Voici une précision pour amener les différentes sources aux paroles du Rav:
Basé sur les fondements de la Cacherout p. 280
c- Ustensiles en porcelaine
Il a déjà été enseigné que les ustensiles constitués d’argile sont quittes de l’immersion rituelle. Ainsi, la porcelaine étant de l’argile recouverte de glaçure sera quitte d’immersion . (Knesset Haguedola, chapitre 120, paragraphe 10 ; Choul’han Gavoa, Ora’h ‘Haïm, chapitre 151, paragraphe 6 ; Chiyourei Berakha, paragraphe 3 ; Yabi’a Omer, tome 2, chapitre 8 ; Rabbi Moché Feinstein dans Méasséf LéTorah Véhoraah, tome 2, page 20. De plus, Rav Ya’akov Yossef ajoute que la personne désireuse de se montrer indulgente et de ne pas tremper la porcelaine à notre époque, pourrait s’appuyer sur le fait que, de nos jours, la plupart des industries sont cotées en bourse. Il est donc très probable que des Juifs soient actionnaires d’une manufacture de vaisselle. L’ustensile serait donc dispensé d’immersion car il appartiendrait partiellement à un actionnaire juif.)
Selon certains décisionnaires, la glaçure a la même constitution que le verre et les récipients de porcelaine doivent donc être trempés. Quiconque voudrait agir avec plus de rigueur devra procéder à l’immersion des ustensiles en porcelaine mais sans réciter la bénédiction .(Le Téfilah Lémoché, tome 3, chapitre 18, affirme qu’à notre époque la porcelaine est recouverte de verre. Tel est l’avis de professionnels de France spécialisés dans la composition de la glaçure qui nous ont affirmé qu’elle est identique à celle du verre. Toutefois, Rav Moché Lévy zatsal, reconnaît qu’il ne faut pas réciter la bénédiction avant le trempage de l’ustensile.)
Aussi, celui qui avait pour habitude de tremper les ustensiles en porcelaine, devra continuer à agir de la sorte, car il s’agit d’une mesure louable de piété.(Basé sur le Pélé Yoets qui défend d’abolir une mesure de rigueur qui était d’usage dans une certaine communauté. De plus, le Ben Ich ‘Haï, parachat Matot, paragraphe 7, ainsi que son maître le Ziv’hei Tsedek, soutiennent que la coutume est de tremper les ustensiles en porcelaine. Il semble que telle était la coutume en Afrique du Nord. C’est d’ailleurs la conclusion du Tevilat Kélim, chapitre 11, paragraphe 170, au nom de nombreux décisionnaires qui témoignent que telle est la coutume.) En aucun cas, cependant, il ne pourra réciter la bénédiction avant l’immersion .( ‘Aroukh Hachoul’han, chapitre 120, paragraphe 29)
Il semble que les décisionnaires qui dispensaient d’immersion les ustensiles en porcelaine, parlaient seulement d’une catégorie de porcelaine qui n’était pas recouverte d’une fine couche de verre. En effet, la pure porcelaine de Limoges est entièrement constituée de caolin et elle est dépourvue de toute matière supplémentaire.
Ils admettraient certainement que la porcelaine de notre époque nécessite l’immersion . Cependant, on ne récitera pas de bénédiction avant l’immersion .(Il est possible que le but de la glaçure soit d’embellir la porcelaine. Or le Hagahot Hasmak, chapitre 199, affirme que si la matière qui nécessite l’immersion est seulement ornementale sur l’ustensile, on ne récite pas de bénédiction. A l’encontre du Taharat Kélim, qui permet de réciter la bénédiction s’il est certain que la glaçure est constituée de verre.)