Je m'y attendais, je me cite:
Citation:
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Comment avc toutes les différentes shitot qu'il existe dans le monde juif, trouver sa place en étant emeth?
En trouvant un talmid 'hakham dont la position vous semble sensée et bonne et en le suivant.
(
Après vous allez me demander comment savoir qui est Talmid 'hakham, mais c'est une autre question...)
C'est une bonne remarque, car en effet, c'est un problème, un grand problème.
Des tas de gens suivent des pseudo-rabanim les yeux fermés malheureusement.
Parfois il ne s'agît pas de mauvais rabanim globalement, ils dispensent aussi de bons enseignements, mais pas seulement...hélas.
Comment filtrer et ne prendre que le bon?
Comment savoir si le rav que l'on suit n'est pas quelque peu tordu/mauvais/incompétent, s'il n'a pas des hashkafot partiellement erronées?
La question est d'autant plus perturbante que, quelle que sera ma réponse, vous vous devrez de vous demander si ma solution n'est pas -elle aussi- empreinte d'une erreur de Hashkafa...
C'est à ne plus savoir à qui faire confiance, ni à quel saint se vouer.
Toutefois, ce n'est pas parce que le "sans faute" semble difficile d'accès qu'il faudrait renoncer à la garantie à 99%, ce sera toujours bien mieux que le 50/50.
Je m'explique: même si vous ne pouvez pas être certain(e) à 100% d'un rabbin, vous pouvez l'être à 99% en vous basant sur certains critères que je vais simplement vous "recommander" -
pas vous "indiquer"- et à vous de voir si ces critères vous parlent.
1) Voir ce qu'en disent ses pairs.
Si plusieurs autres rabanim reconnaissent en celui-ci un bon rabbin, c'est qu'il a des chances de l'être.
Si plusieurs rabanim le critiquent, il y a de quoi se méfier.
Je dis "plusieurs" car personne ne fait l'unanimité dans un sens comme dans l'autre, mais basez-vous aussi sur votre opinion personnelle des rabanim qui constituent le jury;
si l'un d'eux est un sempiternel dénigreur qui excelle dans la critique non constructive, qui débine à tout vent et qui ne trouve rien de positif chez tout rabbin (en dehors de lui-même), vous comprendrez que son jugement est de peu de valeur.
Inversement, un rabbin "
peace & love" pour qui "
tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" au point d'être incapable d'analyser différentes hashkafot et d'émettre un jugement personnel constructif et respectueux, il va sans dire que son appréciation de la personne ne saurait être retenue dans notre contexte.
2) Impression qu'il connait la Torah et le Talmud.
C'est encore plus difficile à savoir lorsqu'on n'est pas soi-même un connaisseur, là aussi, il faut s'en remettre à l'avis des professionnels, mais vous pouvez aussi -avec un peu de jugeote et d'analyse- déceler des incohérences au niveau de son discours.
La connaissance du Talmud et de la Torah est indispensable, sans quoi, ce n'est pas un rabbin, il ne peut pas vous informer de la parole de D.ieu s'il l'ignore lui-même ou si la perception qu'il en a est très limitée.
3) Cohérence globale au niveau de son comportement.
Si le rabbin ne se comporte pas bien au niveau du caractère, des midot, si son comportement vous inspire le mépris, évitez-le.
Voyez ce qu'en dit le Talmud dans
Moed Katan (17a) et 'Haguiga (15b) (et Yalkout Shimoni sur Mala'hi §589 ): "
si le rav ressemble à un ange, recherche la Thora de sa bouche. S'il ne ressemble pas à un ange, ne recherche pas la Thora de sa bouche".
Voyez plus en détail ce point ici:
http://techouvot.com/lautre_de_herve_elie_bokobza_im_arav_dome_lemalah-vt14715.html
4) Message qui vous rapproche de D.ieu.
Si ses enseignements vous rapprochent de D.ieu, si au bout de quelques temps où vous suivez sa "doctrine" vous aspirez à devenir une meilleure personne (=au niveau des rapports avec autrui), c'est encore un bon point.
Si au contraire, son enseignement ne vous motive pas à vous parfaire, voire vous pousse vers de mauvaises midot comme la fainéantise, le mépris des autres, la méchanceté ou la cruauté, c'est que ça ne va pas.
La Torah est supposée être un message de paix, le verset dit
(Mishlei III, 17)derakhéa darkei noam, le
Talmud (Yevamot 15a et 87b, Souka 32a et 32b) se base sur ce verset pour en déduire le chemin à suivre dans certains cas.
5) S'inspirer du monde médical.
Lorsqu'on a un doute sur un médicament, un aliment, une activité (etc.), on pose la question à un médecin de confiance, à plus forte raison s'il s'agît d'une décision importante, comme une opération.
Comment savoir à qui faire confiance? Si on n'est pas soi-même médecin, comment peut-on choisir entre l'avis de deux chirurgiens?
Hé bien, en fonction de ce que les gens en disent, de l'impression qu'il donne, des recommandations...
Pareil pour le rabbin.
Donc, oui, il y a beaucoup de hashkafot différentes, oui vous n'avez pas de moyens de garantir à 100% le choix de votre rabbin, mais vous pouvez le faire à 99% et ça revient quasiment au même pour ce qui nous concerne.
Suivez ces 5 règles -si elles vous semblent pertinentes, ça devrait vous diriger vers de bons rabbins.
N'oubliez pas le "bon sens", c'est un allié fidèle.
Je pense qu'il est inutile de préciser que si votre rabbin vous réclame de l'argent contre une bénédiction, ou pour faire un "
tikoun neshama" à un proche défunt
(en contre-partie d'un tikoun compte en banque) ou autre arnaque du genre, c'est la preuve qui doit suffire à vous en éloigner.
C'est la signature de l'aigrefin, du sacripant, de l'escroc et autres stellionataires et écornifleurs rabbiniques qui pullulent proportionnellement à l'ignorance du Talmud qui règne dans l'agglomération où ils sévissent.
Une bénédiction DOIT être gratuite, ou ne pas être.
Vous pouvez faire des dons et soutenir tous les rabbins que vous souhaitez mais méfiez-vous de ceux qui réclament eux-mêmes des sous pour une bénédiction ou un service "qui ne mange pas de pain".
Un barbu qui s'intéresse plus à votre porte-feuille qu'à votre âme, agira plus sur votre porte-feuille que sur votre âme.
S'il se targue en pus d'être kabbaliste, il y a des chances qu'il agisse sur les deux, mais négativement.
Le simple fait de s'afficher comme kabbaliste doit déjà amener au soupçon, en principe un vrai kabbaliste ne se présente pas en tant que tel, au contraire, il le dissimule.