Citation:
Ce psak n'est il valable que si il va vraiment y avoir un rapprochement évident de la Torah et des mitsvot a travers cette invitation ? Oubien meme si ce n'est pas si clair...
Je pense : même si ça n'est pas clair, mais à condition que l'inverse ne soit pas clair non plus.
Concrètement, même si les chances de Kirouv semblent assez faibles à long terme et quasi nulles à court terme, on peut encore se baser sur ce Psak.
Mais si le cadre de l'invitation ne laisse aucunement espérer un 'hizouk, non.
Disons ainsi: il n'est pas indispensable d'avoir plus de 50% de chances que l'invité devienne lui-même shomer shabbat laméhadrin, on se contentera de considérer des chances probables pour qu'il ressorte avec un petit 'hizouk de cette invitation, comme par exemple: "moins haïr/mépriser les juifs religieux" (si applicable/si c'était le cas), éveiller sa curiosité sur la tradition, etc.
Un tout petit 'hizouk, même s'il ne porte pas à conséquence tout de suite et sur place, pourra porter des fruits d'ici 20 ans, chez lui ou chez son enfant...
Parfois, le simple fait d'avoir un Kesher avec un juif pratiquant est déjà "énorme".
Tout dépend de la personne, si elle fréquente ou non des pratiquants sans cela, etc. etc.
[je précise aussi que tout ceci concerne l'inviter à shabbat, pas à Yom Tov où d'autres lois entrent en jeu]
Voyez ce que j'ai écrit ici:
http://www.techouvot.com/inviter_un_mehalel_shabbat-vt8026541.html
je me cite:
Si l'on s'en tient à la théorie de la halakha, il est interdit d'inviter un me'halel shabbat si on sait qu'il va transgresser shabbat pour venir (habite trop loin etc.).
Toutefois, cette halakha n'a été énoncée que vis-à-vis du paramètre 'hilloul shabbat, si l'on considère que cette invitation a des chances d'être à l'origine d'un renouement avec le respect de la halakha (ou de sa découverte etc.), cela peut faire pencher la balance étant donné que l'on sait qu'il transgressera probablement moins le shabbat en étant invité que s'il était chez lui.
On fera en sorte de proposer un lit pour dormir, ainsi, s'il souhaite repartir après le repas pour rentrer dormir chez lui, ça ne sera que sa décision, pas la vôtre (même si vous vous doutez qu'il ne souhaitera pas dormir sur place).
Je souligne qu'il faut quand même peser sérieusement les chances de réussite, car si elles sont vraiment minimes, il vaut peut-être mieux l'inviter en semaine (ou à 'hol hamoed)...
J'ajouterais pour référence assez fournie le
Shout Tshouvot Vehanhagot (V, §151) qui traite de ce sujet (et de celui d'inviter le même type de personne à YomTov).