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Est il intéressant de lire le מורה הנבוכים ou le ספר הכוזרי en français dans l’édition Verdier ou mieux vaut il le lire en hébreu? Si c’est mieux en hébreu est il préférable l’édition de רב קפאח (qui a l’air d’être plus abordable) ou de ר"ש אבן תיבון (sachant que le רמב"ם a lui même témoigné sur ce dernier que "ירד לסוף דעתו")?
Entre le
Moré Nevoukhim et le
Kouzari (tous deux rédigés au départ en arabe), je conseillerais de commencer par le Kouzari qui est beaucoup plus facile d'accès et plus clair.
Quant à le lire en français, ça dépend du niveau d'hébreu du lecteur.
S'il est possible de le lire en hébreu, ça sera préférable (pour la concision). Mais si c'est de l'hébreu pour vous, lisez-le donc en français.
Autre option: le lire en hébreu et lorsque le sens est ambigu, s'aider de la traduction française.
Parmi toutes les traductions hébraïques, je trouve celle de
Yehouda Even Shmouel (Kaufmann) (Ed. Dvir) très pratique et convenable.
La traduction dite classique (de
R.Y. Ibn Tibbon) étant dans un langage parfois moins évident de nos jours.
Entre le
Moré édition classique et celle de
Rav Kafi'h, je conseillerais la seconde qui est beaucoup plus claire, rédigée dans un hébreu plus facile (là aussi, pour ceux qui n'ont pas vécu au moyen-âge), et représentant fort probablement une traduction plus précise et fidèle de l'original.
Et là encore, il vaut mieux le lire en hébreu si l'on peut
(bien que la traduction soit précise et basée sur celle de Salomon Munk en trois tomes) car c'est une langue plus concise. Mais celui qui est plus à l'aise en français préférera cette langue, évidemment.
(D'autant que dans tous les cas, il ne s'agit pas de la langue d'origine, qui était l'arabe. L'idéal aurait été de le lire en arabe.
Après, que ce soit traduit en français ou en hébreu, ça revient au même, le véritable avantage de l'hébreu restera sa concision.)