Citation:
Toujours sur ce sujet du kollel, là ou l'on discutait ici si le kollel systématique est toujours à appliquer de nos jours, d'autres se posent la question si aller travailler est permis.
Le Rav Leybel, qui a fréquenté le Rav Chakh, a eu l'audace de dire il y'a quelques semaines "travailler, c'est lekhatkhila" et pour le moins n'a pas emporté le coeur des foules.
Je ne suis pas sur, si l'on avait demandé aux gdolim i y'a 100 ou 200 ans est ce que "travailler est lekhatkhila" , s'ils auraient compris la question...
https://www.kikar.co.il/haredim-news/rxd9b1
Oui, j’en ai entendu parler, car un de mes frères est proche de
Rav Leybel, il m’avait dit que ça avait bardé de nouveau.
Il y avait déjà eu beaucoup de grabuge il y a une dizaine d’années lorsque
Rav Leybel avait ouvert un kollel permettant aux avrekhim d’apprendre un métier dans l’informatique l’après-midi.
Vous écrivez :
Citation:
d'autres se posent la question si aller travailler est permis
C’est affolant, car on pourrait dire à ce sujet זיל קרי בי רב הוא! Comme l’expression de la Gmara
(Sanhédrin 33b, Shvouot 14b, Horayot 4a).
N’ont-ils jamais lu la mishna de
Avot, la Gmara
Brakhot (35b), et les nombreux Maamarei ‘Hazal qui le prouvent ?
Ils ont oublié que parmi les Ikarim du
Rambam il y a l’éternité de la Torah, qui ne sera pas changée.
Faut-il ignorer à ce point l’Histoire des juifs et de la Torah pour s’imaginer qu’il soit Assour de travailler ?
N’ont-ils jamais étudié une Gmara de laquelle on voit que tel ou tel Tana ou Amora travaillait ?
Y a-t-il une limite à la déformation de la Torah qui est en train de s’opérer sous couvert de religion ?
C’est terrifiant de voir à quel point l’ignorance de l’Histoire juive peut permettre de tels égarements, c’est à méditer.
Ça me fait penser au philosophe anglais
Aldous Huxley qui avait dit que «
le fait que les hommes tirent peu de profit des leçons de l'Histoire est la leçon la plus importante que l'Histoire nous enseigne ».
Dans mon Sefer sur les
Toldot Rabbi Baroukh Epstein, j’indique bs’’d la profession de plus de 100 sages du Talmud.
Etaient-ils tous des impies ?
Et les Rishonim ? et les A’haronim ?
Je suppose que ces gens savent que les Kollelim n’existaient pas vraiment à l’époque des Rishonim, du coup comment faisaient-ils pour manger ? Ne savent-ils pas que rares furent ceux qui, à l’instar du
Rambam, ont pu être sponsorisés et soutenus financièrement ?
A partir de nos textes de base, il est plus facile de déclarer « Lekhat’hila » le fait de travailler que celui d’être Avrekh.
C’est ne pas travailler et être Avrekh qui nécessite des explications pour le justifier alors que cela semble contraire à la Torah.
C’est amplement justifié en vertu de « Et Laassot Lashem », déjà depuis l’époque des A’haronim, ça fait des siècles, l’auteur du
Shoul’han Aroukh et d’autres ont écrit que le principe de « Et Laassot » est applicable pour cela.
Mais pour justifier le fait de travailler, nul besoin de « Et Laassot ».
Rav Leybel habite en plein Bnei Brak mais est resté ‘Houtsnik sur cette Hashkafa.
Les rabanim qui ne disent pas la même chose que lui, c’est parce qu’ils veulent encourager un maximum de monde à étudier, mais ils n’ont pas atteint le niveau d’ignorance de la masse qui se révolte et s’oppose au Rav Leybel en pensant que travailler serait Assour.
Et l’élément central qui pousse lesdits rabanim à taire cette vérité pour encourager au Limoud, c’est le
‘Hazon Ish qui a initié ce mouvement.
Du coup, selon le témoignage de
Rav Brand-Rav Berman, même le
‘Hazon Ish n’aurait dit cela que pour une ou deux générations (il est Niftar il y a presque 70 ans, en 1953…), et il faudrait une analyse rabbinique nouvelle de l’état des lieux.
Mais comme la position de
Rav Brand est très marginale et récusée dans les milieux rabbiniques (de type « ‘Harédi ») en Israël, cette analyse n’a pas lieu.