Si vous parlez du grand Rav Yoshiaou (ben Yossef) Pinto alias le Rif ou le Riaf (1565-1648), célèbre commentateur du Ein Yaakov (Meor Enayim), auteur de plusieurs sfarim dont le titre comporte le mot « kessef » (Kessef Niv’har, Niv’har mikessef, Kessef Tsarouf, Kessef Nimas, kessef Mezoukak, kvoutsat kessef) (étrange, je sais, mais son père était très riche),
Rav de Damas, me’houtan de Rav Haim Vital et élève de Rav Yaakov Aboulafia, alors oui, je le connais et j'enn pense beaucoup de bien.
Son Meor Enayim devrait suffire à prouver sa sagacité, la pertinence des remarques qu'il y expose ne saurait passer inaperçue.
Si toutefois vous vouliez parler d'un autre rav Yoshiaou Pinto, un contemporain résidant à Ashdod, assez jeune, fils de Rav Haim Pinto d'Ashdod (qui est le frère de rav Pinto parisien), je l'ai connu, mais la dernière fois que je l’ai vu c’était il y a environ 23 ans, il était tout jeune à l’époque, il avait à peu près 13 ans et n’était pas encore connu.
J’ai appris qu’il était très apprécié, je ne peux pas vous dire grand-chose sur lui aujourd’hui, mais à l’époque où je le connaissais, sa yirat shamayim portait le sceau de l’authenticité, c’était un grand baal midot, d’une modestie sincère, d’un très grand calme et d’un sérieux digne d’un adulte de 40 ans alors qu’il n’en avait que le tiers.
Il faisait preuve de maîtrise de soi comme on ne peut le voir que chez des personnes mûres.
C’est très rare qu’à un si jeune âge un adolescent ait déjà conscience de certaines réalités de la vie.
J’en garde un très bon souvenir.
S’il vous arrive de le rencontrer, ne manquez pas de lui passer mon bonjour, il se souvient peut-être de moi.