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netilat yadayim du matin

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111maur
Messages: 245
111maur

Bonjour

Le matin après avoir fait netilat yadayim , a quel moment on récite la bénédiction de al netilat yadayim , sachant que au lever il faut procèder au lavage des mains et que la toilette du matin n'est pas faite?

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Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Il n'est pas interdit de réciter la bénédiction avant d'avoir terminé sa toilette matinale, il suffit de faire netilat yadaïm. (Bien sûr, celui qui doit se rendre aux WC ne pourra pas dire la bénédiction avant -mishna broura §4, sk4).

Certains ont l'habitude de terminer leur toilette et de se vêtir complètement et de se rendre à la synagogue avant de réciter cette bénédiction (le Gaon de Vilna et le Hayé Adam -VII,6- cités dans le Mishna Broura op cit), mais ce n'est pas imposé par la ala'ha, même si le 'Hafets 'Haim penche plutôt pour cette option dans son Biour Ala'ha (§4, d"h Veafilou) car il existe de nombreux avis sur le sujet et beaucoup ont l'habitude de bénir le plus tôt possible pour des raisons "kabbalistiques".

En conclusion, chacun peut faire comme bon lui semble.
frank
Messages: 39
J'ai entendu dans un cours que pour les sefaradim cela peut poser problème de faire la béraha de netilat yadaïm après la mitsva ou après un second lavage. Cela s'appuie sur le Rambam pour qui la bénédiction doit être faite avant d'accomplir la mitsva. Or si je fais netilat le matin sans bénédiction j'ai bien fais la mitsva tout de même et si je me relave pour dire la bénédiction ce n'est alors plus la mitsva puisque celle-ci a déjà été accomplie et je fais une béraha lévatala. Donc il faudrait faire la bera'ha dès le premier lavage mais aller aux toilettes avant si on en a besoin afin de pouvoir réciter la bénédiction.

J'aimerais avoir votre point de vue là dessus merci.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Vous avez peut-être entendu parler de ça au sujet de la netila avant de manger du pain.

De toute façon, faire la bra'ha avant la netila du matin est impossible car les mains sont sales/impures, et la faire après l'ablution est problématique selon vos dires !

Alors que faire? Vous écrivez qu'il faudra "faire la bra'ha dès le premier lavage", mais à quel moment exactement? Avant? Pendant? Après?

Chacune de ces trois options semble problématique.

En fait, de manière générale il faut faire la bra'ha avant l'accomplissement de la mitsva , pour la netila avant de manger du pain on la fait avant de terminer la mitsva en s'essuyant; le "nigouv" est considéré comme une partie de la mitsva car on ne pourra pas consommer le pain en ayant les mains encore mouillées (cf. Sota 4b).

Pour la netila du matin, il est permis de faire la bra'ha plus tard (car impossible avant) et les rishonim proposent différentes explications pour justifier ce phénomène de manière ala'hique.
Voir le Beit Yossef ora'h 'haim §6 qui en mentionne plusieurs (et propose lui-même de dire qu'il ne s'agît pas de "birkat amitsva" mais de "birkat aodaa" –et c'est seulement dans birka amitsvot qu'il est nécessaire de bénir "over leassiatan" (=avant la mitsva)-. Il se base pour cela sur les écrits du Rashba).
frank
Messages: 39
[quote="Rav Binyamin Wattenberg"]Vous avez peut-être entendu parler de ça au sujet de la netila avant de manger du pain.[/quote]

Non c'était bien un cours sur la netilat du matin

[quote="Rav Binyamin Wattenberg"]
Alors que faire? Vous écrivez qu'il faudra "faire la bra'ha dès le premier lavage", mais à quel moment exactement? Avant? Pendant? Après?
[/quote]

Après l'ablution et avant le séchage afin que ce soit "over léasiatan" puisque c'est le lavage qui purifie on fait alors la béraha sans tarder (en tout cas selon le Arizal)

[quote="Rav Binyamin Wattenberg"]
Voir le Beit Yossef ora'h 'haim §6 qui en mentionne plusieurs (et propose lui-même de dire qu'il ne s'agît pas de "birkat amitsva" mais de "birkat aodaa" –et c'est seulement dans birka amitsvot qu'il est nécessaire de bénir "over leassiatan" (=avant la mitsva)-. Il se base pour cela sur les écrits du Rashba).[/quote]

Je ne connaissais pas cette précision, merci.
J'ai lu que pour ceux qui disent la béraha netilat yadayim à la synagogue avec les autres berahot du birkat hacha'har (ce qui se justifie avec ce que vous expliquez) effectuent à nouveau une ablution identique à celle du réveil (3+3 ou 4+4) juste avant, à quoi sert-elle ?
Jeremyk
Messages: 1
Chalom,

Si je peux me permettre. Michna broura donne la solution pour sortir de tous doutes.

Faire une premiere netilat des le lever mais sans brakha (car de toute facon on a forcement envie de faire ses besoins a ce moment la et de il n'est dans ce cas pas permis de prononcer une benediction)
Puis ensuite on va aux toilettes on peut meme se preparer entierement (douche, s'habiller etc...)
Puis une fois pret on refait une deuxieme netila et la on peut faire toutes les brakhots
Netilat yadaim
Acher yatsar
Et enchainer tout le seder des autres brakhots.

Cest la seule facon de sortir de tout safek

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Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Je constate qu'il y a eu 2 messages en mon absence, je vais répondre aux deux dans l'ordre.
Citation:
Non c'était bien un cours sur la netilat du matin


Alors je ne vois pas comment expliquer ce que vous avez entendu, désolé.

Citation:
[quote="Rav Binyamin Wattenberg"]
Alors que faire? Vous écrivez qu'il faudra "faire la bra'ha dès le premier lavage", mais à quel moment exactement? Avant? Pendant? Après?
/quote]

Après l'ablution et avant le séchage afin que ce soit "over léasiatan" puisque c'est le lavage qui purifie on fait alors la béraha sans tarder (en tout cas selon le Arizal)



C'est pour éviter que vous ne répondiez cela que j'ai précisé la référence "Sota 4b"; afin d'indiquer que la notion de Over leassiatan (citée dans Meguila 21b, Psa'him 7b et 119b , Mena'hot 35b et Souka 39a) est "rattrapée" par le Nigouv uniquement parce que le fait de s'essuyer est indispensable pour manger du pain comme il est dit dans Sota 4b.
Mais en ce qui concerne la Netila du matin il est moins facile de décréter que le Nigouv fasse partie de la mitsva.

[Même s'il est vrai que cela pourrait encore dépendre des différentes compréhensions de la Souguia dans Sota 4b, car ceci semble simple selon l'explication de Rashi (Sota 4b) qui comprend que le problème dans le fait de manger son pain avec les mains mouillées c'est que le pain devient "écœurant" ("davar maous hou") et par conséquent il nous est imposé de nous essuyer les mains après la Netila et ça fait donc partie de la mitsva.

Mais selon le Beit Yossef (Ora'h 'Haim §162) pour qui l'obligation de s'essuyer découle d'un 'hashash d'impureté (idée qu'il prouve à partir du Din de la Tossefta dans Masse'het Yadaïm (II,1) en supposant probablement que Rashi n'y avait pas eu accès. Il est cependant intéressant de préciser que le Radbaz (§15) ne considérait pas que cette source puisse remettre en cause l'explication de Rashi (Sota 4b) car, selon lui, Rashi considérait que le Talmud est en désaccord avec la Tossefta sur ce point) , on pourrait imaginer qu'il en serait de même pour l'ablution matinale.

Cependant, puisque la coutume est de verser 3 fois sur chaque main, il semblerait que la crainte du Beit Yossef ne soit plus applicable surtout pour nous qui utilisons généralement de grands ustensiles et versons plus d'un reviit à chaque fois, ce qui annule la crainte comme l'écrit le Beit Yossef lui-même (§158 à la fin).

Sans parler de la compréhension générale de certains rishonim pour qui la Netilat Yadaïm du matin est simplement un Din hygiénique –sans aucune allusion à un quelconque Roua'h Raa- et, il n'y aurait donc pas de Din Nigouv pour la Netila du matin.]

Puisque je cite ce Beit Yossef, je précise une petite correction dans ce qu'il écrit (en fin de §158). Il cite le Tour qui écrit que la valeur numérique de "la'hmam tamé" (–passouk qui sert de base aux Sages pour leur enseignement de Sota 4b qui impose le Nigouv-) est identique à "belo nigouv yadaïm" (=168). Puis il mentionne que Rabeinou Ba'hya (ben Asher) cite la même guematria dans son "Shoul'han shel Arba".
Or c'est faux; dans le Shoul'han shel Arba (p.465 dans l'édition du Mossad arav Kook) il mentione un autre rémez, à savoir que "la'hmam" serait le Notrikon de "lei'hout – mayim". (Notrikon que l'on retrouve dans d'autres livres, voir la note 30 du rav Shevel , mais qui est –selon moi- mieux présenté par le Méiri (ad Sota 4b) : "la'h – mayim".)
Le Beit Yossef a certainement vu cette guematria dans un autre livre (fort probablement dans le Morde'haï sur Bra'hot §192) et –se basant uniquement sur sa grande mémoire- se serait trompé d'ouvrage.

Revenons-en à notre sujet, votre proposition de faire la bra'ha après la Netila et avant le Nigouv, ne se justifie pas vraiment dans la mesure où le Nigouv ne peux pas prétendre au titre de [partie de la] mitsva en dehors du Nigouv de la Netila avant la consommation de pain.

Citation:
Je ne connaissais pas cette précision, merci.

You're welcome.

Citation:
J'ai lu que pour ceux qui disent la béraha netilat yadayim à la synagogue avec les autres berahot du birkat hacha'har (ce qui se justifie avec ce que vous expliquez) effectuent à nouveau une ablution identique à celle du réveil (3+3 ou 4+4) juste avant, à quoi sert-elle ?


Si vous pouviez indiquer où vous avez lu cela, je serais certainement plus en mesure de vous répondre correctement.
Mais expliquer cette 2ème Netila n'est pas sorcier, on peut dire comme ce qu'écrit Jeremyk (dans le message juste après vous), ou simplement justifier cette Netila comme étant la Netila classique d'avant chaque prière, comme vous verrez certains le faire avant Min'ha par exemple.

Citation:

Chalom,
Si je peux me permettre. Michna broura donne la solution pour sortir de tous doutes.
Faire une premiere netilat des le lever mais sans brakha (car de toute facon on a forcement envie de faire ses besoins a ce moment la et de il n'est dans ce cas pas permis de prononcer une benediction)
Puis ensuite on va aux toilettes on peut meme se preparer entierement (douche, s'habiller etc...)
Puis une fois pret on refait une deuxieme netila et la on peut faire toutes les brakhots
Netilat yadaim
Acher yatsar
Et enchainer tout le seder des autres brakhots.
Cest la seule facon de sortir de tout safek


Merci Jeremyk de votre message, mais il semble que vous n'ayez pas lu tous les messages précédents.

Le Mishna Broura dont vous parlez n'est autre que celui que je citais dans mon premier message.

Et même s'il considère que cette manière de procéder évite tout Safek, il subsiste cependant un problème: d'après le Mekor 'Haïm (élève de Rabbi 'Haim Vital) il est impératif de prononcer la bra'ha avec le nom de D… le plus rapidement possible après l'ablution. Ce Mekor 'Haim est cité par le Kaf A'haim (§6 sk.2). C'est ce à quoi je faisais allusion dans ce message en mentionnant des raisons "kabbalistiques".

Je ne suis pas sans savoir que de très nombreux Poskim pensent que toute considération d'origine kabbalistique ne peut passer qu'au second rang après la Ala'ha qui ressort du Talmud, mais puisque l'habitude de nombreuses communautés est de faire la bra'ha de Netilat Yadaim assez rapidement après l'ablution, j'ai donc écris que les deux coutumes sont justifiables.
David A.
Messages: 82
Cher Frank,

à mon grand regret d’écrire face à mon très cher ami Rav Wattenberg (que j’aime beaucoup) je ne peux m’empêcher d’intervenir (car j’aime plus le émette) pour rappeler de grosses omissions.


Voici la traduction du Yalkout Yossef (dans l’édition 5745 : volume 1 page 14 halakha 16 et dans l’édition 5764 : siman 4 halakha 19 page 341) :

« Celui qui fait ses ablutions du matin récite la bénédiction al nétilat yadaïm AVANT DE S'ESSUYER, afin que la bérakha soit over léassiyatan [juste avant l’action] comme pour les ablutions avant le repas. Rabénou Ari [zal] pense également cela : il est conseillé de faire cette bénédiction avant de s’essuyer car le mauvais esprit [on va dire l’impureté pour faire plaisir à quelqu’un] ne part complètement qu’après les ablutions 3 fois… ».
Fin de citation.

Je vous invite vivement à consulter le commentaire écrit là bas par Maran Ovadia Yossef lui-même.

Je me permet de préciser qu’il est écrit que Rabénou HaAri pense également ainsi car de nombreux richonim pensent cela avant lui (sans rapport avec les raisons de mauvais esprit).

Ces richonim sont :
RABENOU HAÏ GAONNE (responsa chaâré tchouva siman 196 [ou édition lik siman 91],
Rabbénou HANANEL (rapporté par le OR ZAROUA volume 1 siman 79)
le RAMBAM (halakhot bérakhot chapitre 6 halakha 2 ainsi que dans une responsa Péère Ador chap. 104 [ou siman 25 dans l’édition Freiman]),
R. AVRAHAM le FILS du RAMBAM (resp. siman 82), R. PERETS.

Parmi les A’haronim nous avons :
Le RADBAZ (siman 222), R. haARI (chaar akavanot), KESSET haGUEDOLA (au nom du SEDER HAYOM), haGaonne R. ZALMAN (choulkan aroukh harav), le RACHACH, le BEN ICH HAÏ (toldot halkha 5), le Kaf haHaïm Sofer (siman 4 petit 8) etc.…

Bien sûr, d’autres richonim et a’haronim [je m'excuse devant eux de pas les citer] pensent que l’on pourra faire la bérakha après s’être essuyé et de ce fait on peut s’appuyer sur eux en cas d’IMPOSSIBILITEE (Yalkout Yossef) ou a POSTERIORI (Yabia Omer vol. 9 siman 85 petit 1 et Halakha Broura ci-dessous).

Incontournable : toute la responsa 7 du fils de Maran Ovadia, le Rav David Yossef, à la fin du Halakha Broura volume 1 (voir aussi là bas siman 6 halakha 2) ainsi que son commentaire dans le Péère Ador (siman 82) du RAMBAM.

N.B.1. j’ai coutume de procéder comme j’ai eu le privilège d’apprendre il y a 15 ans de Maran Ovadia YOSSEF (chalita) et je suis convaincu (en revue des différents avis) qu’il s’agit d’une très vieille discussion ashkénazim séfaradim (bien que de nombreux séfaradim actuellement ne fassent pas ainsi et beaucoup moins vice versa) comme le soulignent R. PERETS et Maran haChoukhan Aroukh siman 6 séïf 2.

N.B.2. à Rav Wattenberg : Halakha Broura et Yalkout Yossef se trouvent à Aleph (Garnier) ou à la synagogue que vous fréquentez vendredi soir ;-)
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Là je me demande qui est ce David que je connais, j'hésite entre quelques connaissances…

Mais venons en au fait.

Pour ce qui est des a'haronim, cela ne m'étonne pas qu'il y en ait qui pensent comme le Mekor 'Haim (élève de r. haim vital) et les kabbalistes que j'avais cité dans mon message.

Et je n'en doute même pas pour le Ben Ish 'Hai, le shaar akavanot (puisque R.'Haim Vital le maître du Mekor 'Haim, était l'élève par excellence du Arizal), et le rashash –car je suppose qu'il s'agît du rashash Shaarabi et non Shtrashun.

Par contre pour ce qui concerne le Shoul'han Arou'h Arav rabbi Zalman, cela m'étonnait un peu, et en vérifiant j'ai vu ( IV, 7) que c'est -à priori- faux!

Il dit que le nigouv n'est pas obligatoire et qu'on a donc LE DROIT de faire la bra'ha sans s'essuyer, mais il ne dit pas qu'il faille impérativement faire la bra'ha avant le nigouv pour gagner le "over leassiyatan".

D'ailleurs si le nigouv n'est pas obligatoire, on ne gagne même pas le "over leassiyatan" car ça n'est "gagné" que si le nigouv FAIT PARTIE de la mitsva, ce qui n'est pas le cas selon Rabbi Zalman.

Ce qui est un 'hidoush intéressant c'est ce grand nombre de rishonim qui penseraient comme le Arizal, et ce, "sans rapport avec les raisons de mauvais esprit" , ce qui me pousse à vérifier puisque même si je suis l'ami de David , nous avons un ami commun que nous préférons.

Et en vérifiant, je dois avouer que je me suis demandé si c'est bien le Rav Yossef l'auteur de ces références, car on n'y trouve pas du tout ce din (=de faire la bra'ha avant le nigouv)!

Mais c'est peut-être David qui a seulement cité les références inscrites au bas de la page sans s'assurer de ce qui y était dit.

Et si les références sont vraiment indiquées dans le livre aux endroits qui signifient que ceux sont des références sur ce point (=la bra'ha AVANT le nigouv) (ce qui est faux, comme on va le voir), il n'y aurait donc pas d'erreur de la part de David, mais seulement de la part du Rav Yossef qui aurait indiqué des références à un endroit trompeur qui laisserait entendre que ces rishonim préconisent eux aussi la bra'ha avant le nigouv.

Alors il faudrait ajouter cet exemple aux autres exemples que j'ai cité dans un autre message sur ce site dans lequel je déconseille la lecture "rapide" des sfarim des rabanim Yossef, car sans vérifier les références on peut souvent s'égarer, voici le lien pour y arriver:
http://www.techouvot.com/liste_douvrages_pour_debuter_dans_letude_de_la_thora-vt13145.html?highlight
=

Voici donc les références -citées par David- qui sont supposées indiquer des rishonim qui disent de faire la bra'ha AVANT le nigouv pour la netila du matin:
-Rabeinou Haï Gaon dans Shaarei Tshouva (§196): il parle explicitement de netila pour MANGER, pas pour le matin !!! (comme il ressort de plusieurs passages de cette tshouva, dont:"bikesh lir'hots yadav VELEE'HOL…")
(et dans la netila pour manger, nous avions bien convenu qu'il convient de faire la bra'ha avant le nigouv, toute la discussion est sur la netila du matin)

-Dans les tshouvot Lik (§91) il tranche de faire la bra'ha avant la NETILA !!!
Donc encore une fois: aucun rapport.

-Rabeinou 'Hananel cité par le Or Zaroua (I,79) (hormis le fait qu'il parle vraisemblablement aussi de la netila pour manger et pas de celle du matin, et donc une fois de plus c'est un H/S) écrit clairement de faire la bra'ha AVANT la netila!!!
(dans les mots: ilka'h mevare'h kodem al netilat yadayim vea'har ka'h hou notel ve'hen piresh rabeinou 'hananel…)

(et le Or Zaroua lui-même opte pour dire la bra'ha APRES le nigouv).

Donc encore un hors sujet.

-Rambam (brahot 6,2) dit aussi de faire la braha AVANT la netila (comme l'explique le Rabeinou Manoa'h ad loc et le maté yehouda (§158,20). voir encore Rambam plus loin 11,3) et pas avant le nigouv!!!
(Aussi, il ne parle pas de la "netila du matin"!)

-le Péèr Ador 104 , est simplement contre le fait de faire la braha à la synagogue longtemps après la netila. Mais ne parle pas du tout de faire la braha avant le nigouv!!!

-le shout Rabeinou Avraham ben Arambam, je ne l'ai pas, je n'ai pas pu vérifier, mais bon, vu le reste…

-et pour le Rabeinou Perets, il n'y a pas de référence, mais j'imagine qu'il s'agît de la remarque de Rabeinou Perets sur le psak du Tashbats (§217) qui cite le Maaram de Rottenbourg qui parlait de faire la bra'ha à la synagogue.
N'ayant pas le livre sous les yeux, j'imagine qu'il s'agît là-bas aussi seulement de contrer cette idée, mais que personne ne parle de faire la bra'ha "davka" AVANT le nigouv.
Donc il semble que c'est un H/S supplémentaire.

Donc en fait les "grosses omissions" sont un peu maigres.

Le seul élément digne d'intérêt que j'en ressort, c'est que le Yalkout Yossef tranche comme ces a'haronim dans la lignée du Arizal et préconise de faire la bra'ha avant le nigouv.

Et c'est certainement l'origine de ce que Frank a entendu dans un cours, ce cours devait être basé sur le Yalkout Yossef.

Bien sûr, pour celui qui se sent kabbaliste dans l'âme et veut absolument faire la bra'ha avant le nigouv, il n'y a pas d'inconvénient
[si il n'y a pas certains problèmes, comme dire la bra'ha dans sa salle de bains, ou dire la bra'ha alors qu'il a besoin d'aller aux WC –cf mishna broura IV, sk.4 et VI, sk.9 (et même si on peut se retenir le temps de marche d'une Parsa, on ne fera pas de bénédiction avant de se rendre aux WC)- ce qui me semble pourtant assez classique, non?
Dès lors , si on veut suivre le Yalkout Yossef on est confronté à un problème pratiquement tous les jours: comment faire la bra'ha tout de suite –avant le nigouv- si on a besoin de se rendre aux WC ?
Tandis qu'attendre jusqu'après le passage aux WC pour procéder à la (première) netila, semble exclu, voir Mishna Broura I, sk.2 au nom du Zohar de ne pas marcher 4 amot sans faire netilat yadayim ! –(même si il est évident que si l'on est pressé de se rendre aux WC, il ne conviendra pas de se retenir pour faire netilat yadayim)…],
mais je disais juste, et je le répète, que la coutume la plus répandue, et c'est aussi l'opinion des poskim en général, c'est de faire la bra'ha APRES le nigouv.
(selon certains: à la synagogue, mais l'avis majoritaire est de faire la bra'ha juste après la netila et le nigouv , et pas d'attendre d'arriver à la synagogue).

Et il faut savoir que même celui qui se sent kabbaliste ne devra pas forcément faire la bra'ha avant le nigouv, d'abord parce que selon beaucoup de poskim, lorsque les notions kabbalistiques s'opposent à la ala'ha, on doit suivre la ala'ha, et ensuite parce que même l'opinion de la kabbale n'est pas très claire sur ce sujet!

Nous trouvons certains poskim qui pensent que selon la kabbale il ne faut PAS faire la bra'ha AVANT le nigouv mais APRES!!!

Par exemple le 'Hida dans son Ma'hzik Bra'ha (o"h IV,1) cite plusieurs rabanim qui pensent que le roua'h raa (le "mauvais esprit") quitte les mains uniquement après le nigouv, et le 'Hida conclu donc qu'il ne faut pas dire la bra'ha avant de s'être essuyé! (et ce, "al pi kabala" !).

Donc l'inverse du Yalkout Yossef.

Nous retrouvons ce même din dans le Zi'hron Moshé IV,2 "lo yevare'h besha'hrit éla im ken niguev yadayim…"
(Et ailleurs encore, mais je n'ai pas le temps de vérifier les références)


Citation:
"N.B.1. j’ai coutume de procéder comme j’ai eu le privilège d’apprendre il y a 15 ans de Maran Ovadia YOSSEF (chalita) et je suis convaincu (en revue des différents avis) qu’il s’agit d’une très vieille discussion ashkénazim séfaradim (bien que de nombreux séfaradim actuellement ne fassent pas ainsi et beaucoup moins vice versa) comme le soulignent R. PERETS et Maran haChoukhan Aroukh siman 6 séïf 2."

Là aussi il y a erreur !
Maran Ashoul'han Arou'h ne parle pas d'une divergence quant à savoir s'il faut faire la bra'ha avant ou après le nigouv, il parle des sfaradim qui n'ont pas la coutume de faire la bra'ha A LA SYNAGOGUE et donc bien après la netila.

Car le shoul'han Arou'h cite certains qui préconisent de faire la bra'ha à la synagogue, ce qui correspond à l'avis de plusieurs rishonim (qui –au passage- eux aussi n'imposaient pas la bra'ha avant le nigouv), et dit que les sfaradim n'ont pas cette coutume.
Car les sfaradim font la bra'ha juste après le nigouv. Comme ce qu'il ressort de Maran Rabbi Yossef Karo dans son Beit Yossef (o"h §VI op cit).

Donc un hors sujet supplémentaire.

Encore une fois, les références de rishonim parlaient elles aussi de ce point de ma'hloket (=s'il faut faire la bra'ha juste après le nigouv ou bien après à la synagogue).
Mais personne parmi ces rishonim ne parlait d'avant le nigouv !

En conclusion, si le Yalkout Yossef impose la bra'ha AVANT le nigouv, il faut savoir que c'est contre l'avis de très nombreux a'haronim.

Pas qu'il n'en ai pas le droit, mais il convient de savoir que ce n'est pas comme [la pashtout des poskim:] Maran Ashoul'han Arou'h et tous les "classiques".
Mais son psak est comme l'opinion de ceux qui suivent le Arizal même contre "Maran".

Le mishna Broura (IV,2), lui, ne s'imaginait même pas qu'il puisse y avoir une préférence dans le fait de faire la bra'ha avant le nigouv, et au contraire, pour lui , celui qui veut se montrer pointilleux veillera à faire la bra'ha APRES le nigouv ! (raisonnement basé sur l'idée du roua'h raa qui ne quitte l'homme qu'après le nigouv, comme le 'Hida).

Il conseillera aussi (mishna broura IV, sk.4) de ne pas faire la bra'ha tout de suite après le nigouv car généralement il faudra d'abord se rendre aux WC, on fera donc la bra'ha (al netilat yadayim) seulement après s'être lavé les mains une seconde fois; après le passage aux WC.

Je suis "à cours de temps" en raison des préparatifs pascaux, et je n'ai malheureusement pas le temps d'approfondir plus le sujet et je dois me contenter d'écrire rapidement étant donné qu'il ne me reste pas grand-chose à dormir pour cette nuit (il est + de 3h00 du matin et j'ai encore beaucoup à faire ce soir !), mais pour l'instant –à vue de nez- les arguments de David n'en sont pas du tout.

Comme je considère impossible que David cite ces références "erronées" de lui-même, car il n'aurait pas écrit avec tant d'assurance s'il savait ce à quoi ces références renvoyaient, il semble que David se soit contenté de faire un copié-collé de références citées par le Rav Yossef.

Je suppose que David n'est pas du genre à se tromper bêtement de ligne ou de chiffre de renvoi dans les notes de bas de page, l'erreur serait donc de l'auteur du Yalkout Yossef qui aurait indiqué des sources au mauvais endroit.

Je réitère donc ma mise en garde, de ne pas faire confiance aveuglément au Yalkout Yossef, mais de l'étudier en "iyoun" en allant voir les mekorot de chaque din, ce qui évitera des erreurs de ala'ha.
Bien sûr ici, ce n'est pas une "erreur de ala'ha", car ce psak existe, mais ici aussi, le fait de vérifier les sources permettra au lecteur de se rendre compte de certaines choses, comme le fait que ce psak ne se retrouve pas dans tous ces rishonim (ni dans le Shoul'han Arou'h Arav Baal Atania) et est loin d'être si évident qu'il est présenté.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Je me cite:
Citation:
Mais c'est peut-être David qui a seulement cité les références inscrites au bas de la page sans s'assurer de ce qui y était dit.

Et si les références sont vraiment indiquées dans le livre aux endroits qui signifient que ceux sont des références sur ce point (=la bra'ha AVANT le nigouv) (ce qui est faux, comme on va le voir), il n'y aurait donc pas d'erreur de la part de David, mais seulement de la part du Rav Yossef qui aurait indiqué des références à un endroit trompeur qui laisserait entendre que ces rishonim préconisent eux aussi la bra'ha avant le nigouv.
… … …
Je suppose que David n'est pas du genre à se tromper bêtement de ligne ou de chiffre de renvoi dans les notes de bas de page, l'erreur serait donc de l'auteur du Yalkout Yossef qui aurait indiqué des sources au mauvais endroit.


Hé bien non! Je me suis trompé dans cette supposition.

J'ai vérifié dans le Yalkout Yossef et la note en fin de séif ne vise qu'à traiter de la question de faire la bra'ha à la synagogue ou à la maison, mais cette note n'a jamais eu la prétention de citer ces rishonim comme étant des auteurs préconisant la bra'ha AVANT le nigouv, comme ce que j'avais compris du message de David –je cite:
Citation:
Celui qui fait ses ablutions du matin récite la bénédiction al nétilat yadaïm AVANT DE S'ESSUYER, afin que la bérakha soit over léassiyatan [juste avant l’action] comme pour les ablutions avant le repas. Rabénou Ari [zal] pense également cela…
Je me permet de préciser qu’il est écrit que Rabénou HaAri pense également ainsi car de nombreux richonim pensent cela avant lui (sans rapport avec les raisons de mauvais esprit).

Ces richonim sont :
RABENOU HAÏ GAONNE (responsa chaâré tchouva siman 196 [ou édition lik siman 91],
Rabbénou HANANEL (rapporté par le OR ZAROUA volume 1 siman 79)
le RAMBAM (halakhot bérakhot chapitre 6 halakha 2 ainsi que dans une responsa Péère Ador chap. 104 [ou siman 25 dans l’édition Freiman]),
R. AVRAHAM le FILS du RAMBAM (resp. siman 82), R. PERETS.
Mais en réalité ces rishonim ne pensent pas comme le Ari Zal (=bra'ha AVANT nigouv), ils pensent seulement qu'il ne faut pas attendre d'arriver à la synagogue pour faire la bra'ha.
Donc il n'y a aucune remarque à faire sur le Yalkout Yossef au niveau de ce renvoi.

[cependant je dois avouer qu'en survolant le Ala'ha Broura –du Rav David Yossef shlita- dans le responsa à la fin du tome I au Siman VII –indiqué par David, j'ai été étonné car il parle de tous ces sujets, et vers la fin de la tshouva , au moment du sikoum (résumé), il me semble bien qu'il cite plusieurs de ces références de rishonim (voir la note) d'une manière qui laisse entendre que ces rishonim pensent comme ceux qui imposent la bra'ha AVANT le nigouv –ce qui est faux.

Tout ce qu'on voit de ces rishonim c'est qu'ils refusent l'idée de la bra'ha à la synagogue car trop de temps s'est écoulé depuis l'ablution.
Mais chacun pourra encore penser résoudre le problème de "over leassiatan" selon les différentes manières citées plus haut –comme faire la bra'ha avant la NETILA ou qu'il n'est pas nécessaire que ce soit "over leassiatan" dans netilat yadayim (car c'est une exception -comme dans tvila- comme le pense le Shoul'han Ataor (IV,5 et voir note 4) qui dit clairement que l'on peut faire la bra'ha APRES le nigouv car ce nigouv ne faisant pas partie de la mitsva, on ne gagnerait rien à faire la bra'ha avant le nigouv ou bien car ce n'est pas birkat amitsvot –comme le Beit Yossef selon le Rashba), ou que juste après s'être essuyé c'est encore "over leassiatan" etc…..

Mais le fait est que ces rishonim ne parlent pas de faire la bra'ha avant le NIGOUV.

De plus si selon eux il fallait faire la bra'ha avant le nigouv ils n'auraient pas manqué de le dire clairement, ce qui n'a pas été fait.]

JE PRECISE juste –pour l'inculte qui irait s'imaginer que l'intention du Rav serait malhonnête 'has veshalom (-ce que quelqu'un a cru comprendre de mes propos), que c'est absurde et ridicule;

Absurde car le Gaon Rav David Yossef n'est pas de ceux qui vont citer des références sans ne les avoir jamais vérifiées eux-mêmes, et il sait donc pertinemment que ces rishonim traitent seulement du sujet de la bra'ha à la synagogue, et preuve en est, il l'écrit lui-même dans ses annotations sur le responsa du Rambam Péèr Ador §104 page 223 (que ces rishonim parlent du sujet de la bra'ha à la synagogue et non de la bra'ha avant nigouv).

Et c'est ridicule, car ce Tsadik et Talmid 'ha'ham (lui, comme son frère le Gaon Rav Its'hak Yossef) qui ne cherche qu'à diffuser la Thora est bien au-dessus de tout soupçon de ce genre.

Seul celui qui ne les connait pas peut imaginer de telles sornettes à leur propos, et loin de moi d'imaginer ne serait-ce qu'un instant que de tels Talmidei 'ha'hamim puissent volontairement tromper le lecteur par des renvois inadaptés –'has veshalom !

Je considère une telle ineptie comme une aberration en dehors du fait que c'est une aporie qui tient de l'illogisme le plus incohérent dans la mesure où ces érudits possèdent et ont à portée de main suffisamment de références adaptées à chaque souguia pour ne pas avoir à aller piocher des références qui se rapportent à d'autres sujets.

De plus il apparaît très clairement que le Rav Its'hak Yossef tient à ce que personne ne puisse se tromper à cause de ses écrits puisqu'il à déjà publié des corrections sur son livre comme nous l'annonce Joël que je cite :
Citation:
"Dans un de ces volumes (שארית יוסף חלק ג), l'auteur rapporte sur 7 pages les corrections qui doivent être apporter à ses ouvrages"
voir le lien suivant: http://www.techouvot.com/liste_douvrages_pour_debuter_dans_letude_de_la_thora-vt13145.html?highlight=liste+douvrages

on n'attendrait pas cela d'un rabbin qui chercherait à tromper son lectorat.

A part ça, j'ai appris qu'il existe même une application Iphone pour recevoir des mises à jour du Yalkout Yossef !
On voit bien que l'auteur –conscient des petites imperfections qui se sont glissées dans ses ouvrages- veille à minimiser les égarements du potentiel lecteur.
Faudrait-il une meilleure preuve de sa grande modestie et de sa bonne foi?

(entre parenthèses j'y vois aussi –parallèlement- une preuve à ce que je soutenais plus haut, car s'il existe une notion de "mises à jour" envoyées par application Iphone sur ce séfer (Yalkout Yossef), je n'en connais pas d'autres pour lesquels il serait possible d'envisager une notion de "mises à jour" de ce style!

Comprenons bien qu'on ne peut imaginer un tel système de mises à jour si les corrections n'étaient pas fréquentes.

Ce qui prouve bien les deux points que je soutiens: premièrement le Rav Its'hak Yossef est non seulement un grand érudit mais aussi un grand Tsadik d'une humilité remarquable.

Et deuxièmement les livres Yalkout Yossef comportent quelques erreurs ou imperfections qui nécessitent parfois d'être corrigées, ce qui ne m'encourage pas à conseiller ces livres à un débutant qui ne saurait se méfier même d'une éventuelle faute de frappe.

Je conseillerais plutôt ces ouvrages à l'érudit qui pourrait parfaire son érudition en sachant vérifier convenablement les sources indiquées etc…
Voir ce que j'écrivais dans: http://www.techouvot.com/liste_douvrages_pour_debuter_dans_letude_de_la_thora-vt13145.html?highlight=liste+douvrages
Citation:
je pense qu'ils ne sont pas à conseiller à quelqu'un qui souhaite découvrir la ala'ha, si ce n'est à condition d'être accompagné dans son étude par un Talmid 'ha'ham qui veillerait à ce que le lecteur "s'en sorte" sans erreurs.)
La raison d'éventuelles erreurs ne se trouve donc pas là.
Mais plutôt comme ce que j'écrivais plus haut; à cause de la grande difficulté technique de vérifier systématiquement chaque référence, ce qui pousse l'auteur prolifique à se baser parfois sur des notes personnelles qui ont tendance (parfois) à s'effacer légèrement avec le temps etc…

J'en sais quelquechose car moi aussi -à mon humble niveau- il m'arrive fréquemment lorsque je réponds sur ce site de ne pas vérifier toutes les sources que j'indique, me basant soit sur des notes -parfois très anciennes- ou sur des souvenirs, qui peuvent s'avérer faux en finale.

Même si je déplore cette attitude dans la rédaction d'un livre, je vois une différence fondamentale entre le fait d'écrire un livre et répondre sur le site Techouvot.com qui est quotidiennement visité par de nombreux érudits qui pourront réagir si jamais par un mauvais tour de ma mémoire j'avais écrit une bêtise.

Tandis que dans un livre, même s'il sera lu par des érudits, ils n'auront pas la possibilité d'y apporter des corrections qui seront connues de tous les lecteurs.
Et comme l'écrivait le Rambam dans son Maamar Kidoush Ashem (Igrot Arambam éd. Lifsia 12b ou éd. M.A.Kook p.34) que s'il convient au "darshan" de répéter et réviser 4 fois ce qu'il veut dire, mais ce qu'on souhaite mettre par écrit, il conviendrait de se le répéter 1000 fois avant si c'était possible !

En complément à ce que je viens d'écrire, je renvoie le lecteur à ce que je m'apprète à écrire sur l'autre sujet (liste d'ouvrages pour débutant, voir le lien plus haut).


Dernière édition par Rav Binyamin Wattenberg le Dim 12 Juin 2011, 0:19; édité 1 fois
frank
Messages: 39
Bonjour

j'ai un ouvrage du Rav Yosef Halperin de bne brak sur les halakhot quotidiennes (avec les approbations de Rav Michel Yehudah Lefkowitz; Rav Yosef Shalom Elyashiv; Rav Chaim Kanievsky; Rav Chaim Pinchus Scheinberg; Rav Nissim Karelitz; Rav Gershon Edelstein; Rav Baruch Dov Povarsky; Rav Moshe Sternbuch; Rav Yosef Tzvi Dunner)
Il y est écrit, avec pour source Michna Berura 4:1 4 et biur hala'ha afilu lo, je traduis en français :

"Il y a différentes opinions concernant le moment pour faire la bénédiction de netilat yadayim le matin. Pour éviter tout doute il est préférable de faire une première ablution sans bera'ha. Ensuite lorsque l'on se sera soulagé, on se lavera une seconde fois de la même manière et l'on dira alors seulement al netilat yadayim et asher yatsar. Il est bon à ce moment de réciter ensuite les autres bénédictions du matin.
Cependant si après le lever il se passe un temps important avant que l'on fasse la prière du matin, il est alors préférable de repousser la récitation de la bénédiction al netilat yadayim au début de la prière. Avant de prier il faudra alors se soulager à nouveau, se laver les mains puis reciter al netilat yadayim suivi des bénédictions matinales. C'est d'ailleurs l'opinion du Gaon de Vilna"

Ma question est alors : si on se trouve dans le dernier cas avec un temps important entre le lever et sha'harit et si on s'est soulagé une première fois au réveil de ce que je comprends ici on ne récitera alors pas asher yatsar que l'on repousserait également au début de la prière ? mais cela semble poser un problème puisque l'on doit réciter asher yatsar au plus tard 72 minutes (30 pour certains) après avoir fait ses besoins et il me semble que cela n'est valable qu'en cas d'oubli sinon on doit la réciter après s'être lavé les mains en sortant des toilettes. Je pense que quequechose m'échappe.

Merci de m'éclairer.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
pourriez vous retranscrire en caractères hébraïques la phrase suivante:
Citation:
Cependant si après le lever il se passe un temps important avant que l'on fasse la prière du matin, il est alors préférable de repousser la récitation de la bénédiction al netilat yadayim au début de la prière. Avant de prier il faudra alors se soulager à nouveau, se laver les mains puis reciter al netilat yadayim suivi des bénédictions matinales
frank
Messages: 39
Je dispose de la version anglaise de ce sefer : Daily Halacha by Rav Halperin distributed by Israel Book Shop Publications. Je vous retranscris donc la version telle qu'elle y est écrite :

After a person gests up in the morning, if a considerable length of time will elapse until he davens, it is best if he delays reciting the blessing of Al Netilas Yadayim until just before he davens. Before davening he should relieve himself again, wash his hans and only then recite Al Netilas Yadayim, as well as the other morning blessings. This is the opinion of the Vilna Gaon.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Je voulais m'assurer de quelque chose.

C'est un peu étrange de ramener cette ala'ha comme étant l'opinion du Gaon de Vilna.
Même s'il est vrai que le GDV le pense, mais c'est dans le cadre de sa Shita (plus générale) que la takana de netilat yadayim est "davka" avant la prière
(et pas "après le lever" comme pour le Rashba et d'autres).

Le GDV tranche en cela comme le Rambam et le Rosh.

Donc, bien sûr, il faudra attendre la prière pour faire la bra'ha.


J'aurais plutôt nommé cette ala'ha comme étant celle du 'Hayei Adam (VII, 6).
(mais il est vrai qu'elle se trouve aussi dans le Maassei Rav et donc au nom du GDV).

Voir encore à ce sujet le Biour Ala'ha (§IV, d"h Veafilou )


J'en viens donc à votre question:
Citation:
Ma question est alors : si on se trouve dans le dernier cas avec un temps important entre le lever et sha'harit et si on s'est soulagé une première fois au réveil de ce que je comprends ici on ne récitera alors pas asher yatsar que l'on repousserait également au début de la prière ?

Vous comprenez mal.
On dira Asher Yatsar (sans avoir dit Al Netilat Yadayim)

Car c'est uniquement pour la bra'ha ANY qu'il y a une impossibilité –selon le GDV- de la réciter trop tôt avant la prière, mais la bra'ha AY, pas de problème.
.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Concernant le fait de réciter la Brakha sur la Netila du matin uniquement une fois arrivé à la synagogue (cf. plus haut), c’est bizarre et a priori contraire à la règle qui impose de faire les bénédictions avant l’accomplissement de la Mitsva (« over leassiyatan »), mais J’ai vu que rav Kook dans Mitsvat Reïya (§6,2) propose de dire que c’est une Mitsva nimshekhet (Mitsva qui se poursuit dans le temps) tant qu’on n’a pas prié, car il faut aussi avoir les mains propres pour la tfila, donc on doit veiller à ne pas être messia’h daat etc. donc on est encore dans la mitsva comme lorsqu’on a oublié de faire la brakha sur le talit où l’on nous dit que l'on peut encore la faire tant que le talit est sur nous.

C'est assez insolite comme Svara, car a priori il faut distinguer entre l'action de la Mitsva et son application.
Dans le Talit, on est toujours en train de "porter un talit" et donc on est toujours "dans l'action de la mitsva". Mais pour la Netilat Yadaïm du matin, la mitsva c'est de se laver les mains, le temps d'attente jusqu'à la prière n'est plus "l'action" de la Mitsva, mais la "préservation" de celle-ci. On doit effectivement veiller à préserver ses mains propres, mais on ne peut pas dire que l'on soit "en train d'accomplir" la mitsva de Netilat Yadaïm (comme on le dirait pour le Talit).

[Si l'on suit Rav Kook, on pourrait aussi faire la Brakha sur la Netila (avant de manger) du pain, APRES s'être essuyé, juste avant de faire la Brakha de Hamotsi.]
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