Citation:
Les rabbanimes disent que c’est une faute de langage de dire zéh’outo yaguène ‘alénou et qu’il faut dire zéh’outo taguène ‘alénou parce que zéh’out c’est du féminin (lachone néquéva). Je possède plusieurs portraits de çaddikimes et de saints et c’est toujours écrit זיע"א et jamais זתע"א. Alors qui a raison ? comment tous les rabbanimes d’aujourd’hui sont en mah’loquette avec nos çaddikimes et anciens rabbanimes ? faut il admettre une erreur de lachone haquodèche chez tous nos maitres ? et si ils se sont tromper dans ça, est ce qu’il faut aussi avoir une crainte qu’il y ai d’autres fautes h’as véchalome ?
Je ne souscris pas à cette « correction » rabbinique des temps modernes, qui se base sur le genre du mot Zkhout en hébreu.
Il me semble que la tradition qui l’accorde au masculin a tout son sens, dans la mesure où il ne semble pas y avoir de preuve biblique, et dans les Divrei ‘Hazal, nous retrouvons Zkhout au masculin comme au féminin.
Je pense qu’il faut rappeler la règle selon laquelle -même en hébreu biblique (et a fortiori en hébreu rabbinique)- on n’accorde en genre que les êtres vivants, כל שאין בו רוח חיים זכרהו ונקבהו.
C’est une maxime attribuée, à tort, au
Ibn Ezra. Voir ce que j’ai écrit à ce sujet dans mes notes sur le
Safa Leneemanim (éd. Varsovie 2021, p.346 et suivantes).
Si l’hébreu moderne a choisi d’attribuer un genre défini à beaucoup plus de mots (dont Zkhout), cela ne justifie pas de considérer comme erronée cette ancienne formulation [que l’on retrouve dans le
Zohar ‘Hadash (Beshala’h, Midrash Haneélam 30d)].