'autorité de rav Moché Fajnstein.

2. L'existence d'une hiéarchie dans la valeur des Batey Hadinn [tribunaux rabbiniques] est consubstantielle à l'argumentation halakhique. Elle n'a pour objet de rabaisser personne. Elle fixe les principes décisionnels et se retrouve largement dans le Talmoud. "Untel et untel, halakha comme untel", ayin halakha kerav bemakomm talmid" etc. C'est entre autres pour éduquer ce type de jugement que la halakha est une formation nécessitant chimouch et n'est pas laissée à l'apréciation du premier venu.

3. Je connaît et j'ai connu ce petit jeu consistant à jeter le doute sur les autorités halakhiques. De mon temps c'était souvent le Chemirath Chabath qui était visé par ce type de calomnies. Mais je ne vois pas le rapport entre ce que j'ai écrit et ce petit jeu émanant de "talmidimm chélo chimchou col tsorkamm" et dont c'est la dérisoire manière de tenter d'exister. Encore une fois, la Thora se reçoit !Et il est donc impératif de savoir de qui.Je me doutais que ma réponse allait faire frémir dans les chaumières. Mais l'honnêteté de ma participation à ce forum exigeait - pensé-je - de réagir et tenter d'approfondir le sujet plutôt que de laisser à d'autres le soin d'aller au charbon, ou de l'enterrer dans un silence commode mais traître. C'est pourquoi je ne me suis pas basé pour ce faire, sur des miracles ou des témoignages légendaires de comportements fabuleux (hors sujet dans le processus halakhique) mais sur une massoreth reçue de mes maîtres et aisément vérifiable dans l'usage qu'en a fait le peuple juif au long de son existence cahotique mais pérenne à travers la galouth.

4. Enfin, oserais-je vous faire remarquer l'existence - rehaussante donc, et non rabaissante - d'une argumentation rationnelle reprenant point par point l'argumentation de Cholom, argumentation que j'ai du extraire d'un ensemble de considérations qui, d'après vos propres dires, n'ont effectivement rien à voir avec l'étude halakhique.

P.S: Voir par ex. le Midrach Chemouel 1,7 à propos d'Elkana : "il s'est élevé en considération dans sa maison, puis dans son quartier, puis dans sa ville, et enfin il a été considéré dans tout Israël".
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