Citation:
Je suis désolé mais je n'en ai vraiment aucune idée cela fait un bon bout de temps hélas...
Mais supposons que je ne me sois pas trompé que pensez vous de cette idée ?
Si vous vous ne vous êtes pas trompé et que
Rav Méir Mazouz a réellement dit cela, il a certainement une raison de le dire, ce Minhag doit exister et le fait de dire שועת עניים אתה תשמע
(où l’on ne fait que dire que D.ieu écoute les cris des pauvres, mais il ne s’agit pas de crier pendant shabbat) n’est pas comparable à dire pendant shabbat הקשיבה לקול שועי qui indique que ma prière est un cri.
[Par contre, שועתנו קבל devrait poser le même problème, vous avez raison. Mais on pourrait imaginer que
Rav Mazouz proscrive la récitation de Ana Bekoa’h à shabbat au même titre qu’il interdirait תכון.]
Par contre, si vous vous êtes trompé et que
Rav Mazouz n’a pas dit cela et ce Minhag
(de supprimer cette phrase) n’existe pas et que vous me demandez ce que je pense de l’idée si VOUS en étiez l’auteur, je vous découragerais d’inventer de tels interdits.
On peut parfaitement mentionner le terme en question sans profaner l’esprit du Shabbat et si c’est imprimé dans les Sidourim Sfarades avant la Amida de min’ha de Shabbat sans créer d’esclandre, c’est que de nombreux Rabanim s’en accommodent et n’y voient pas un vocable à proscrire des prières le samedi.
Cela n’exclut pas qu’il puisse y avoir un minhag local, en Tunisie par exemple, différent du minhag général des Sfaradim, mais je n’encouragerais pas la création d’un nouveau minhag dans ce domaine s’il n’a pas déjà été créé dans le passé.
Après avoir écrit cela, j’ai vérifié dans un
Sidour Ish Matslia’h (=Rav Mazouz) et j’ai constaté que la phrase תכון תפלתי est bien présente à min’ha de shabbat, mais c’est la phrase suivante, הקשיבה, qui est celle qui comporte le terme problématique, qui est effectivement supprimée le shabbat.
Toutefois, je vois que dans Kabalat Shabbat, le Ana Bekoa’h est présent, ce qui semble donc contradictoire, à moins de dire que ce passage se trouvant dans Kabalat Shabbat, c’est donc qu’on le récite AVANT l’entrée du shabbat
(il se dit avant Lekha Dodi), donc il n’y a pas de problème.
En conclusion :
Il semble bien que la position de
Rav Mazouz soit de ne pas dire הקשיבה
(il ne s’agit pas de Tikon comme vous l’écriviez -et au passage ça s’écrit avec un Kaf et non un Kouf), car ce verset comporte le terme que l’on veut éviter à shabbat.
On le trouve dans Ana Bekoa’h à Kabalat Shabbat mais c’est encore AVANT shabbat donc ça va, et lorsqu’on dit שועת עניים אתה תשמע cela ne pose pas problème comme expliqué plus haut.
Il reste à se demander si
Rav Mazouz préconise de supprimer Ana Bekoa’h de Sfirat Haomer le vendredi soir, mais ce qui est le plus étrange, c’est qu’il me semble que son Minhag soit précisément de dire deux fois la phrase שועתנו קבל le vendredi soir dans le Kriat Shema Al Hamita.
Il faut, selon ce Minhag, dire tout Ana Bekoa’h chaque soir, mais on répète une des phrases en fonction d’un jour de la semaine, et le vendredi soir il s’agirait de répéter la dernière, à savoir שועתנו קבל.
C’est donc que cette phrase ne pose pas problème, mais je ne sais pas pourquoi, en vertu de quelle distinction
(à établir entre שועתנו קבל et הקשיבה לקול שועי, le pluriel est certes un ‘Hilouk, mais je ne vois pas en quoi il serait Me’halek).
Je suppose que de fervents adeptes du Nossa’h Ish Matslia’h seront en mesure de nous éclairer…