Bonjour,
j'aimerais savoir s'il était nécessaire de mettre à la Guéniza les Divrei Torah publiés dans les journaux comme Hamodia ou non.
Par ailleurs, qu'en est-il pour les cahiers de Kodesh?
En vous remerciant d'avance.
J'ai du mal à comprendre votre réponse.
Vous dites: "Pourquoi pas?" mais je vous répète la question, du coup: "Et pourquoi ?"
Finalement, qu'est-ce que la Halakha exige ?
Tout ce qui a attrait au Kodesh doit-il se retrouver à la gueniza ?
Ou bien seulement si le nom de D.ieu s'y retrouve ?
Ou bien encore si un passouk entier y est cité ?
Chers intervenants!
Je vais essayer d'expliciter un peu plus mes propos!
Tout d'abord il est clair que l'obligation de mettre à la Guéniza les écrits sacrés ne concerne pas que le nom de D. mais tous les écrits sacrés. Il est par exemple clair qu'il est interdit de jeter la Mégilat Ester à la poiubelle en argumentant que le nom de D. n'y figure pas!
Concernant les Péssoukim qui ne contiennent pas le nom de D. il est donc interdit de les mettre à la poubelle!
S'il ne s'agit que d'un demi verset; certains autorisent de le jeter s'il ne contient pas le nom de D. et d'autres se montrent plus exigents!
Concernant les journaux etc. il est clair que l'idéal est de détacher la partie qui contient des Divré Torah et de la jeter à la Géniza!
Cependant mon maître le Rav Moché Chternbuh' Chlita écrit dans son oeuvre Téchouvot Véanhagot tome 2 que c'est possible de les entrer aux toilettes s'ils contiennent en majeure partie des propos profannes et qu'ils ne contiennent pas le nom de D. et qu'on ne lit pas les Divré Torah qui y figurent lorsqu'on est aux toilettes! Il dit que puisque l'essentiel du journal est profanne lorsqu'on l'entre aux toilettes on ne fait pas preuve de mépris à leur égard!
Cependant lui même n'est pas très tranchant et il conseille vivement de l'éviter!
Certains décisionnaires ont longuement réfléchi et cherché à trouver des solutions pour les imprimeries dans lesquelles souvent il y a des pages de Divré Torah qui ne sont pas bien imprimées et qu'il faut donc jeter et les obliger à toutes les amener à la Guéniza ce serait des dépenses folles et un travail immense!
Aussi dans ces cas très précis ils autorisent en posant une condition depuis le départ qu'on ne souhaite pas que ces feuilles soient écrites à titre de Kédoucha et ceci peut fonctionner dans le cas où des noms de D. n'y figurent pas, et à ce moment là on ne les jette pas à la poubelle mais on les brûle!
Le fait que les Divré torah soient écrit en Français ne résoud en rien complètement le problème!
En résumé le mieux et de détacher les feuilles qui contiennent des Divré Thora à proprement parler. Si ceci vous est trop difficile et que vous souhaitez vous reposer sur l'opinion du Rav Sternbuh' et le jeter dans son intégralité en le mettant dans un seul plastique; ceci est permis! De préférence ne jetez pas ce plastique à la poubelle mais posez le proche de la poubelle et ensuite les responsables de la poubelle le jetteront eux même!
Ceux qui souhaitent approfondir le sujet je leur conseille de bien étudier le Choulhan Arouh' Orah Haim chapitre 154 avec les propos du Michna Béroura et des décisionnaires!
Kol touv!
Dernière édition par Rav Azriel Cohen-Arazi le Lun 06 Août 2012, 11:41; édité 2 fois
Enfin voici une question à laquelle j'ai répondu ultérieurement qui pourrait aussi vous interresser!
La question était:
Comment doit-on traiter un talith usagé quand on veut acheter un autre plus personnalisé et plus grand?
Doit-on jeter le premier, le brûler.Y-a t'il une manière de s'en débarasser selon la torah?
Ma réponse fût:
Dans les lois de Orah Haim au chapitre 21 les décisionnaires traitent de votre question de façon circonstanciée.
En résumé et de façon très succincte:
Tant que le Talith est encore apte a être porté et à accomplir la Mitsva (cachère), il est rigoureusement interdit de le jeter ni même de s'en servir pour une utilisation pas noble (par exemple, s'essuyer la transpiration etc.
Une fois que le Talith est déjà très usagé ou déchiré etc. et qu'il ne convient plus de le porter dans cet état là, mais qu'il est encore cachère et encore relié a ses franges (tsitsiot). Il est toujours interdit de le jeter a la poubelle, mais il faudra soit le déposer dans une Geniza, soit le laisser dans un coin de façon respectueuse jusqu’a ce qu'il périsse, ou le déposer dans la nature de façon respectueuse. Et même si ensuite, viennent des personnes responsables de nettoyer la foret etc. et le jettent a la poubelle, ce n'est déjà plus de ma responsabilité (Michna beroura).
Dans un tel cas on pourra toutefois, retirer les franges du Talith en prenant soin de les laisser entières et intactes, puis on pourra procéder avec le vêtement de la façon explicitée dans le paragraphe suivant. Concernant les franges qui ont soigneusement été retirées, on pourra s'en servir en tant que marque pages pour des livres de Torah, Guemara etc., ou on les jettera dans la Geniza.
Un Talith dont les franges ont été retirées, on peut le jeter à la poubelle en prenant soin que ce soit de façon respectueuse, c'est-à-dire bien le fermer dans un sac, qui ne soit pas transparent de sorte à ce que personne ne voit que des Talitot ont été jetés à la poubelle d'une telle façon. Le mieux est quand même de les déposer dans un endroit désert comme dans une forêt sur un rocher ou un arbre de façon respectueuse, ou de le brûler. On préférera alors le brûler lors de la Srefat Hasmetz de la veille de Pessah ou lors de Lag Baomer dans les feux de camps qu'on allume ou encore dans le feu qu'on allume pour cuire les Matsots.
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