Citation:
Dans Méguila 13a, on nous dit au sujet du passouk "Esther trouvait grace aux yeux de quiconque la voyait" (Esther 2,15) au nom de Rabbi Élazar qu'elle apparaissait à chacun comme venant de sa propre nation. Comprendre cela Kepchouto serait irrationnel. Comment Esther peut à la fois faire penser à une Norvégienne et à une Ivoirienne etc.. ?
J'ai pensé à une piste de réponse (qui me parait peu convaincante) : Esther a été élevé par Mordékhai qui faisait partie du Sanhédrin et parlait 70 langues. Peut être, elle aurait pu apprendre de même une bonne partie de ces langues, la rendant au yeux de chacun comme quelqu'un de son pays tellement elle maitrisait la langue du concerné. Qu'en pensez vous ?
‘Hazak ! Jolie explication. Bravo.
Néanmoins, si vous vous placez en critique de votre propre explication, vous remarquerez rapidement qu’elle ne répond pas à votre question telle que formulée : «
Comment Esther peut à la fois faire penser à une Norvégienne et à une Ivoirienne ? ».
Et a priori, chacun la voyait comme « de sa nation » et non « de son pays », c-à-d qu’il ne s’agit pas de se dire «
c’est une Ivoirienne mais qui a vécu en Norvège et qui parle norvégien donc ça me va », les Norvégiens voulaient y voir une véritable Norvégienne « de souche ».
Sachez néanmoins que la Norvège était, fut un temps, surtout peuplée de Samis -qui ont probablement des origines d’Asie ou du Moyen-Orient et, en tout cas, ont un physique qui peut permettre l’identification au secteur géographique du Moyen-Orient.
Puis les Vikings sont arrivés et ont changé la physionomie de la population.
Mais en réalité, il est peu probable que les 127 provinces comportaient la Norvège.
Cependant, votre question demeure, car une Syrienne et une Ivoirienne ne se ressemblent pas non plus. (Peut-être que les 127 provinces ne comportaient pas non plus l’Afrique noire ?)
Il faut peut-être comprendre ce Maamar avec moins de rigueur... Chacun voyait en elle un aspect (ou un trait de caractère positif) de sa nation.
Cela ne veut pas dire que chacun aurait pu jurer qu'elle était effectivement de sa nation, un doute subsistait.
