La berakha "chelo assani goy" pour un guer

Kvod HaRav Wattenberg.

Concernant cette berakha, j'ai entendu que le converti a le droit de la dire, tout en lisant plus souvent le contraire, la dite berakha étant liée à la conception selon certains avis.

Qu'en est-il pour un homme converti ?
Est-ce que le choix du minhag, séfarade ou ashkénaze à une conséquence sur cette berakha ?

Merci.

Je ne sais pas ce qu'il convient de faire.

Le Rama (o"h §46, 4) cite le Aboudarham qui indique au Guer de ne PAS dire cette brakha, ce qui semble assez logique, mais il y a des poskim qui se montrent "indulgents" avec le guer qui voudrait la dire: le Maguen Avraham (§46, sk.10) et le Baal Hatania (S. A. Harav o"h §46, 4).
Puisque vous le demandiez, je précise que ça n'est pas uniquement ashkenaze: voyez aussi le Kaf Ha'haim (§46, sk.32). (et le Aboudarham était espagnol...)

Selon ma compréhension, je dirais de ne PAS dire shélo assani goy lorsqu'on est Guer.

D'une part parce que les arguments permettant de la dire se basent sur des notions kabbalistiques très discutables.

Ensuite, même si elles étaient indiscutables, cela ne suffirait pas encore à changer la halakha.

De plus, le Rama (-non contredit par le Shoul'han Aroukh) fait office de possek de référence, on ne peut pas "envoyer valser" un psak du Rama avec si peu d'arguments.

Ajoutez à cela que ceux qui permettent de dire la brakha, permettent aussi de ne pas la dire, il en résulte qu'en suivant le Rama vous êtes à coup sûr "du bon côté", ce qui n'est pas le cas si vous suivez les autres, vous risqueriez une brakha levatala.

Sans parler de la règle d'or de Safek brakhot lehakel qui nous pousse à ne PAS dire cette brakha.

En conclusion:
je ne me sens pas capable de "repousser" les autorités permettant au converti de dire Shélo assani goy, je ne fais pas le poids, mais il est tout de même de bonne guerre de conseiller au Guer de ne guère la dire.