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La réponse de qualité à vos questions

Tefila du matin

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Ba726
Messages: 7
Bonjour,

En général le matin je fais ma tefila seul à le maison et je consacre environ 15mn à celle-ci... Je sais, c'est peu.

Globalement je fais achré, chéma, amida et alenou. Pensez-vous que c'est bien ou alors dois-je m'imposer certaines prières indispensables que j'ommetrais ?

Deuxième question, il m'arrive le dimanche de me lever assez tard et de réaliser vers 11h que je n'ai pas mis mes tefilines. Dois-je les mettre de suite ou bien attendre l'heure de minha ?

Merci pour vos réponses.


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Rav Binyamin Wattenberg
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C'est bien, mais c'est aussi insuffisant.

Je sais que si vous êtes débutant c'est déjà beaucoup, mais sachez que dès que vous ne serez plus un tout jeune débutant, il conviendra de respecter l'institution des 'ha'hamim concernant le Tfila.

Il y a les Birkot Asha'har que vous ne mentionnez pas , je suppose que vous les récitez.

Et il faut (-encore une fois si vous n'êtes pas un "tout jeune débutant") dire Barou'h Shéamar, les psoukei dezimra et Yishtaba'h.

Aussi , quand vous dites que vous récitez le Shema, il faut l'accompagner de ses bénédictions (le "Yotser").

Et après la amida, il y a (au moins) un second Ashrei et Ouva Letsion.

S'il vous est vraiment impossible de dire le shir shel yom, prenez la peine au moins d'en dire l'introduction (Ayom yom 1,2,3 etc…).

Voilà, même pour quelqu'un qui serait vraiment pressé ou qui a encore du mal à lire (l'hébreu), c'est vraiment le strict minimum, je vois mal ce qui pourrait être sauté en plus de ça, il ne reste déjà plus grand-chose.

Bien sûr tout ça c'est dans l'espoir de progresser un jour et d'arriver à tout dire, mais en attendant, même pour un débutant, il ne convient pas de "gratter" plus que ça.

Si ça vous est vraiment pénible car vous lisez très mal l'hébreu, sachez qu'en priant à la synagogue vous serez triplement gagnant:
1°) votre prière bénéficie d'un laissez-passer extraordinaire.
2°) vous apprendrez à lire l'hébreu bien plus facilement en suivant avec tout le monde.
3°) et en attendant de savoir bien lire, vous pourrez dire [une partie de] vos prières en français (selon la majeure partie des avis), ce qui n'est pas recommandé par tout le monde si vous priez seul.

Evidemment, plus vous ferez usage du 3°, moins vous bénéficierez du 2°.

Si prier à la synagogue n'est pas une obligation stricto sensu, c'est d'une importance capitale
-pour l'acceptation des prières,
-pour être "à la page" (ne pas se tromper de prière, lors d'un jeûne, de Rosh 'hodesh, les jours où l'on ne dit pas Ta'hanoun, etc…) et surtout,
-pour être connecté avec une communauté, apprendre des ala'hot, ne serait-ce que celles qu'on apprend "sur le tas", et encore d'autres choses que l'on perd en priant isolé.

Depuis la destruction du 1er Temple, les juifs prient dans des synagogues, même durant le second Temple ils ont continué de le faire.
A plus forte raison de nos jours, en Galout (spirituelle), en fréquentant la synagogue, on garde un contact avec D… même si on ne partage pas le reste de sa journée entre étude de Thora et tehilim.


Concernant votre deuxième question, là c'est encore plus grave, un juif n'a en aucun cas le droit de se lever à 11h le matin (s'il s'est couché avant l'aube).
La lecture du Shema doit se faire impérativement avant que ne s'écoule le premier quart de la journée, que vous soyez débutant ou non.
Si vous habitez la région parisienne, à 11h, je crois bien que c'est raté quelle que soit la saison.

Je ne sais trop pour quelle raison, beaucoup s'imaginent que les horaires du Shema et des prières sont un simple plus, voire facultatifs.
On trouve des personnes soucieuses de mettre les Tfilin de rabeinou Tam –ce qui ne constitue pas une obligation ala'hique- , de lire une certaine quantité de Tehilim quotidiennement, et toute sortes de bonnes "anagot", qui -en parallèle- ne se préoccupent pas de lire le Shema à l'heure.
C'est insensé!

S'il vous arrive de vous lever tard, il faudra lire le shema et faire sha'harit –tant que l'heure de 'hatsot n'est pas arrivée- et ce , avec Talith et Tfilin.
Si par malheur, même l'heure de 'hatsot est passée, il faudra mettre les tfilin à min'ha et faire une deuxième amida au titre de "Tashloumin" (tant que vous n'avez pas "volontairement" passé l'heure).

Et dans les deux cas , il faudra faire Tshouva sur le péché (d'avoir raté l'heure du Shema et de la Tfila).

C'est une mitsva positive de lire le shema le matin, si l'horaire n'est indiqué dans le 'houmash que de manière approximative ("bekoume'ha") , c'est parce que D… a laissé aux 'ha'hamim le soin de fixer clairement ce qui s'appelle "le moment du lever", et ils ont fixé le 1er quart de la journée.

Celui qui ne lit pas le Shema, "annule" une mitsva positive, pour laquelle il devrait donner jusqu'à 20% de ses possessions (afin de ne pas enfreindre la mitsva), à plus forte raison sera-t-il tenu de se coucher plus tôt s'il sait qu'en se couchant tard il ne se lèvera pas avant l'heure souhaitable.

Bon courage et Atsla'ha.


Dernière édition par Rav Binyamin Wattenberg le Dim 22 Mai 2016, 21:12; édité 1 fois
Cc
Messages: 114
Bonjour

Pourriez-vous m'indiquer si toutes ces prières sont obligatoires pour les femmes ?
Sinon, pourriez-vous me dire quelles sont celles obligatoires ?

Merci.


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Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
La réponse est très longue mais je vais devoir abréger par manque de temps.

La prière "comme les hommes" n'est pas obligatoire pour les femmes, par contre elles sont tenues de prier tous les jours.

En fait ça dépend essentiellement d'un désaccord entre Rif et Rambam (Tfila I,1) d'une part qui pensent que la mitsva de prier est une mitsva "min atora", seuls le nossa'h et les horaires étant miderabanan,
alors que Ramban (Na'hmanide) (sefer amitsvot éssé 5) de son côté pense que la mitsva de prier n'est que Miderabanan, c'est pourquoi l'obligation concerne les femmes comme les hommes.

C'est aussi l'opinion des Tosfot et de Rashi (Bra'hot 20b) et de nombreux autres (voir Maguen Avraham ora'h 'haim 106, 2), ce sera donc cette opinion (majoritaire) qui sera retenue par le Mishna Broura (106, sk.4) citant le Shaagat Arié, et par le Kaf A'haim (70,1) et d'autres.

Donc les femmes sont théoriquement tenues de prier "comme les hommes", mais de très nombreux poskim dont:
-shout Divrei Yatsiv (I,121),
-Erets Tsvi (I, 34),
-Ali'hot Shlomo (§II, note 5 au nom du rav Auerbach),
-Yabia Omer (VI, 17),
-Az Nidberou (XI, 48),
-Ma'hazei Eliahou (§19, 14),
-Moadim Ouzmanim (I, §9),
-etc…-
ne suivent pas l'opinion du Mishna Broura sur ce point et considèrent –comme le Maguen Avraham- que la femme occupée par des taches ménagères ou par l'éducation de ses enfants est dispensée de prières "comme les hommes" et pourra se contenter de l'obligation "min atora" d'après le Rambam, à savoir:

une prière par jour, avec les mots qu'elle voudra (de préférence en hébreu, sinon le français passe aussi) et sans quantité minimale, pourvu qu'elle suive l'ordre de "1) louange – 2) demande- 3) remerciement (sur le passé)" .

(dans le Mishna Broura il ne mentionne que "la demande" sans préciser "louange et remerciement", il a suivit en cela le Shoul'han Arou'h Arav Baal Atania qui lui-même suivait le Maguen Avraham, mais il est préférable de mentionner aussi "louange et remerciement" autour de cette demande.)

Le Ali'hot Bat Israel (§II,2, note 2) cite le livre "Si'hot é'hafets 'haim" (I, 27) où le fils du 'Hafets 'Haim écrit que sa mère ne priait pratiquement pas tant que les enfants étaient encore "à la maison". Elle disait que son mari (le 'Hafets 'Haim) l'en acquittait car elle était occupée à éduquer ses enfants.

Il convient de noter cependant que si de nombreux A'haronim citent des arguments de ce genre (occupée à éduquer ses enfants, aux taches ménagères, etc…), l'idée n'est plus tellement d'actualité dans la mesure où de nombreuses femmes ne s'investissent plus tellement dans les taches ménagères et l'éducation de leurs enfants.

Si une femme de ménage vient régulièrement faire le ménage, on aura du mal à dire que la maîtresse de maison est dispensée de la prière par manque de temps à cause du ménage…

Même si elle n'en est pas moins débordée, mais son mari qui l'est tout autant est malgré tout tenu de prier.
L'idée de dispenser la femme, s'applique à une femme qui se dévoue pour sa famille –selon le modèle classique depuis bien longtemps jusqu'aux années 50-60- , pas pour une femme qui vit comme vivaient les hommes autrefois, même si elle s'investit dans son travail , sa carrière, etc... et manque de temps.

Il est donc vraisemblable de dire qu'une femme dite "moderne" est tenue de prier au même titre qu'un homme; deux, voire trois prières par jour.

(certains la dispensent de Arvit en supposant que même si c'est [de nos jours] obligatoire pour les hommes , ça ne le serait pas pour les femmes. C'est discuté.)

Ce qui est clair c'est que la femme doit prier au moins une fois par jour, avec ses mots, et selon le modèle indiqué plus haut (louange-demande-remerciement).

Elle peut s'en acquitter en récitant les Birkot Asha'har ou les birkot Athora (même si l'ordre –LDR- ne sera pas respecté) et ajoutera sa demande personnelle, et il est mieux de s'en acquitter le matin avant de manger.

Il est recommandé de dire au moins une Amida par jour, si elle est occupée par sa "maisonnée" elle pourra se contenter par exemple de prier Min'ha.

Si elle choisit Sha'harit, la amida devrait suffire mais plusieurs A'haronim disent d'ajouter aussi le Shema (au moins le 1er passouk) et Emeth Veyatsiv pour enclencher sur la Amida.

Certains recommandent le 1er passouk du Shema même si elle ne fera aucune des amidot.

Il y a encore beaucoup à dire sur les prières de Shabbat et fêtes, d'aucuns pensent qu'elles en sont encore plus tenues, alors que d'autres disent exactement l'inverse.

Concernant le Moussaf aussi il y a des discussions.

Et il y a de manière générale pas mal de détails à savoir sur ces sujets.

Etant dans l'impossibilité d'écrire plus longuement, je vous recommande vivement de questionner votre rabbin pour de plus amples précisions.
Ba726
Messages: 7
Bonjour,

Tout d'abord pour être honnête j'espérais une réponse de Rav Wattenberg pour la qualité de celles que vous produisez. Me voilà donc comblé, merci pour votre réponse.

Ensuite, j'ai oublié une précision importante qui ne va pas arranger mon cas : je ne suis pas débutant du tout ! Je lis parfaitement l'hébreu depuis petit, je connais les prières dont un certain nombre par coeur, et je suis souvent etonné de le lire nettement mieux que des assidus de la synagogue. Je ne me considère pas comme un juif du chabat et pas non plus comme un harédi. Je fais chabat depuis 20 ans, je mange strictement cacher chez moi et à l'extérieur quitte à ne pas fréquenter mes collègues, je respecte les règles de nida, je "met" mes tefilines tous les matins, j'écoute des paroles de torah sans régularité, je fais birkat hamazone le chabat. En revanche, je ne le fais jamais en semaine. Je ne porte pas la kippa en semaine, je n'étudie pas/plus régulièrement, je n'arrive pas à aller à la synagogue le matin et pourtant j'ai l'embarras du choix autour de chez moi!
Vous constaterez donc que ma pratique de la religion et en l'occurence de ma tefila est très sincère mais comme je suis quelqu'un de très reflechi, je culpabilise des points "imparfaits" exposés ci-dessus.

Toutefois comment conjuguer un travail assez prenant et des horaires plutot difficiles avec la force de se lever le matin pour la synagogue ou le dimanche à 8h? Jr reconnais cependant que même si la fatigue est forte, la sensation du devoir accompli l'est encore plus les quelques fois où je me suis fait violence.

Merci à vous et je vais essayer de faire l'effort!

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Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Pour le birkat amazon en semaine, est-ce si difficile?

Et si oui, faites au moins une prière en français, ou le birkat amazon akatsar, ça sera toujours mieux que rien.

Pour la prière vous avez une difficulté liée au temps car votre travail est prenant, mais cela ne vous laisse-t-il pas assez de temps pour dire le Birkat amazon?

Si vous lisez l'hébreu facilement, c'est l'affaire de 3 minutes.
Ce qui correspond souvent à moins de temps que le temps passé à prendre un café ou fumer une cigarette pendant les heures de travail, et généralement le Birkat amazon se dit plutôt à l'heure de la pose déjeuner, donc… ça ne mange pas de pain !

Mais si c'est vraiment impossible, alors remerciez D… en français avec vos mots, ça sera déjà ça de gagné.

Selon vos dires, vous êtes quelqu'un de réfléchi, alors il ne vous sera pas dur de comprendre que l'obligation d'étudier la Thora qui incombe à chaque juif n'est pas "seulement" une Mitsva, mais aussi une nécessité (pour comprendre ce qu'on fait), et un plaisir (de savoir ce qu'on fait).

Comment pouvez-vous vous contenter "d'écouter des paroles de Thora sans régularité"?

Pour ce qui est d'aller à la synagogue, essayez l'option "une fois par semaine" (en plus du shabbat), ça doit être réalisable si ça vous procure la sensation du devoir accompli comme vous l'écrivez.

Ne fixez pas nécessairement un jour précis, sinon, une fois raté, c'est irrattrapable.
Fixez simplement "une fois dans la semaine".

Ça c'est pour la synagogue, mais pour ce qui est de l'étude, c'est gravissime !

Comment supportez vous l'idée de ne pas vous renseigner sur cette Thora pour laquelle tant de juifs ont été prêts à se faire tuer plutôt que d'en abandonner l'étude ou la pratique?

Surtout que, vu leur très grand nombre, il n'y a que peu de chances qu'aucun d'eux ne fut membre de votre famille.
Peut-être un arrière-arrière-arrière grand-père, peut-être au-dessus, ou son frère, ou son fils…

Et vous, qui êtes éventuellement descendant d'un de ces Tsadikim, personne ne vous menace de mort si vous étudiez toute cette Thora –bien au contraire- et vous ne vous trouvez pas la force de vous renseigner sur cette Thora pour laquelle vos ancêtres ou des membres de votre famille étaient prêts à tout?

Ne serait-ce que par respect pour tous ces martyrs, on se sent déjà tenu de se renseigner un peu plus sérieusement que par la simple écoute de paroles de Thora.

Il y a de la lecture, il y a beaucoup à lire quand on est Juif !

Un juif n'a pas le droit (ni moralement, ni ala'hiquement) de snober les textes "fondateurs"; la Bible et le Talmud.

Et un homme réfléchi n'a pas la "force" ni l'envie de rester dans l'ignorance de son patrimoine, à plus forte raison lorsqu'il est pratiquant !

Je suis sûr que les points que vous qualifiez d'imparfaits seront résolus par l'étude plus efficacement qu'en vous faisant "violence".

Si vous avez l'embarras du choix pour les synagogues, vous l'avez probablement aussi pour les cours de gmara et les 'havroutot, il ne vous reste plus qu'à trouver le bon cours (auquel vous accrochez) et le bon 'havrouta.

Bonne chance !
AKazan
Messages: 102
Kvod haRav,

Citation:
S'il vous est vraiment impossible de dire le shir shel yom , prenez la peine au moins d'en dire l'introduction (Ayom yom 1,2,3 etc…).

Cette partie me pose justement bcp de questions, et de prime abord, je suis tenté de me dire "Mais qu'importe le psaume que les Lévi chantaient à l'époque"!

Mise à part la hala'ha, pourriez-vous donc m'en dire un peu plus sur ce passage de la tefila ?

En vous remerciant d'avance !
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Vous devinez que ce n’est pas au hasard que tel psaume était dit tel jour.
(Voyez le Talmud Rosh Ashana 31a)

Dans le Zohar cité par certains a’haronim il est expliqué que chaque Mizmor ne concerne pas seulement le jour de la semaine mais le millénaire.
Le Mizmor du vendredi concerne donc le sixième millénaire.

Il est donc important de savoir ce qui était dit chaque jour.

En dehors de cela, l’avantage à dire ayom yom rishon/shéni/shlishi… est que selon certains (Ramban shemot XX, 8 et XII, 2) c’est une mitsva de compter les jours de la semaine en les nommant par rapport au shabbat.
Donc en disant cette simple phrase tous les matins, vous accomplissez une mitsva !

Ce Ramban trouve sa source dans la Me’hilta (Yitro XX, 8) sur le passouk « Za’hor et yom ashabbat lekadsho » -->shetéé moné leshem shabbat.

Le Arizal (Shaar Akavanot) (cité par le ‘Hikrei Lev (ora’h ‘haim §34) ) comptait cette mitsva parmi les 248 mitsvot positives !

S’il peut paraître étrange qu’il y ait une importance à nommer les jours de la sorte et non lundi mardi etc… Je propose une nouvelle idée ;

il est possible que ce soit –aussi- dans le but de s’éloigner de l’idolâtrie ; en effet, les noms des jours de la semaine en plusieurs langues correspondent aux noms des astres (et des dieux).

Lundi/Monday/Montag/Lunes/ Lunedi = le jour de la lune

Mardi/Tuesday/Dienstag/martes/martedi = le jour de mars ou de Tyr

Mercredi/Wednesday/(mittwoch)/miercoles/mercoledi =mercure/Odin (ou milieu de semaine)

Jeudi/Thursday/Donnerstag/jueves/geovedi =Jupiter/Thor

Vendredi/Friday/Freitag/viernes/venerdi= Venus/Frigg ou Freya

Dimanche/Sunday/Sonntag/domingo /domenica= jour du Seigneur/soleil.


Dans pratiquement toutes les langues le shabbat se nomme shabbat ou jour de Saturne ou jour de la lessive.

En arabe, bien sûr, il n'y a pas de noms idolâtres, on compte comme en hébreu le 1er jour, le 2ème, etc…(sauf le vendrediet le shabbat), mais pas seulement en arabe ; il y a aussi en portugais, grec, turc, bulgare, hongrois, croate, russe et polonais où l'on numérote les (ou une partie des) jours de la semaine .

Il est donc doublement important de compter les jours de la semaine par des chiffres, ça évite de conférer de l’importance à la Avoda zara.

Il n’est pas interdit d’utiliser les noms des jours de la semaine en ces langues basées sur le noms d’avoda zara, mais disons que si nous perdions cette habitude même au moment de la prière, et que nous ne nommions les jours qu’avec des appellations basées sur les noms des astres, ce serait le désastre !
AKazan
Messages: 102
Kvod haRav,

Merci pour ce nouvel éclairage !

J'en profite pour vous demander qq explications sur Rosh haShana 31a : pourriez-vous revenir sur les nuances entre les deux séries d'explication de Rabbi Yehuda et Rabbi Nehemia qui sont mentionnées au début du daf ?

Merci d'avance !
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Désolé, je n’ai pas le temps/la possibilité d’expliquer un (si long) passage de gmara.

Si vous avez une question sur un point précis, je veux bien essayer, mais tout expliquer, c’est un livre que vous me demandez !

Il y a énormément à dire sur un passage de gmara si grand, et je pense que vous n’avez pas besoin de moi pour cela.

Mon boulot se limite ici à vous indiquer où chercher, vous avez la référence, allez-y, cherchez.

Je crois que les éditions Artscroll en français ont déjà traduit le traité Rosh Ashana, (beaucoup de Batei Midrash le possèdent) sinon, il existe en anglais.

Les notes de bas de pages sont généralement riches en matière de Agada (du moins dans l’édition hébraïque, je sais que l’édition française comporte moins d’explications).

Je suis sûr que vous trouverez votre bonheur avec ça, ou en questionnant votre rabbin.

Si vous habitez une ville où il n'y a pas de centres d'études ni de rabbin, dites-le, je verrai ce que je peux faire spécialement pour vous, bli neder.
AKazan
Messages: 102
Kvod haRav,

Pas de problème, je comprends naturellement qu'il soit long d'expliquer une sougya, même si je pensais (surement naivement) que l'on pouvait trouver une explication générale justifiant la coexistence des deux séries coexistence.

Je ne savais pas que les traductions Artscroll en français étaient moins complètes qu'en anglais ou hébreux, mais si vous connaissez un Beth Midrash ou une bibliothèque qui a les versions anglaises ou françaises, cela m'intéresserait bcp ! Car j'ai déjà demandé la permission à un libraire de potasser qq masse'htot, mais ça n'est pas franchement idéal. Et j'ai également conseillé à Artscroll de mettre leur traduction assistée en ligne (quitte à en rendre l'accès payant), mais pas de réponse ....
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Oui, les gmarot Artscroll en français sont moins complètes (et moins travaillées) que celles en hébreu.

Je ne sais pas ce qu’il en est de celles en anglais.

J’ai pu constater ces différences lorsqu’on m’a posé des questions sur le Talmud en affirmant certaines choses fausses, lorsque je demandais au questionneur d’où il tenait telle information qui était selon moi fausse, il me montrait le Artscroll en français.

Ce qui y était écrit était certainement faux, aussi je vérifiais dans la version hébreu de cette même édition, et je constatais que le traducteur avait mal compris le sujet, qui était correctement rendu dans le texte en hébreu.

Au passage, il m’est arrivé de constater que plusieurs des notes de la version hébreu ne sont pas du tout présentes dans la version française.

Citation:

mais si vous connaissez un Beth Midrash ou une bibliothèque qui a les versions anglaises ou françaises, cela m'intéresserait bcp !


Je ne connais malheureusement pas beaucoup de batei midrash, je peux vous dire qu’au Centre Alef il y a plusieurs tomes de gmarot Artscroll en français.
Mais je ne sais pas trop lesquels et ne suis pas sûr que Rosh Ashana y soit.

Je sais aussi qu’il y a quelques tomes en français dans quelques synagogues par-ci par-là.
AKazan
Messages: 102
Merci pour le conseil, je l'ai trouvée et étudiée...

Heureusement qu'ils sont d'accord sur les 6 premiers jours, car maintenant il n'y a que pour le shabbat que je ne suis pas sur de tout comprendre ;-)
Utilisateur111
Messages: 42
Rav Binyamin Wattenberg a écrit:

Je ne sais trop pour quelle raison, beaucoup s'imaginent que les horaires du Shema et des prières sont un simple plus, voire facultatifs.
On trouve des personnes soucieuses de mettre les Tfilin de rabeinou Tam –ce qui ne constitue pas une obligation ala'hique- , de lire une certaine quantité de Tehilim quotidiennement, et toute sortes de bonnes "anagot", qui -en parallèle- ne se préoccupent pas de lire le Shema à l'heure.
C'est insensé !

Kvod Harav,

Suite à votre 1ère réponse du message de Ba726, comment faut il réagir lorsqu'on se trouve face à de telles personnes qui sont makpidim sur le fait de finir le Sefer Tehilim, Chnayim Mikra Véehad Targoum, qui aspire à mettre Rabbenou Tam et j'en passe, mais qui d'un autre côté se lèvent à une heure très tardive ratant le Kriat Chém' ou Chaharit ? Faut-il "laisser passer" et ne rien dire ou faire la remarque d'une telle incohérence ? Si c'est le cas, comment faire passer le message correctement ?

Merci à vous.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Citation:
Suite à votre 1ère réponse du message de Ba726, comment faut il réagir lorsqu'on se trouve face à de telles personnes qui sont makpidim sur le fait de finir le Sefer Tehilim, Chnayim Mikra Véehad Targoum, qui aspire à mettre Rabbenou Tam et j'en passe, mais qui d'un autre côté se lèvent à une heure très tardive ratant le Kriat Chém' ou Chaharit ? Faut-il "laisser passer" et ne rien dire ou faire la remarque d'une telle incohérence ? Si c'est le cas, comment faire passer le message correctement ?


Généralement, ces réprimandes ne servent pas la bonne cause et ne mènent à rien.
Pour pouvoir faire cette Tokha’ha, il faut d’abord aimer la personne que l’on va réprimander, sans quoi, la formulation ou l’intonation ne seront pas au RDV et la Tokha’ha n’a que peu de chance d’être acceptée.

Il faut donc le dire de manière très gentille et sans prétention, ni critique, ni reproche.
Vous ne venez pas le lui reprocher, mais le lui suggérer.

Et là, si vous aimez cette personne, ça pourra peut-être être bénéfique.

Voyez encore ce que j’ai écrit, à propos d’un sujet différent mais toujours sur la Tokha’ha, ici :
https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=58021#58021

Disons que votre responsabilité se borne à vous soucier que l’information puisse lui parvenir, qu’il sache que le Shema est une Mitsva obligatoire min Hatorah, ce qui n’est pas le cas lire les Tehilim.
Ainsi il pourra décider de se reprendre et de veiller à respecter les horaires du Shema.

Mais si vous lui transmettez cette information de manière brutale, ou vexante, ou méprisante, ou prétentieuse (etc.), généralement vous n’obtiendrez pas l’effet escompté.
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