Citation:
Notre Emouna est que tout provient de D., du plus petit détail de notre vie jusqu'aux grands événements. Cela est la base de notre foi, de notre bita'hon, c'est ce qui nous permet de tout accepter avec joie car, ce qui nous est envoyé, nous est envoyé par Hachem, qui ne veut que notre bien.
Ceci étant, ce que l'on trouve rapporté dans la plupart des sifrei moussar, est que ce qui nous est "envoyé" provient de D, les maladies, la richesse, et tous les paramètres qui régissent notre réalité.
Mais qu'en est il de ce qui dépend de nos propres décisions.
Vous allez me répondre que même nos décisions sont dictés par D., comme il est dit : "Hakol min hachamaim houtz miyrat chamaim". Effectivement, les décisions purement materielle sont a priori totalement géré par D.
Mais comme le dis ce passage "houtz myrat chamaim", sauf notre crainte divine/niveau spirituel, donc, admettons que une décision purement spirituelle (s'enerver ou ne pas s'enerver a un moment t) soit entre nos mains (et encore, me direz vous).
Mais quand est il de nos décisions matérielle mais ayant une forte implication au niveau spirituel, comme énormément de nos décisions (plus un homme est élevé, plus chaque décision relève du spirituel!) ? Certaines de ces décisions ont des implications pour des années, voir pour la vie.
Et quel doit être notre regard sur celles ci, c'est décidé par hachem, pour le bien etc etc ou bien non cela était du domaine de ma bé'hira donc j'ai pu me tromper comme ne pas me tromper.
Par exemple, le choix des études, du métier, du conjoint.. Des décisions avec tellement d'implications spiriuelles, mais sont elles de la irat chamaim pure, sont elles entre nos mains ou sont elles dictés par Dieu ?
Le sujet du choix du conjoint par exemple est l’objet de contradictions , d’un coté on peut voir qu’il est du resssort de notre bé’hira comme ce que l’on dis dis que Kalev s'est marié avec Myriam lechem chamaim, bé'hira, mais d’un autre coté on sait bien que zivoug min hachamim etc etc..
Et j'en viens la à un deuxième point:
Nous sommes donc confronté a un probléme :
Car si le choix est décidé par D., ou est ma bé’hira ?
Et si il en ressort de ma bé’hira , comment considérer après coup que Kol ma Deavid rahamana letav avid, alors que cest moi qui a choisi, et que j’ai donc pu me tromper.
Cependant, il me semble de ce qu’il ressort de plusieurs études, c’est qu’au moment "t", cela était oui entre mes mains, mais maintenant, après coup, je dois considérer cela entièrement pour mon bien.
Comment comprendre cela?
Si j'ai fais une erreur dans mon choix, comment cela peut être pour le bien aujourd'hui? Comment cela peut être pour le bien, ce qui équivaut a dire que cela provient de Dieu, alors que cela provient de moi?
Ce paradoxe m’est difficile a comprendre (c’est peut être cela qu’on appele le Tsimtsoum, mais avec quel regard vivre cela concrètement dans notre vie)
Donc comprendre si ces décisions sont dictés par Hachem ou pas, et le paradoxe entre be'hira et bita'hone sont mes points d'interrogations.
Et troisièmement
Si l’on considère que, effectivement, au final, tout est pour le bien, et la situation que je vis aujourd’hui a l’instant t, est pour mon bien, alors cela voudrait il dire qu’il faut accepter toutes les situations et ne jamais changé sa situation. Pourtant il est évident que parfois, oui, il faut changer sa situation (si j’ai une epine dans le pied, je l’enleve, je ne me dis pas cette situation est la meilleur pour moi), donc concrètement quel est le gueder de la chose ?
Quand faire un travail pour être satisfait de la situation car elle est entièrement bonne et le mieux pour moi et quand « ne pas accepter » et changer ?
Vous avez été très long, je ne reprends pas chaque phrase on ne s’en sortirait plus.
Je vous réponds plus brièvement, si vous estimez qu’un aspect n’a pas été expliqué, veuillez le faire savoir à la suite et je tâcherai de vous répondre si je le peux.
Les décisions matérielles qui ont aussi une incidence spirituelle sont à considérer comme spirituelles dans la mesure où cette incidence aurait pu être détectée.
Dès qu’une conséquence spirituelle peut découler d’une décision sur un sujet quelconque, il y a la Be’hira de l’homme qui est en action.
Parfois, il est impossible de voir le lien qu’il pourrait y avoir avec le spirituel, ni pour cet homme ni pour son Rav, dans ce cas, c’est une décision matérielle. Mais s’il y avait possibilité de comprendre qu’un élément spirituel allait en dépendre, et à plus forte raison si l’on comprend qu’un élément spirituel en dépend quelque peu, nous sommes dans une décision qui doit se prendre par la be’hira humaine.
Ainsi, les choix d’études, ou de métier, etc. sont des décisions qui font appel à la Yirat Shamayim de l’homme.
Idem, le choix du conjoint fait aussi appel à la Yirat Shamayim, c’est évident.
Lorsqu’on dit qu’il est proclamé par Bat Kol/Min Hashamayim (pour Zivoug Rishon du moins) dès 40 jours avant Yetsirat Havlad
(Sotah 2a et Sanhédrin 22a), cela ne veut que dire que c’est proclamé, mais rien n’indique que l’homme fera ce bon choix.
Au contraire, c’est à l’homme qu’incombe de choisir, par sa Be’hira (lorsqu’il n’a pas entendu la Bat Kol), la personne adaptée en tenant compte des enjeux spirituels qui en découlent naturellement.
Ceci n’est pas à remettre sur le dos de D.ieu et se dire que c’est décidé pour le bien etc. Cependant, si les éléments spirituels ne pouvaient pas être décelés lors du choix, alors c’est un choix divin.
Par exemple, et je prends un exemple volontairement extrême : un juif qui ne sait pas qu’il l’est et épouse une juive non pratiquante, puis il découvre son identité et devient pratiquant, mais son épouse ne suit pas du tout.
On ne peut pas parler de responsabilité humaine puisqu’il n’avait aucun moyen, à l’époque, de prévenir cette situation.
Idem s’il a épousé une non-juive sans savoir qu’il était lui-même juif et se retrouve embêté à présent. Cela n’est pas imputable à sa Be’hira.
J’explique cette dernière phrase pour ne pas que des esprits légers, ni des esprits pervers, ne s’en emparent pour lui faire dire ce qu’elle ne dit pas : ce qui n’est pas imputable à sa Be’hira, c’est le choix de l’époque de son mariage.
Si, aujourd’hui, un nouveau choix se présente à lui, cela n’a rien à voir. On fait des choix tous les jours, en fonction des situations dans lesquelles nous ont amené nos précédents choix, volontaires ou involontaires.