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Bonjour Rav, dans un post récent vous racontez l'histoire du Rogatchover qui a envoyé 70 références de guemarot parlant d'âne à un avrekh lui ayant posé une question laissée sans réponse par Rabbi Akiva Eiger. Mais cela veut-il dire que les Aharonim n'espèrent même pas pouvoir y répondre ?
La façon dont vous décrivez l'énervement du Rogatchover lorsqu'il a apprit l'origine de la chéela me fait comprendre qu'il n'aurait même pas espéré y répondre s'il a avait su qu'elle venait de Rabbi Akiva Eiger.
Non, son énervement était surtout motivé par le fait que la tentative de l’avrekh de s’attribuer une question de
R. Akiva Eiger, réputée comme étant un grand Tsarikh Iyoun, relevait de la malhonnêteté intellectuelle et en se parant du « Talit d’autrui » et visait à coincer le
Rogatshover plutôt qu’à trouver une réponse.
Si l’avrekh voulait sincèrement et humblement demander au
Rav s’il avait une réponse à cette question, il aurait dû dire qui en était l’auteur et ne pas mentir par omission.
Lorsqu’on envoie une question au
Rogatshover, c’est lui demander un service, si en plus on se moque de lui en même temps, c’est énervant.
Les A’haronim ne se sont pas interdit de tenter de répondre aux questions de
Rabbi Akiva Eiger, nous en avons plusieurs exemples dans la littérature rabbinique, et même des livres qui sont essentiellement construits autour de ce thème (répondre les questions de
RAE).
Vous trouverez même sur ce site, ici :
https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=8682#8682 , qu’on me demande comment répondre à une question précise de RAE et j’apporte des pistes.
Mais il est vrai qu’en général, avant de tenter répondre aux questions de
RAE, on ferait mieux d’apprendre le Shas.
Quand j’étais à la Yeshiva, les rabanim et le Rosh Yeshiva (
Rav Shakh) encore plus, considéraient que c’était quasiment peine perdue de vouloir répondre à un Tsarikh Iyoun de
RAE.