Techouvot.com

La réponse de qualité à vos questions

Liste d'ouvrages pour débuter dans l'étude de la Thora

Voir le sujet suivant Voir le sujet précédent
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet
joël
Messages: 264
Tout d'abord félicitations au Rav Binyamin pour son explication. Un vrai régal.

Je possède moi meme une douzaine de volumes du Yalkout Yossef en hébreu.

Dans un de ces volumes (שארית יוסף חלק ג), l'auteur rapporte sur 7 pages les corrections qui doivent être apporter à ses ouvrages. (page תלז, je suis obligé de donner le n° de la page car il n'y a pas de n° chapitre associé ;)

En général, les corrections porte sur la première édition.

De toute évidence, l'auteur a pris conscience de ces erreurs. Il serait surement interessant de vérifier si aujourd'hui les nouvelles éditions comportent toujours les mêmes erreurs.

Cela m'amène à ma question : Le Yalkout Yossef est un ouvrage récent, mais les autres ouvrages de halakha (ou autres) n'ont il pas, eux aussi, souffert d'erreurs lors de leur première parution ?
Il me semble avoir lu que le « shmirat shabbat » comportait des différences entre les multiples éditions.

Encore bravo pour votre travail et merci pour le temps que vous nous consacrez.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6656
Le Shmirat Shabbat ne comportait pas d'erreurs du même genre;
il s'agissait de psakim différents que l'auteur avait pesé et vérifié avant de les publier.
Aucune erreur d'innatention, aucune erreur absurde non plus.

Seulement, au contact du grand Rav Shlomo Zalman Auerbach, le Rav Neuwirth a –dans sa grande modestie et sa compréhension de la grande valeur du Rav Auerbach- rectifié certains psakim selon les appréciations du Rav Auerbach.

Le psak ala'ha n'est tout à fait une "science exacte" au même titre que les mathématiques.

Il peut y avoir des différences d'appréciations et de jugements qui porteront à conséquence, on ne peut donc pas s'attendre à ce que tous les rabbins soient d'accord sur tout, et il est normal que chacun puisse donner son avis et sa conception de la ala'ha.
Dans certains cas, comme celui du Shmirat Shabbat, l'auteur rencontre une sommité rabbinique telle, qu'il ne peut même plus resté convaincu de ce qu'il pensait si cette sommité ne partage pas son avis, ce qui fait que notre auteur à corrigé certains psakim.

Ceci étant il est normal qu'un livre -même s'il traite d'Ala'ha- puisse comporter quelques erreurs, et sera amené à être corrigé par la suite.

Et c'est une des raisons invoquées plus haut pour ne pas se baser sur le Yalkout Yossef (les yeux fermés) pour découvrir la ala'ha.

L'avantage du Kitsour Shoul'han Arou'h de rav Ganzfried (conseillé plus haut) ou du 'Hayei Adam (non conseillé car n'existe pas en français, mais excellent ouvrage pour l'hébraïsant) c'est donc qu'ils sont un peu plus anciens (XIXème siècle) et sont donc "corrigés".

Cependant il faut reconnaitre que ces 2 ouvrages n'ont jamais vraiment comporté d'erreurs, même dans leur première édition.
S'il y a eu quelques "changements" dans ces livres, il ne s'agit que de corrections similaires à celles du Shmirat Shabbat; pas correction d'une erreur, mais d'un psak.

Par exemple:
Dans le Kitsour S.A. de rav Ganzfried, il avait –au départ- écrit (§34,4) que le Maasser doit être calculé seulement après déduction des frais nécessaires au quotidien (='houts mitsor'hei beito). Dans les éditions suivantes il a supprimé ces mots. Et donc changé le din. Je possède la 8ème édition (de 1891)–du vivant de l'auteur! (ce livre extraordinaire a connu un tel succès que les rééditions s'enchainaient) – et la correction y est déjà apportée.

Seulement il ne s'agît pas d'un din erroné , ce din est basé sur la décision du Beit Yossef (rav Yossef Karo, l'auteur du Shoul'han Arou'h) dans son responsa Avkat Ro'hel que de nombreux a'haronim contredisent –ce qui fait que le rav Ganzfried s'est ravisé, malgré ce qu'écrit le Beit Yossef au nom de son "Maguid" dans son livre Maguid Meisharim (presque à la fin de parshat Tsav, page 45a) qui semble donner raison au Beit Yossef sur ce point malgré les critiques des autres rabbins.

Comme le disait le Gaon de Vilna, celui qui peut être en désaccord avec les décisions du Rav Yossef Karo, peut aussi l'être avec celles de son "Maguid".

Au passage, j'en profite pour préciser que la traduction française du Kitsour S.A. (Colbo 1966) par le rabbin Guttel et le rav Dr Lionel Cohn, n'étant pas une traduction de l'hébreu, mais d'une traduction allemande qui l'a précédée, elle se base sur l'ancienne version et comporte donc ce din que l'auteur a supprimé.
Je ne sais pas si dans la dernière édition de Colbo (qui comporte des ajouts pour les coutumes sfarades) cette "imperfection" est corrigée, mais il conviendrait de le faire.

Et pour citer un exemple du 'Hayei Adam, j'indiquerais XVIII,2 où l'auteur a ajouté plusieurs lignes qui ne figuraient pas dans la première édition de Vilna 1810.
Je ne sais pas dans quelle édition elles apparaissent pour la première fois mais dans celle de 1858 elles sont là.
Dans ces lignes il cite le Maarshal qui se prononce contre les "kavanot kabbalistiques" en citant le Rash de Chinon qui après avoir étudié les secrets de la kabbale disait prier simplement –comme un tout jeune enfant.

Il ne s'agît donc pas d'une erreur dans sa première édition, mais simplement d'un ajout qu'il ne devait pas juger nécessaire en 1810.
Mais en 1858, la 'hassidout s'étant beaucoup plus développée et répandue, il a jugé utile de mentionner ce Maarshal pour appuyer ce qu'il écrit dans ce séif (que "de nos jours" il ne convient pas de tenter les kavanot du Arizal, car même ceux qui pensent les avoir étudiées ne les ont pas réellement comprises).

Ce même auteur s'est autocensuré ; Dans la préface de son 'Ho'hmat Adam il se justifie du fait de ne pas être effrayé d'être en désaccord avec le Gaon de Vilna, ce qui déplut à de nombreuses personnes qui estimaient qu'il n'est pas sensé de se prononcer contre l'avis du Gaon.
L'auteur annonce donc qu'il va s'autocensurer afin de ne pas choquer outre mesure les âmes sensibles, non sans continuer de penser qu'il a raison et que "les gens" sont bêtes.

Il y a encore beaucoup de livres où une censure supprime une partie de l'ouvrage car elle ne plait pas au public ou pour d'autres raisons (le shut Bessamim Rosh, en dehors de la grande polémique concernant son authenticité, a été censuré au siman 345 qui était incroyablement permissif au niveau de l'interdit du suicide.
Le 'Hatam Sofer et de très nombreux autres rabanim n'ont pas manqué de le critiquer sur ce siman.
Il y a encore des dizaines de cas similaires, des ouvrages contestés, censurés…) mais dans tous ces cas , ce n'est pas comparable au cas du Yalkout Yossef qui comporte plutôt des erreurs que des choses qui déplaisent.

Parmi les ouvrages récents de ala'ha je n'en connais pas qui nécessitent autant de corrections que les livres signés Rav Yossef.

Ceci étant, je répète (encore et encore) que ce n'est pas pour autant que l'auteur n'est pas à considérer comme un Talmid 'Ha'ham –'has veshalom !

Même si on trouve utile de critiquer ses livres, il reste un grand érudit de Thora et ses livres ont malgré tout de nombreux avantages que je sais apprécier.

Seulement, je pense qu'ils ne sont pas à conseiller à quelqu'un qui souhaite découvrir la ala'ha, si ce n'est à condition d'être accompagné dans son étude par un Talmid 'ha'ham qui veillerait à ce que le lecteur "s'en sorte" sans erreurs.

Il ne me reste plus qu'à vous remercier pour vos félicitations qui me touchent -merci, et à vous souhaiter la réussite dans votre étude de Thora.
Men
Messages: 73
Si je ne me trompe pas d'édition, il me semble qu'il y a un râté dans certaines productions de l'édition Ness pour Rashi en français :
En effet, de mémoire, il manque la parasha "Be'houkotaï"
Les éditions s'en sont aperçu et donnent alors gratuitement un petit fascicule de cette parasha à inclure dans le Sepher Vayikra, pour ceux qui ont acheté leurs sépharim.

Si vous l'avez déjà en votre possession, vérifiez bien que cette parasha y figure!

Les toutes nouvelles impressions ont été corrigées.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6656
Puisque j'ai été choqué d'entendre de la bouche d'un ami qui m'est très cher, qu'il avait compris de mes messages (plus haut) que j'éprouvais un certain mépris ou dédain pour le Rav Its'hak Yossef (que D… m'en garde!),
je tiens particulièrement à préciser ma position sur ce point afin que personne ne se méprenne sur mon intention;

Je ne cherche pas du tout à critiquer le Rav Yossef (père ou fils) -'halila !
Mes remarques ne portent que sur des livres, je ne porte pas de jugement sur les auteurs.

Et s'il fallait que je m'exprime sur les auteurs ce serait en des termes TRES élogieux que je trouverais de toute façon trop pauvres pour faire comprendre, à celui qui nécessite encore d'en être convaincu, la grandeur de Maran Agaon rav Ovadia Yossef [qui n'a pas son pareil dans notre génération pour son immense savoir qui dépasse de très loin tout ce que pourrait imaginer l'inculte] et ses fils Agaon Rav David (Ala'ha Broura) et Agaon Rav Its'hak (Yalkout Yossef & Ein Its'hak) [tous deux comptants parmi les plus grands érudits de notre génération –même s'il m'apparaît évident qu'ils ne sont pas comparables à leur père (mais qui le serait aujourd'hui sur terre?), il n'en restent pas moins inscrits dans la liste des plus éminents rabanim de ce début de XXIème siècle ].

Je ne suis pas sans savoir que dans certains milieux ces rabanim sont très critiqués, mais je ne me range pas du côté des critiqueurs; il ne faut pas croire que tout ce qui est ashkenaz est contre Rav Ovadia Yossef !

J'apprécie énormément ces rabanim ainsi que leur ouvrages !
Même si je trouve nécessaire et utile de critiquer quelques aspects de leurs sfarim, ces ouvrages restent TRES chers à mes yeux –et ce, malheureusement, dans les deux sens du terme!

Ainsi, je guette impatiemment une bonne occasion ou des soldes conséquentes, pour pouvoir acheter ces collections de sfarim – Yalkout Yossef, Ala'ha Broura,Ye'havé Daat, Yabia Omer, 'Hazon Ovadia, Ali'hot Olam…ou même l'une d'entre elles.

Mais elles sont –pour l'instant- à des prix inaccessibles, ce qui me contraint à m'en priver.
Je dois donc me contenter de les feuilleter rapidement à mon lieu de travail lorsque j'ai quelques minutes de libres, mais n'ai jamais le temps d'en profiter comme il se doit.

Aussi, je cite quelques passages parmi mes précédents messages qui me semblaient pourtant suffisamment clairs:
Citation:
L'auteur reste pourtant un grand érudit –Talmid 'ha'ham, ne voyez pas en ces quelques lignes un quelconque dédain ou manque de respect -'has veshalom- envers ce Rav dont je sais apprécier les écrits.)

Mais c'est facile de critiquer, et soyez bien convaincu que je n'ai cité ces quelques exemples d'imperfections uniquement dans un but constructif.
Et malgré tout, comme je l'écrivais dans mon message, je reste admiratif devant leur travaux, et époustouflé par l'étendue des lectures du Rav Ovadia Yossef, que D… allonge ses jours et le bénisse.

Ceci étant, je répète (encore et encore) que ce n'est pas pour autant que l'auteur n'est pas à considérer comme un Talmid 'Ha'ham –'has veshalom !
...
Même si on trouve utile de critiquer ses livres, il reste un grand érudit de Thora et ses livres ont malgré tout de nombreux avantages que je sais apprécier.
...
Seulement, je pense qu'ils ne sont pas à conseiller à quelqu'un qui souhaite découvrir la ala'ha, si ce n'est à condition d'être accompagné dans son étude par un Talmid 'ha'ham qui veillerait à ce que le lecteur "s'en sorte" sans erreurs.


Si tous ces passages n'ont pas suffit pour convaincre le lecteur de la profonde admiration que j'éprouve pour les Rabanim Yossef j'espère que le présent message sera suffisamment clair.

Aussi en complément, je renvoie le lecteur à ce que j'ai écris sur un autre message dont voici le lien:
http://www.techouvot.com/netilat_yadayim_du_matin-vt13147.html?highlight=
mea shearim
Messages: 222
Bonjour il faut étudier la hassidout.
Lorsque l'on a soif le mieux est de boire de l'eau de source fraîche.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6656
Oui, il est bon d'étudier la 'hassidout, mais c'est hors sujet; la question portait sur des ouvrages "précis pour débutant", par sur "toutes les lectures recommandables".

Aussi je ne conseillerais pas à un débutant d'étudier la 'hassidout à travers d'éventuels livres en français, la partie "moussar" se retrouvera dans des sifrei moussar , et la partie "kabbale" n'est pas à conseiller à un débutant qui ne connait pas encore le Talmud.

Je conseille donc au débutant assoiffé de 'hassidout d'apprendre ce qu'il pourra de 'hassidout avec un rav qualifié, mais de réserver son temps d'étude "seul avec des livres" à l'étude de ala'ha/'houmash/moussar.

Pour ce qui est de la Gmara et de la 'hassidout, il vaut mieux qu'il soit accompagné.

Je précise au passage qu'il n'y a pas d'obligation d'étudier la 'hassidout, ce qui n'est pas le cas pour la Thora écrite et la Thora orale (qui comprend entre autres le Talmud), comme l'écrit Rabbi Shneor Zalman (le premier Rabbi de Lioubavitsh) cf. shoul'han Arou'h Arav il'hot Talmud Thora I, 4 qui annonce à celui qui délaisse l'étude du Talmud (= qui ne l'a pas étudié dans sa totalité alors qu'il aurait pu le faire) un retour inévitable en Guilgoul...

Donc, même ceux qui de nos jours ne font pas confiance aux kabbalistes et aux poskim qui interdisent l'étude de la kabbale avant d'avoir bien étudié tout le Talmud, devraient tout de même s'inquiéter de cette menace du Baal Atania [qui trouve sa souce déjà avant dans les écrits du Maar'hou Rabbi 'Haim Vital au nom de son maître le Ari zal, voir Shaar Aguilgoulim (Akdama 11) et sefer Aguilgoulim (3b §4)]
Sanhedrin
Messages: 4
Hayom yom du 5 ADAR CHENI 5703

"L'étude de la partie talmudique de la Torah, celle de la 'Hassidout, et le service concret de D.ieu sont tous à la fois indispensables. Il est aberrant de penser que l'un repousse l'autre ou peut être remplacé par lui. Bien au contraire, ils se complètent et s'enrichissent mutuellement.
Nos Sages disent que «l'ignorant n'est pas un 'Hassid». Il faut donc étudier la partie talmudique de la Torah. «Qui est un 'Hassid? Celui qui adopte une attitude vertueuse envers son Créateur». On doit donc étudier la 'Hassidout. Et le but de toutes ces études est, bien sûr, de servir D.ieu concrètement."
mea shearim
Messages: 222
Bonjour,
Le baal hatanya a mis a disposition dans son semer ha tanya la partie profonde de la torah , ceci a dispositionde tout un chacun.
Dans le tanya est un receuil de gemmara.
De torah écrite et de kabbalah ainsi que de tout autre texte delà torah.
Le rabbi de loubavitch a expliqué ce que dis le rambam ;
Chaque personne qui renie ou n'etudie pas une partie de la torah est considéré comme apikoros (erétique).
Car le rambam a dit : ne renie aucune partie de la torah ni même une virgule.
La hassidout est un concept et nonseulement de la kabbalah c'est bien plus.
Le rabbi de loubavitch n'as jamais cessé d'enseigner la hassidout a chaque juif.
Selon ce que je viens d'ecrire nous sommes obliger d'étudier la hassidout car on ne peut nier une partie de la torah ne serait-ce même une virgule.
mea shearim
Messages: 222
Je rajouterai encore selon le rav habad de ma shuhl.
Il explique que nous sommes dans la génération du talon de machiah et donc il convient avant tout d'étudier et peu importe si on commence par ceci ou ceci mais il faut commencer.
Prendre un livre et étudier , prendre un rabbin et appliquer les hala'hot.
La hassidout est très importante pour affiner la nechamah.

Et pour amener notre juste machiah très vite mamash.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6656
A Sanhedrin:" que je cite:

Citation:
Il est aberrant de penser que l'un repousse l'autre ou peut être remplacé par lui. Bien au contraire, ils se complètent et s'enrichissent mutuellement"


Il est tout autant aberrant de croire que j'aurais écrit que la 'hassidout "repousse" la partie talmudique de la Thora !

Relisez bien ce que j'ai écrit, ça n'est pas du tout ça.

Donc en fait cet enseignement du Rabbi va exactement dans mon sens, je le cite:
Citation:
Nos Sages disent que «l'ignorant n'est pas un 'Hassid». Il faut donc étudier la partie talmudique de la Torah. «Qui est un 'Hassid? Celui qui adopte une attitude vertueuse envers son Créateur».


Donc je réitère mon conseil au débutant en Thora, d'apprendre la ala'ha par des livres en français, et d'apprendre la 'hassidout avec un rav qualifié, sans tomber dans le piège de "l'orgueil" qui pousse certains à snober les interprétations 'hassidiques enseignées par des maîtres de la 'hassidout, en se disant "je peux tout à fait apprendre la 'hassidout en autodidacte, je n'ai pas besoin de l'enseignement du Rav".

je me cite:
Citation:
Je conseille donc au débutant assoiffé de 'hassidout d'apprendre ce qu'il pourra de 'hassidout avec un rav qualifié, mais de réserver son temps d'étude "seul avec des livres" à l'étude de ala'ha/'houmash/moussar.


Connaissant plusieurs "débutants en Thora" qui se sont égarés en pensant qu'ils accédaient à la 'hassidout, j'en déduis qu'il est plus facile de s'égarer par l'étude de la 'hassidout que par celle de la ala'ha.

Il en va de même pour la gmara, les débutants ont tendance à s'y perdre et s'égarer totalement du sens voulu par les Sages, d'où l'importance d'être encadré pour ces études par un Rav compétent.

Je me cite de nouveau:
Citation:
Pour ce qui est de la Gmara et de la 'hassidout, il vaut mieux qu'il soit accompagné.


Il est inutile de préciser qu'à plus forte raison, l'étude du Zohar peut s'avérer "dangereuse" pour le débutant.



A Mea Shearim,

Vous aussi devriez relire ce que j'ai écrit. En vous lisant j'ai l'impression que vous n'avez lu qu'en diagonale ce que j'ai écrit.

Le Rabbi de 'Habad nous dit que celui qui renie une partie de la Thora est Apikoros, mais ça ne veut pas dire que l'on doive étudier uniquement la 'hassidout ! (-ce que vous n'avez pas écrit, je sais).

Aussi, lorsque quelqu'un qui ne connait pas encore les lois du shabbat et de la cacherout (etc…) va passer son heure d'étude hebdomadaire à l'étude de la 'hassidout (et j'en connais malheureusement certains dans ce cas), il va transgresser chaque semaine le shabbat et manger taref (etc…) de telle sorte que le "timtoum alev" engendré par ces Avérot l'empêchera de pénétrer dans les profondeurs de la 'hassidout et d'être éclairé par sa lumière.

Sans parler du fait qu'en transgressant shabbat qui est une avéra sur laquelle il y a le 'hiyouv Karet, la 'hassidout étudiée comme une science profane ou de la philosophie (car il ne faut pas en attendre plus de quelqu'un qui étudie sans vouloir accomplir, c'est totalement contraire à l'esprit de la 'Hassidout) ne purifiera jamais son cœur, il restera dans l'ombre de la Sitra A'hra et ne parviendra jamais au tikoun.

Aussi , je suis sûr que si quelqu'un qui ne connait encore rien du judaisme mais qui est prêt à apprendre, va demander à un rabbi 'hassidique s'il doit consacrer son heure d'étude "seul avec des livres" à l'étude de la ala'ha ou de la 'hassidout, ce dernier lui conseillera la ala'ha (surtout si en parallèle il étudie la 'hassidout avec un rav qualifié).

Donc, ceci n'est pas en contradiction avec ce que vous écrivez:
Citation:
"Le rabbi de loubavitch n'as jamais cessé d'enseigner la hassidout a chaque juif."

Car si le Rabbi enseignait la 'hassidout, il n'a jamais dit à un débutant de l'étudier SEUL.

Le Rabbi était POUR la diffusion de l'enseignement de la 'hassidout, et non pour la déformation de la 'hassidout par des me'halelei shabbat qui transgressent toutes les avérot en se disant "ce n'est pas grave; j'étudie la 'hassidout"
(oui, oui, malheureusement j'en connais).

Il y a aujourd'hui –selon moi, (et je suis sûr que le Rabbi de 'Habad ainsi que ses 6 prédécesseurs sont d'accord avec moi là-dessus)- trop de personnes qui "salissent le blason" de la 'hassidout 'habad (en particulier et 'hassidout en général aussi) par des enseignements erronés , des idées fausses qu'ils ont cru ou voulu voir dans le Tanya ou les Si'hot.

Donc, comprenez bien, il ne s'agît pas d'interdire l'étude de la 'hassidout mais tout au contraire, de redorer son blason, et pour cela je pense qu'il est indispensable pour l'ignorant de Thora de faire ses débuts en 'hassidout encadré par un rav, tout comme je le pense et le dis aussi pour l'étude de la gmara.

D'ailleurs je m'etonne, pourquoi personne n'a réagit comme vous pour "défendre l'honneur de la gmara" en écrivant un message du style de vos messages qui sous entendrait que je suis "contre l'étude de la gmara"? (Ou encore mieux que je suis "contre l'étude du Zohar" et donc je suis contre une partie de la Thora etc…?).

Pourquoi personne n'a relevé cette phrase:
Citation:
Pour ce qui est de la Gmara et de la 'hassidout, il vaut mieux qu'il soit accompagné.


Ou encore celle-ci:
Citation:
Seulement , comment étudier uniquement le Talmud lorsqu'on ne connait pas vraiment l'essentiel de la ala'ha comme les lois de bases de Shabbat, Nida, kashrout, prières & bénédictions ?

Le Drisha (de mémoire dans yoré déa §246) écrit que les personnes qui sont prises par leur travail et ne peuvent consacrer à l'étude de la Thora QUE 3 OU 4 HEURES PAR JOUR (!) ne pourront pas (arriver à une connaissance conséquente de la ala'ha par cette étude et par conséquent ne pourront pas) se contenter d'étudier seulement du Talmud sans y adjoindre une étude quotidienne de Ala'ha.

Pour m'accuser d'être contre le Talmud (et en accuser le Drisha par la même occasion, tiens!)?


Pour ce que votre Rav dit qu'il est important d'étudier, je suis tout à fait d'accord, et entre "rien" ou "'hassidout", bien sûr je conseillerais 'hassidout.

Mais entre "que 'hassidout" ou "que ala'ha" (car la personne n'a que peu de temps d'étude avec ses livres) je conseille Ala'ha (et surtout s'il peut apprendre la 'hassidout à travers des cours en parallèle!) et évidemment si vous parlez de quelqu'un qui dispose de beaucoup de temps et qu'il n'y a pas de choix à faire, bien sûr que tout est bien, seulement je déconseille l'étude "perso" du Talmud et de la 'hassidout, il faut suivre des cours –au moins au début.

Je ne pense pas que votre rav dirait l'inverse.
Et je suis sûr que vous-même devez être d'accord avec moi (sans quoi j'en viendrais à me demander, seulement vous m'auriez mal compris dans les précédents messages.

Quoi qu'il en soit, si vous espérez trouver en moi un "ennemi de la 'hassidout", vous vous trompez d'adresse !
J'appartient à une famille de 'hassidim depuis plusieurs générations, j'étudie la 'hassidout (à mon humble niveau) et ai eu le mérite de fréquenter de près un rabbi 'hassidique. Je ne vous en dis pas "plus" car je n'aime pas cette publicité, et j'aurais souhaité m'en tenir à vous en dire "moins".

A Sanhedrin et Mea Shearim:
En finale, je ne comprend pas trop ce que vous me voulez, je vous cite le Baal Atania (Admour Azaken) qui insiste sur l'étude du Talmud PLUS que sur celle de la 'hassidout, et vous pensez pouvoir donnez des leçons de 'hassidout au Baal Atania???

J'espère que l'on s'est simplement mal compris, mais si c'est bien ça; si vous pensez [pouvoir] être en désaccord avec l' Admour Azaken sur ce point, et bien je laisserais le lecteur faire son choix entre votre opinion et celle du Baal Atania, et je vous demanderais de ne pas m'en vouloir d'avoir un faible pour le Baal Atania à tel point de lui faire confiance plus qu'à vous.
Ce qui m'étonne c'est que de vos messages vous sembliez plutôt "sympathisants" du mouvement 'Habad, comment dès lors comprendre que vous ne vouliez pas suivre les enseignements du 1er Rabbi de 'habad...

C'est ce qui me pousse à espérer que l'on s'est simplement "mal compris".
Sanhedrin
Messages: 4
Oui je pense qu'il y a incompréhension:

Je ne faisais que cité un hayom yom du Rabbi Rayats qui semble dans son contenu "contraire" à ce que vous avez précisé: "il n'y a aucune obligation d'étudier la 'hassidout"

Il utilise le mot "indispensable" vous me direz et non "obligé" mais bon cela se ressemble un peu non ?

Sinon on est bien d'accord que sur peu de temps d'étude disponible l'etude de la halakha semble ultra prioritaire vu que l'essentiel est l'action.

Histoire de mettre un peu de piment je citerai simplement cette anecdote:
on demanda au Rabbi (le dernier) qu'une personne avait qu'une heure pour étudier et si il devait étudier une heure de hassidout ou une heure de halakha le Rabbi répondit qu'il étudie 1h de hassidout et grace a cela il en trouvera 2 pour étudier la halakha.
mea shearim
Messages: 222
Bonjour rav,
La hassidout comme p.ex le sefer ha tanya est un livre qui est étudié par des enfants dans les écoles habad .
Ce livre contient des enseignements de Talmud de torah écrite de halaha ainsi que de divers partie de la torah .
En l'occurrence il peut et doit être étudier par chaque juif sans exemption.
Si j'insiste sur ceci c'est car ces enseignements sont nécessaires de même que le Talmud et la hala'ha.
De toute façon il faut commencer a étudier .
Un jour un rabbin se trouvait a new york et le rabbi lui demanda "que faites vous ici;?
Je rapproche les juifs éloignés.
Et le rabbi lui répondit qu'un juif n'est jamais éloigné.

Bessorot tovot
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6656
A Sanhedrin,
je crois qu'on se comprend, l'étude de la 'hassidout est "indispensable" au même titre que celle de la Ashkafa, dirions nous.
Ce qui la différencie de l'étude du Talmud qui est, elle, "obligatoire" –selon l'enseignement du Baal Atania (op cit).

Il y a une notion d'urgence (et de priorité) dans l'obligatoire qui ne se retrouve pas autant dans l'indispensable.

Pour l'anectode sur le Rabbi, elle est très sympa, on retrouve plus ou moins la même sur différents rabbins, comme Rav Israel Salanter et autres, qui auraient répondu d'étudier du moussar pour se rendre compte qu'on dispose en fait de beaucoup plus de temps…



A Mea Shearim,
s'il est vrai que le Sefer aTania est un sefer relativement plus accessible aux enfants que d'autres livres de 'hassidout (qui –parfois- semblent insondables au commun des juifs), je ne peux fermer les yeux sur ce qu'écrit son auteur –Rabbi Shnéor Zalman, et je lui accorde une pleine confiance lorsqu'il établi une distinction entre l'étude du Talmud et celle de la 'hassidout.

Je ne le soupçonne pas pour autant de minimiser l'importance de la 'hassidout, je pense simplement qu'il considère l'étude de la 'hassidout un peu comme ce qu'est l'étude de la Ashkafa dans d'autres mouvements du judaïsme, c'est-à-dire: indispensable au juif, mais pas urgente pour le débutant qui transgresse encore chaque Shabbat sans s'en rendre compte.

(Le 'Hafets 'Haim -dans sa préface aux lois du Shabbat dans le Mishna Broura- cite le Yearot Dvash qui affirme à toute personne qui n'aurait pas encore étudié convenablement les lois du Shabbat, qu'elle n'a encore JAMAIS respecté parfaitement un Shabbat de sa vie!
Car la multitude de lois, dont certaines qui ne sont absolument pas "devinables", rend le respect du Shabbat accessible uniquement à ceux qui en ont étudié les Ala'hot.)

Vous n'êtes pas obligé d'être d'accord avec moi, je vois que vous tenez absolument à ce que le débutant étudie la 'hassidout dès ses débuts.
Comme je vous l'ai déjà écrit maintes fois je ne trouve pas ça intelligent et je crains une mauvaise compréhension de la 'hassidout, qui, une fois installée, serait très difficile à déloger.

Pour arriver sans trop de risques à une vraie élévation par l'étude de la 'hassidout, je pense (et je ne suis pas le seul à le penser) qu'il est nécessaire en premier lieu que le débutant apprenne le B-A- BA de la Thora (Ala'ha...).

Vous devez certainement ressentir une réelle élévation à travers votre étude de la 'hassidout, ce qui vous pousse peut-être à insister à ce point et à ne pas saisir la simplicité de ce que j'ai écrit, mais rassurez-vous, je ne vise pas à éradiquer l'étude de la 'hassidout.

A Sanhedrin et Mea Shearim:
A Güt Zümmer
Allorav614
Messages: 16
En tt cas Hazak Rav!
Mais personnellement je pense (comme ca on ma apprît a la Yechiva Habad ) que ya pas de temps pour apprendre la hassidout. Et même au contraire pour bien étudier la Guemara et ne pas oublier le "noten hatorah" faut apprendre la hassidout.
Ca nous apprend que quand on fait un pilpoul (même un petit pour les débutant) c'est pas nous qu'on la fait et on doit pas être guehava c'est Hachem, et ca a déjà été donner a moche rabeinou au mont Sinaï.
La hassidout aide l'homme a avoir un BITOUL (annulation et soumission) envers Hachem et aide a aimer et a craindre Hachem et a fair ahavat Israel.
La différence entre le moussar et la hassidout est: mousar=sour mera. Hassidout=vaasei Tov.
Chacun peut et doit suive son chemin qu'il a choisi mais Rav OUI un débutant qui connait pas Alef Beth peut apprendre la hassidout. Biensur qu'il doit apprendre les lois du Chabbat et cachrout tefila etc..
Mais la hassidout va l'aider a aimer et craindre Hachem (ce quil aura du mal
A avoir QUE avec la Guemara et la hala'ha)
Je me répète: un débutant doit apprendre les halahot et les base. Mais il peut également apprendre la hassidout pour aimer et craindre Hachem et même si il a pas bcp de temp ds la semaine
Et pour finir en ce lendemain du dernier jour de Pessah (en houl) hier soir on a célébrer seoudat machiah instaurée par le Bahal Chem Tov lui même demanda un jour au machiah "quand viendra-tu" machiah lui a répondu "lors ce que tu répandra la Hassidout"
Chabbat Chalom!

______________________________
Message envoyé via AlloRav sur iPhone.
Chalom
Messages: 247
Moi je ne suis pas d'accord concernant la guemara avec un Rav, les guemarot éditions bnei torah du Rav Lombroso sont très bien pour étudier seul :-)

( ceci était un message publicitaire ) (joke)

______________________________
Message envoyé via AlloRav sur iPhone.
Montrer les messages depuis:
Voir le sujet suivant Voir le sujet précédent
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum