Techouvot.com

La réponse de qualité à vos questions

Nourriture aux toilettes

Voir le sujet suivant Voir le sujet précédent
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet
MBMB
Messages: 16777214
Si je suis rentré au toilette et j’avais une madeleine dans ma poche et elle était couverte sous blister. Est-ce qu’elle devient pas cachère ?
Rav Mordehai Alberman
Messages: 50
A priori il faut éviter d'entrer aux WC avec un aliment ou une boisson.

Cependant, si cet aliment ou cette boisson se trouve dans notre poche ou dans un sachet ou dans un emballage, en cas de besoin (comme par exemple lorsqu'il n'est pas possible de le déposer en dehors des toilettes), il est permis d'entrer aux WC avec lui.

Dans le cas où un aliment ou une boisson a été introduit aux toilettes, s'il est emballé dans du papier ou du plastique, les décisionnaires sont unanimes qu'a posteriori il est permis de le consommer.

Et même s'il n'est pas emballé dans du papier ou du plastique, selon la stricte loi, a posteriori il est permis de le consommer.

Néanmoins, si cet aliment n'est pas emballé et qu'il ne s'abime pas lorsqu'on le rince, certains décisionnaires (sépharades) prescrivent de verser sur lui de l'eau trois fois.

Par ailleurs, celui qui a l'habitude de ne pas consommer un aliment qui a été introduit aux toilettes, il ne doit pas le jeter à la poubelle mais le donner à un quelqu'un qui ne partage pas cette coutume ou le donner à un pauvre.


Sources et explications :

Les décisionnaires sépharades sont discutés sur ce sujet

D'un côté Rav 'Haïm Palaggi (לב חיים ח"א סי' סו) soutient que le roua'h ra'a (l'impureté) des toilettes n'affecte pas uniquement les mains mais aussi les aliments et les boissons. Et tel est l'avis du Ben Ich 'Haï (עוד יוסף חי - תולדות ס"ו) que ce roua'h ra'a rend ces aliments et ces boissons impurs.

D'un autre côté, le Ziv'hei Tzédek (סי' קטז סקמ"ח) écrit au nom du Shalmei Tzibour (:דף יח) qu'en sortant des WC, en cas de force majeure, il est permis de faire netilat yadaïm avec de l'eau qui se trouvaient dans les toilettes. Car son impureté n'affecte pas le bois, les pierres ou l'eau, mais uniquement quelque chose qui a de la sainteté.

Rav Ovadia Yossef (יביע אומר ח"ד סי' ה) rapporte ces deux opinions et conclut qu'a priori il ne faut déposer des aliments et des boissons aux WC.

Cependant, s'ils sont dans un emballage, dans un sachet ou dans notre poche, il autorise en cas de besoin (par exemple lorsque nous n'avons pas ou les poser) d'entrer avec eux aux toilettes. Mais si c'est possible de les déposer en dehors des WC, il est souhaitable d'éviter, même s'ils sont emballés.

A posteriori, il affirme que s'ils ne sont pas dans un emballage ou dans un sachet, si c'est possible, il faut verser sur eux de l'eau trois fois, comme l'écrit le Ben Ich 'Haï (שם). Si ce n'est pas possible, il soutient qu'il est permis de consommer ces aliments et ces boissons.

Il s'appuie sur les propos du Shalmei Tzibour mentionnés plus haut, en alliant l'avis des décisionnaires qui écrivent que de nos jours il n'y a pas de roua'h ra'a. C’est-à-dire les Tossaphot (חולין קז: ד"ה התם) et le Maharchal (ים של שלמה חולין פ"ח סי' יב וסי' לא).

De même, le Lé'hem Michné (שביתת העשור פ"ג ה"ב) soutient que le Rambam (הל' תפילה פ"ד) n'a pas mentionné qu'il faille verser de l'eau trois fois sur les mains au réveil, car il pense qu'aujourd'hui il n'y a pas de roua'h ra'a.

Les décisionnaires ashkénazes sont moins durs sur cette question

Le Min'hat Itzhak (ח"ג סי' סג) écrit qu'il n'est rapporté nulle part – ni dans le Talmud ni dans le Choul'han Arou'h – qu'un aliment ou une boisson qui a été introduit aux toilettes soit interdit à la consommation.

Au contraire, bien que quelqu'un qui soit sorti d'un bain public (מרחץ) doit faire netilat yadaïm comme l'écrit le Choul'han Arou'h (סימן ד סעיף יח), malgré tout, il ressort du Michna Broura (סימן פד סק"ז) qu'il est permis de boire de l'eau dans un bain public.

Le Minh'at Itzhak en déduit qu'en introduisant un aliment ou une boisson dans un bain public ou aux WC, ils ne deviennent pas interdits à la consommation.

Il ajoute que l'habitude qu'ont les gens de ne pas manger un tel aliment provient de ce qui est écrit dans le livre Divrei Itzhak au nom du Maharach de Belz qu'il ne faut pas consommer un tel aliment.

Cependant le Min'hat Itzhak conclut qu'il ne faut pas éviter de manger un tel aliment, car il ne convient pas d'interdire quelque chose qui n'a pas été interdit dans le Talmud et le Choulh'an Arou'h.

Et tel est l'avis du Béèr Moché (ח"ח סי' מא) qui explique le roua'h ra'a des toilettes n'affecte que les mains mais pas les autres parties du corps, ni des aliments ou des boissons.

Et tel est l'avis du Pisskei Techouvot (סי' קעא אות ט) qu'un aliment qui a été introduit aux WC, selon la stricte loi n'est pas interdit à la consommation.

Le Béèr Moché (שם) et le Pisskei Techouvot (שם) précisent que certains ont la coutume de ne pas manger un aliment qui était aux toilettes, mais cette coutume ne concerne pas les aliments et les boissons qui étaient emballés dans du papier ou du plastique.

Ne pas le jeter à la poubelle

Le Pisskei Techouvot (שם הערה 48) ajoute que celui qui a l'habitude de ne pas consommer un tel aliment ne doit pas le jeter à la poubelle mais le donner à un quelqu'un qui ne partage pas cette coutume ou le donner à un pauvre.

Car le livre Ta'ama Dekra (הנהגות החזו"א אות כח) rapporte que telle était la coutume du 'Hazon Ich qui d'un côté ne consommait pas d'aliments qui avaient été sous un lit, mais d'un autre côté il demandait qu'on ne les jette pas mais qu'on les donne aux pauvres, car selon la stricte loi il est permis de les manger.
Montrer les messages depuis:
Voir le sujet suivant Voir le sujet précédent
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum