[quote="Rav Azriel Cohen-Arazi"]Chers amis!
Il m'a paru important de vous apporter quelques jalons de réflexion à ce sujet qui est, comme vous le dites très important.*
Il faut savoir tout d'abord que notre foi est que les clefs de la fertilité sont entre les mains de D.
C'est à dire que comme nous le constatons de nombreux couples sont impatients d'avoir le mérite de pouvoir avoir des enfants et malheureusement cela s'éternise. Tous les traitements médicaux étant insuffisants et prouvant bien que cette clef est entre les main de D.
A contrario, en tant que Rav qui m'occupe de ces questions au quotidien, je peux vous attester de nombreux cas où la femme portait un stérilet voire prenait la pilule et est tombée enceinte par surprise (et sans avoir omis une seule prise), sans parler des milliers de cas où les femmes se servant de spermicides sont tombées enceinte.
Ceci pour nous rappeler que c'est D. qui planifie à sa façon notre vie, nos naissances, etc.
Ceci étant, il existe des cas où les Rabbanim jugent légitime voire même utile de recommander aux couples de se servir pendant un certain temps de moyens de contraception.
Sans vouloir contredire RivkaS, dans certains cas nous autorisons à certains couples à s'en servir alors qu'ils n'ont pas encore accomplis la Mitsva de procréation (c'est à dire qu'ils n'ont pas encore eu un garçon et une fille au minimum), et quelques fois on interdit aux couples de s'en servir bien qu'ils ont déjà accomplis cette Mitsva.
Il faut bien comprendre comme l'a judicieusement écrit RivkaS, que même sans se servir de contraception il n'est pas du tout clair qu'un couple doit avoir 18 enfants ni même 5 ou 6 enfants. D. sait exactement quel est le nombre d'enfants que tel couple est capable d'éduquer et il les envoie en nombre, en temps et en heure voulue.
Pour vous donner un indice, mais en tant qu'indice simplement. Il n'est pas question d'apprendre ne serait ce qu'une seule Halah'a de cette brève intervention. La Gémara écrit qu'une femme durant les 24 mois qui succèdent son accouchement son corps est comme démoli et non rétabli. Ce n'est qu'après 24 mois qu'on peut considérer qu'elle est rétablie. Selon cette Gémara de nombreux Rabbanim, dans certains cas de nécessité, selon leur jugement, autorisent à certains couples l'utilisation de la pilule pendant une période qui peut s'étendre jusqu'à 2 ans maximum.
Lorsqu'un couple est déchiré et qu'ils se rendent chez un conseiller conjugal pour tenter de résoudre leurs problèmes, il arrive fréquemment que j'autorise à ces femmes de se servir de contraception, selon le cas précis, pour que cette thérapie de couple puisse être productive, une femme enceinte étant beaucoup plus sensible, nerveuse, susceptible, incommodée qu'en période habituelle.
De même dans certains cas de maladie il arrive que les Rabbanim autorisent l'utilisation de contraception.
En bref, mes chers amis, il faut que vous ayez un Rav qui vous connaisse un peu et auquel vous pouvez vous confier, et qui soit compétent en la matière afin de savoir ce que D. attend de nous.
Cher Cheela-techouva, il vous faut savoir que dans de nombreux cas j'ai reçu des coups de fils de personnes qui m'ont appelé pour obtenir des conseils pour pouvoir avoir des enfants. Ils m'ont eux même avoué que pendant une longue période de leur vie ils se sont servis de contraception se disant que le moment voulu il leur suffirait d'arrêter la prise de pilule pour avoir des enfants. Et se sont aperçu que tel n'était pas le cas. Ils étaient alors persuadés que D. les prive alors d'enfants pour bien leur faire réaliser que c'est Lui le Maître de l'univers.
Sachez que les jouissances ainsi que les souffrances qui attendent chaque juif durant l'année lui sont déterminées le jour de Roch Hachana ainsi que pendant les dix jours de pénitence. Refuser les difficultés agréables comme les pleures des enfants etc. c'est se mettre en situation dangereuse de difficultés beaucoup moins agréables (qu'à D. ne plaise). C'est le Steïpeler qui l'a écrit à un couple qui avait de nombreux enfants et qui souhaitait une longue pose. Il leur a dit que la quantité de souffrances qui lui a été déterminée à Roch Hachana il faudrait dans tous les cas qu'il les subissent. Alors autant subir des souffrances bienfaisantes et gratifiantes que de subir des souffrances vraiment désagréables et affligeantes.
C'est ainsi d'ailleurs qu'il faut concevoir la vie. Certaines personnes se disent à tort, que les non religieux kiffent la vie dans ce monde ci beaucoup plus que les religieux vu qu'ils se donnent à tous les plaisirs matériels sans aucune restriction et sans limites.
Or, nos Maîtres nous enseignent que c'est une mauvaise perception des choses vu qu'à Roch Hachana D. décide combien jouirons nous durant l'année prochaine. Personne ne peut dépasser ce taux de jouissance qui lui a été imparti par D. Absolument personne, religieux ou non religieux.
Simplement quelle est la différence? Le religieux jouit de l'accomplissement des Mitsvots avec beaucoup de plaisir et d'intensité. Le non religieux jouit d'une Avéra, mais pas plus, puisqu'il est impossible de dépasser la taux de plaisirs impartis.
Réfléchissez bien à cette idée parce que j'ai été assez bref mais elle est fondamentale et nos Grands Maîtres l'écrivent explicitement, elle constitue l'un des fondements de notre foi.
Gémar H'atima Tova à tous![/quote]
Votre réponse m'a beaucoup touchée....je ne suis pas encore juive, mais en chemin...j'ai souhaité vivre la maternité selon la thora. Ayant des problèmes de poids, les contraceptions hormonales sont déconseillés. Chez moi, la fertilité est très prononcée (4 enfants et en attente du 5ème en 6 ans). Je tombe enceinte même sous allaitement à 100%. Je fais partie des rares femmes qui sont fertiles même en cas d'allaitement. Le plus fous, c'est que nous sommes très heureux, malgré les nombreuses difficultés liés aux enfants en bas âge....et je sens que l'aventure n'est pas finie ! Je pense beaucoup à ses couples qui sont en difficultés d'enfanter, et je suis reconnaissante pour tous ses trésors qui nous sont confiés et dont la manière dont je vis les grossesses et les accouchements.