Chaque communauté a ses Minhaguim dans ce domaine où il n'y a pas vraiment de "Halakha".
Je vous conseille de consulter un rabbin sfarade de votre "origine" ou des Anciens du même endroit.
Il n'y a pas UNE coutume Sfarade non plus, ça dépend Sfarade d'où...
Quelles que soient les réponses que vous obtiendrez, vous pouvez les suivre concernant la récitation du Kadish, mais pour ce qui est des Seoudot et Cie, cela ne revêt aucun caractère obligatoire.
L'idée est de faire faire des Brakhot, c'est le moyen accessible aux Amei Haarets depuis toujours pour donner des mérites à la défunte, mais si vous êtes en capacité d'étudier la Torah, le Talmud, de la Halakha et du Moussar, c'est de très loin cent fois plus important que les Brakhot.
Rien n'empêche de faire les deux, mais comme je comprends de ce que vous écrivez que la cérémonie pèsera sur le Tsibour, il faut savoir que ce n'est qu'un tout petit plus par rapport au Ilouy Neshama accessible via le Limoud.
Au lieu d'offrir des pistaches, des cacahuètes et des olives ou des croissants, vous feriez mieux d'offrir cette somme à un Avrekh Talmid 'Hakham en lui demandant d'étudier une heure Léilouy Nishmata.
Il n'y a pas de "besoin" d'offrir une Seouda qui ne sert pas à grand chose.
(L'origine du Minhag était d'offrir un vrai repas aux personnes qui restaient étudier tout le temps à la synagogue, les Assara Batlanim, ils n'avaient pas vraiment d'autres ressources et ne mangeaient pas forcément bien tous les jours.
Grâce au bon repas, ils pourraient bien mieux étudier ce jour-là et cette étude serait donc "créditée" au défunt en la mémoire de qui on a offert le repas.
Mais de nos jours, ces "Seoudot" n'ont plus tellement leur raison d'être, du moins dans les configurations habituelles.
Ce qui y ressemble le plus au XXIème siècle, c'est de donner une somme d'argent à un Avrekh Yerei Shamayim et Talmid 'Hakham, comme je vous l'ai suggéré.)
L'essentiel est de dire Kadish au moins à la date et d'étudier plein de Torah dans un esprit de Dveikout.
Même le Kadish ne peut pas se mesurer à l'importance du Limoud le jour du Yohrzeit.
Un Hesped, s'il encourage les gens à mieux se comporter, est aussi très important. Mais s'il les saoule et qu'ils auraient bien voulu pouvoir partir en plein milieu, il est préférable d'éviter.
Lire le Alfa Beita, il n'y a pas d'obligation de l'imposer aux autres, le faire soi-même est déjà très bien.
S'ils en sont contents, c'est parfait, mais il ne faut pas croire qu'il y ait un grand Ilouy Neshama lorsque le fils d'un Niftar retient toute une communauté en otage entre Min'ha et Arvit pour les faire lire des Tehilim à toute vitesse, au point que certains regrettent déjà d'être venus à la synagogue ce soir-là.
La Tir'ha DeTsiboura aura vite fait de transformer les prétendus mérites en quelque chose de diamétralement opposé...
Le reste, Seouda et Cie, c'est du léger.
Le plus important: Etude de Torah, Kadish et Tsedaka.