Je vous cite:
Citation:
Si j'ai bien compris, pendant Shabbat, si je fais quelque chose qui représente une double interdiction derabannane alors l'interdiction disparaît et j'ai le droit de le faire.
Non, vous avez mal compris.
Si vous cumulez deux interdits Miderabanan, ça reste interdit -et à double titre.
Voici qui répond à vos questions, les prémisses sont tout simplement erronées.
Citation:
Première question : ce principe halakhique a t-il un nom précis ?
Tel que présenté, non.
Ou alors celui-ci: Erreur.
Mais j'imagine que vous avez dû entendre autre chose, un principe nommé "Shvout DeShvout Bimkom Mitsva".
C'est une règle qui ne s'applique PAS systématiquement, ni dans tous les cas, mais dans certains seulement.
Lorsqu'elle s'applique, elle veut dire que si une action n'est prohibée qu'en cumulant DEUX interdits rabbiniques des lois du Shabbat (Shvout), on l'autorise (parfois) si c'est pour accomplir une Mitsva.
Attention: pas qu'il y ait une double interdit rabbinique comme vous l'aviez compris, mais un seul interdit deux fois "allégé".
Par exemple:
La minuterie éteint l'éclairage LED de la synagogue en pleine prière de Shabbat
(où l'on ne peut pas rallumer les lumières) et l'on ne voit plus rien.
On ne pourra certainement PAS rallumer soi-même, mais on autorisera de demander à un non-juif de le faire, car "demander à un non-juif" d'exécuter un interdit shabbatique n'est pas interdit Min Hatorah mais seulement Miderabanan, et l'allumage d'une lampe
(uniquement lorsque c'est une lampe) LED n'est aussi interdite que Miderabanan
(selon de nombreux Poskim du moins), donc en demandant au non-juif d'allumer une lampe LED, il n'y a ici d'acte interdit qu'en cumulant DEUX paramètres miderabanan.
Car demander à un non juif de faire un travail n'est pas interdit par la Torah et allumer une lampe LED n'est pas non plus interdit par la Torah. Chacun (
séparément) est interdit Miderabanan, le cumul des deux est AUSSI interdit miderabanan, mais est autorisé en cas de nécessité pour la Mitsva
(dans notre cas, la nécessité de la prière).
Ce type de permission n'est pas à utiliser fréquemment, c'est seulement en cas d'accident.
(Pas si la minuterie est programmée chaque semaine pour s'éteindre en pleine prière etc.)
De plus, il n'est pas systématique, on ne pourra pas l'appliquer dans chaque cas relevant d'un cumul de deux interdits rabbiniques, on ne peut pas comparer les interdits rabbiniques, c'est seulement dans "certains" interdits que les rabbins ont autorisé cette dérogation en cas de grand besoin.